L'entreprise commune ENIAC (European Nanoelectronics Initiative Advisory Council), créée par le Conseil des ministres de l'union européenne afin de rassembler la recherche européenne dans le domaine de la nanoélectronique, a engagé en 2012 le financement de projets de R&D représentant un coût total de 1,8 milliard d’euros, soit quatre fois plus que le volume atteint deux ans plus tôt, grâce à l’implication des état membres dans le financement des technologies clés (KET pour Key Enabling Technologies). Pour 2013, l’organisation s’attend à un budget permettant de financer des projets de R&D représentant un coût éligible de près de 1 milliard d’euros …

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Rappelons la nanoélectronique représente l’une des six technologies clés (KET) identifiée par l’Europe pour alimenter sa croissance, booster sa compétitivité et créer des emplois.
Les projets pilotes KET mobilisent ainsi plus de 730 millions d’euros, dont 59% pour renforcer l’infrastructure industrielle de l’Europe dans le 300 mm, 13% pour accompagner les développements dans la diversification des technologies sur des tranches de 200 mm de diamètre et moins et 28% pour préparer la transition vers la production sur tranches de 450 mm de diamètre.

Ces projets sont portés par plus de 530 participants dont 26% sont des grandes entreprises, 41% des PME et 33% des universités et des instituts de recherche.

L'entreprise commune ENIAC est un partenariat public et privé sur la nanoélectronique qui rassemble les États membres de l'ENIAC, l'Union européenne et l'AENEAS (une association représentant les acteurs de R&D en Europe). L'ENIAC a été mise en place en février 2008 et attribuera des subventions tout au long de l'année 2013. Les projets sélectionnés pour un financement devront être exécutés jusqu'au 31 décembre 2017. La valeur totale des activités de R&D générée à travers l'ENIAC est estimée à 3 milliards d'euros.

Pour leur part, les Etats-Unis viennent d’allouer un budget de 194 M$ sur cinq ans pour la seule recherche universitaire en microélectronique. Financé par la DARPA, l’agence de la recherche avancée de la défense, et par le consortium de recherche universitaire SRC (Semiconductor Research Corporation), ces projets seront portés par 6 universités américaines. Applied Materials, Globalfoundries, IBM, Intel, Micron Technology, Raytheon, Texas Instruments et United Technologies sont les partenaires industriels de la SRC.

A la faveur de la publication de ses résultats annuels, l’Américain Amphenol, deuxième fabricant mondial de connecteurs, annonce qu’il a finalisé le rachat du fabricant israélien de connecteurs et de services d’assemblage d’interconnexion Tel-Ad Electronics. Spécialisé dans les produits d’interconnexion à valeur ajoutée pour les marchés des télécoms, de l’industriel et du médical, Tel-Ad Electronics, fondé en 1986, emploie 350 personnes pour un chiffre d’affaires de 60 millions de dollars …

Pour le quatrième trimestre 2012, Amphenol publie parallèlement un chiffre d’affaires trimestriel record de 1146 M$, en hausse de 20,7% par rapport aux 949 M$ du quatrième trimestre 2011, pour un bénéfice net de 140,4 M$, contre 113,9 M$ un an plus tôt. Ses ventes ont été supérieures de 4% à celles du troisième trimestre 2011 (1103 M$).

Amphenol termine ainsi son exercice sur un CA annuel de 4,292 milliards de dollars, en progression de 8,9% par rapport à 2011, pour un bénéfice net de 555,3 M$, contre 524,2 M$ en 2011.

Le fabricant de connecteurs s’estime bien armé pour faire face à un environnement économique qui reste incertain. Pour le premier trimestre 2013, Amphenol vise ainsi un CA compris entre 1055 M$ et 1080 M$. Pour l’ensemble de 2013, l’Américain vise un chiffre d’affaires compris entre 4,555 et 4,655 milliards de dollars, soit une hausse de 6% à 8% par rapport à 2012.

