Alcatel-Lucent a présenté ce matin un plan détaillé sur trois ans visant à repositionner l'entreprise comme spécialiste industriel des activités et des services à forte valeur ajoutée pour les réseaux IP et l'accès très haut-débit. Ce recentrage sur le segment stratégique de croissance des réseaux IP, du cloud et du très haut-débit, sera mis en œuvre par une nouvelle équipe de direction chargée de la transformation de l’équipementier télécoms …

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Les principaux éléments de ce plan de transformation comprennent :
• Un recentrage des dépenses de recherche et développement sur les réseaux IP et l'accès très haut-débit qui devraient représenter 85% des investissements de R&D en 2015 avec une hausse de 8% entre 2013 et 2015, alors qu'elles diminueront significativement s'agissant des technologies traditionnelles ;
• Un objectif de baisse des coûts fixes d'un milliard d'euros, via une réduction des coûts administratifs et commerciaux, un recentrage de la R&D et une amélioration de l'efficacité opérationnelle ;
• La vente sélective d'actifs, pour un montant visé d'au moins un milliard d'euros sur la période 2013-2015;
• Un objectif de rééchelonnement de la dette de l'entreprise à concurrence de 2 milliards d'euros et, lorsque la réussite du plan de transformation aura été démontrée, de réduction de sa dette de deux milliards d'euros en vue de garantir, sur le long terme, une structure financière stable et viable.

« Au cours des trois prochaines années, nous prévoyons de réduire nos coûts fixes d'un milliard d'euros et de tirer au moins un milliard d'euros de cessions d'actifs soigneusement sélectionnés, auxquelles nous procéderons au moment opportun », a déclaré le directeur général d'Alcatel-Lucent, Michel Combes.

Dans le cadre de ce plan, Alcatel-Lucent a pour objectif d'accroitre les revenus du segment d'activité Cœur de réseaux de plus de 15%, de 6,1 milliards d'euros en 2012 à plus de 7 milliards d'euros en 2015, et d'accroître la marge opérationnelle de 2,4% en 2012 à plus de 12,5% en 2015.

Dans le même temps, l'accent sera mis sur la génération de trésorerie et la rentabilité des activités d'accès mobile et fixe - en réduisant les dépenses de recherche et développement sur les technologies traditionnelles pour accroître celles correspondant notamment à l'accès 4G LTE, au « vectoring » et aux réseaux de fibre - ce qui devrait permettre d'atteindre un flux de trésorerie d'exploitation positif de plus de 250 millions d'euros en 2015.

La structure de direction du groupe sera réorganisée autour de quatre branches d'activités principales : Routage et Transport IP, plateformes IP, Accès mobile et Accès fixe.
Michel Combes, nommé Directeur Général le 2 avril 2013, a également annoncé qu'à compter du 1er juillet, Philippe Guillemot rejoindra l'équipe de direction d'Alcatel-Lucent en qualité de directeur des opérations. Philippe Guillemot a occupé des postes de direction dans plusieurs grandes entreprises, dont Michelin et Valeo. Il a également été Président-Directeur général d'Areva T&D.

En 2012, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 14,446 milliards d'euros, en baisse de 5,7% par rapport à l'année 2011, pour une perte nette de 1,374 milliard.

STMicroelectronics annonce la signature d'un accord en plusieurs volets avec la société américaine Rambus, l'une des principales sociétés de licences de technologie, spécialisée dans les interfaces de puce haut débit, et qui défend bec et ongles sa propriété intellectuelle (Rambus vient également de signer un accord à l’amiable avec SK Hynix). Cet accord avec ST englobe la conception de circuits dans la filière FD-SOI, des technologies de sécurité, de mémoire et interface, et met un terme à toutes les actions en justice en cours …

Cet accord en plusieurs volets permet à Rambus d'accéder à l'environnement de conception basé sur la technologie silicium sur isolant totalement déplétée FD-SOI (Fully Depleted-Silicon-On-Insulator) de ST. Rambus pourra ainsi tirer parti des géométries microélectroniques réduites et de la faible consommation d'énergie qu'offre la filière FD-SOI dans les nœuds de 28nm et inférieurs pour ses futures solutions d'interface mémoire. Une façon pour ST d’ouvrir aux clients de Rambus dans les semiconducteurs cette technologie prometteuse.

Pour sa part, ST a obtenu des termes de licence avec la division de Rambus Cryptography Research (CRI) lui permettant de déployer dans une plus large gamme de produits les techniques de contremesures contre les attaques DPA (Differential Power Analysis, analyse de consommation différentielle) ainsi que les circuits de sécurité CryptoFirewall. Les circuits CryptoFirewall sont des blocs de sécurité matériels complets conçus par CRI pour assurer un haut niveau de protection contre un large éventail d'attaques et tentatives de falsification.

Les attaques DPA utilisent la surveillance des fluctuations de la consommation électrique d'un périphérique visé et appliquent des méthodes statistiques pour extraire des clés cryptographiques et d'autres informations secrètes. Les contremesures DPA sont notamment utilisées pour protéger les clés cryptographiques secrètes qui sécurisent les transactions bancaires, les identités, la télévision à péage, les jeux vidéo, les smartphones, les applications gouvernementales, etc. Les termes de ce nouveau partenariat permettent à ST de renforcer la sécurité de ses circuits intégrés pour décodeurs numériques de pointe et passerelles utilisés dans des services multimédias tels que la télévision à péage.
En mettant un terme à toutes les actions en justice en cours, cet accord porte également sur l'utilisation par ST des innovations de Rambus dans le domaine des liaisons série et de ses interfaces mémoire brevetées.