La publications des résultats annuels d’Intel montre les limites du modèle actuel du numéro un mondial des semiconducteurs du fait du changement d’ère en micro-informatique : un chiffre d’affaires annuel de 53,3 milliards de dollars en baisse de 1,2% sur un an, pour un bénéfice d’exploitation en recul de 16%, à 14,6 milliards, et un bénéfice net en baisse de 15%, à 11 milliards. En clair, ses revenus baissent pour les produits pour PC et ses ventes de composants pour les terminaux qui ont le vent en poupe (smartphones, tablettes, etc.) n’arrivent pas à compenser ce recul. Dans ce contexte, et dans l’attente d’un changement de p-dg en mai prochain, Intel poursuit néanmoins sa politique d’investissement maximum dans ses usines, ce qui donne du crédit à sa volonté non affichée de devenir également fondeur haut de gamme (voir notre article) …

En 2012, le chiffre d’affaires de la division PC d’Intel a en effet reculé de 3%, à 34,3 milliards de dollars, celui de la division Data Center a progressé de 6%, à 10,7 milliards. La division « autres architectures » (netbooks, smartphones, tablettes, décodeurs TV, etc.) a chuté de 13%, à 4,4 milliards de dollars.

Pour le quatrième trimestre 2012, Intel a réalisé un CA de 13,5 milliards, en recul de 3% par rapport au 4e trimestre 2011, avec un bénéfice net de 2,5 milliards, en chute de 27% sur un an. Pour le premier trimestre 2012, Intel anticipe un chiffre d’affaires de 12,7 milliards de dollars (+/- 500 M$).

Pour l’ensemble de 2013, Intel prévoit une progression de chiffre d’affaires à un seul chiffre. Ses investissements industriels devraient atteindre 13 milliards de dollars +/- 500 M$. A titre de comparaison, TSMC prévoit d’investir 9 milliards de dollars dans ses usines cette année.

L’Américain Hemlock Semiconductor, qui rassemble plusieurs sociétés communes entre Dow Corning et les Japonais Shin-Etsu Handotai et Mitsubishi Materials dans la production de silicium polycristallin, matériau utilisé pour la production de cellules photovoltaïques et de semiconducteurs, va supprimer 400 emplois aux Etats-Unis. Hemlock Semiconductor motive cette réduction d’effectif par la situation de surcapacité de production mondiale de silicium polycristallion et par la menace des Etats-Unis d’imposer des taxes pour les produits vendus en Chine …

Les Etats-Unis et l’Europe sont en effet engagés dans un bras de fer politique et commercial avec la Chine concernant les panneaux photovoltaïques chinois. La menace de taxes sur le silicium polycristallin produit aux Etats-Unis et exporté en Chine a eu pour conséquence de réduire considérablement les commandes des clients chinois de l’entreprise, obligeant l’entreprise à réduire la voilure.

Présentant ses résultats pour le trimestre clos le 30 décembre dernier, le fabricant américain de circuits analogiques Linear Technology a déclaré qu’après deux mois de prises de commande faibles, le trimestre s’est achevé sur un rebond des commandes qui se poursuit actuellement. Cette embellie permet au fabricant américain d’espérer une hausse séquentielle de ses ventes de 1% à 4% pour le trimestre en cours …

Pour le trimestre clos le 30 décembre dernier, Linear a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel de 305,3 M$, en recul de 8,9% par rapport au trimestre précédent, et en hausse de 3,7% par rapport à celui du même trimestre de l’exercice précédent ; son bénéfice net de 88,8 M$ recule de 15,5% en trois mois, et progresse de 1% par rapport au même trimestre de l’exercice précédent.

Le distributeur par Internet Digi-Key vient d’annoncer la signature d’un accord de distribution avec son compatriote Precision Design Associates. Ce dernier est spécialisé dans les capteurs à effet capacitif et les modules pour l’affichage tactile. La technologie MaxTouch de PDA est notamment utilisée par Atmel pour ses modules d’écrans tactiles …