Ajoutons que Rambus vient également de signer un accord à l’amiable avec le fabricant coréen de mémoires SK Hynix, mettant ainsi un terme aux actions en justice en cours entre les deux entreprises. L’accord stipule pour SK Hynix l’accès à une licence de certains produits Drams moyennant le paiement de 12 M$ par trimestre pendant les cinq prochaines années. Les autres termes de l’accord, comme c’est de coutume, n’ont pas été révélés.

Le spécialiste américain de la CAO électronique Cadence Design Systems vient de finaliser le rachat du Polonais Evatronix. Créé en 1991, Evatronix développe des blocs d’IP de semiconducteurs (contrôleurs USB 2.0/3.0, d’afficheurs, de stockage, MIPI) qui sont complémentaires de l’offre d’IP de Cadence. Cette acquisition, dont le montant n’a pas été précisé, intervient quelques semaines après la finalisation du rachat de Tensilica, dans une transaction de 326 millions de dollars, et celle de Cosmic Circuits, qui développe des blocs d’IP pour la connectivité faible consommation et les signaux analogiques et mixtes …

Le Polonais compte toutefois pas moins de 600 clients et près de 200 clients ont notamment une licence de ses contrôleurs USB, dont quelques grands fabricants de semiconducteurs. Cadence compte sur le savoir-faire du Polonais pour développer une offre de blocs d’IP pour les marchés du mobile, de la connectivité et du « cloud ».

Pour son exercice 2012, Cadence a publié un chiffre d’affaires de 1326 millions de dollars en hausse de 15% par rapport à son CA annuel de 1150 millions de dollars en 2011. Son bénéfice net annuel a atteint 440 M$ l’an passé, contre 72 M$ en 2011.

Pour 2013, Cadence prévoit une nouvelle hausse de son chiffre d’affaires, qui devrait être compris entre 1440 M$ et 1470 M$.

Le Japonais Alps Electric vient d’annoncer un investissement stratégique de 3 millions de dollars dans la jeune pousse américaine Qualtré pour l’aider à développer une nouvelle technologie de capteurs inertiels de type mems et renforcer ainsi la palette de capteurs proposés par le groupe japonais. Fondée en 2008, Qualtré fait appel une technologie d’onde acoustique massive (BAW pour bulk acoustic wave) pour développer des capteurs inertiels de type mems pour les marchés du grand public, de l’automobile et de l’industriel …

Alps et Qualtré ont engagé un développement commun dans les capteurs inertiels depuis 2008, le Japonais apportant sa compétence en matière de packaging. Les gyroscopes et autres accéléromètres développés dans le cadre de ce partenariat viendront compléter la palette de capteurs proposés par Alps Electric pour les marchés de l’automobile, du grand public, de l’industriel et de la santé. En particulier, Alps fournit des capteurs magnétiques de haute précision pour divers produits numériques.

Globalement, Alps Electric propose plus de 40 000 références différentes de composants à environ 2000 entreprises à travers le monde.

Le fabricant américain de composants passifs et de semiconducteurs discrets Vishay a annoncé hier la finalisation du rachat de MCB Industrie (voir notre article). Le fabricant français de résistances de spécialités pour les marchés professionnels, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 23 M€ pour son exercice clos fin mars 2013, a été racheté pour environ 17 millions d’euros, indique Vishay …

MCB Industrie vient renforcer l’activité de sa division Vishay Sfernice. « Cette acquisition complète et renforce notre portefeuille de résistances de spécialité, à la fois dans les capteurs de mouvements pour les applications dans l’avionique, la défense et l’espace, et également dans les résistances de puissance pour la distribution d’énergie, les applications de traction et le secteur de l’industriel », a commenté Marc Zandman, Executive Chairman et Chief Business Development Officer chez Vishay.

Air Liquide vient d’annoncer la signature d’un accord pour acquérir Voltaix, une entreprise américaine spécialisée dans les molécules pour l’électronique, basée aux Etats-Unis. Créé en 1986, Voltaix est un fabricant de matériaux utilisés dans la production des semiconducteurs et des cellules solaires avancées …

Voltaix possède une expertise dans les matériaux à base de silicium, de bore et de germanium. L’entreprise, qui emploie 185 personnes dispose de trois sites de production aux Etats-Unis, ainsi qu’une usine en Corée du Sud.

Avec sa gamme Aloha, Air Liquide est un spécialiste reconnu des précurseurs avancés. Les précurseurs sont des molécules dotées de propriétés physiques et chimiques spécifiques, utilisées pour le dépôt des couches critiques lors de la fabrication des composants électroniques. Air Liquide s’appuie sur un processus complet comprenant la conception, la sélection et l’industrialisation des précurseurs avancés, en collaborant ses clients. Cette acquisition doit permettre de compléter la gamme Aloha et de créer de nouvelles synergies dans la recherche et l’industrialisation de molécules.

L’activité Électronique d’Air Liquide, qui compte plus de 3500 collaborateurs, a enregistré un chiffre d’affaires de 1 222 millions d’euros en 2012. Ses ventes portent essentiellement sur des gaz ultra-purs, des gaz spéciaux, de nouvelles molécules, des équipements de mise en œuvre de ces produits et des services personnalisés. La direction de la branche électronique est basée en Asie pour renforcer sa proximité avec les clients des secteurs des semiconducteurs, des écrans plats et du solaire photovoltaïque. En 2012, le chiffre d’affaires global d’Air Liquide s’est élevé à 15,3 milliards d’euros dont 82% hors de France.