L’Allemand Dialog Semiconductor, spécialisé dans les semiconducteurs de gestion de puissance pour terminaux portables, a finalisé cet été le rachat de l’Américain iWatt, un spécialiste des circuits numériques de gestion de puissance. Le montant de l’acquisition est de 310 M$, auxquels pourront s’ajouter jusqu’à 35 M$ supplémentaires …

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L’acquisition d’iWatt permet à Dialog de renforcer ses positions sur le marché des circuits pour chargeurs de smartphones et de tablettes, ainsi que le marché des circuits pour l’éclairage à DEL. En 2012, iWatt a réalisé un chiffre d’affaires de 74 M$, en hausse de 46% par rapport à 2011, avec une marge brute de 49%. Implanté en Californie, iWatt emploie 180 personnes.

Pour sa part, en 2012, Dialog Semiconductor a réalisé un chiffre d’affaires de 774 M$ en hausse de 47%, avec un effectif de 850 personnes. Son bénéfice net annuel a progressé de 9%, à 62,5 M$. Dialog développe des circuits intégrés pour terminaux portables et pour des applications dans l’automobile, l’affichage, l’éclairage et les technologies de communications sans fil courte distance et basse consommation.

Petite acquisition pour Apple au cœur de l’été. La firme de Cupertino a confirmé une indiscrétion du Wall Street Journal faisant état du rachat de la petite société californienne Passif Semiconductor (drôle de nom !) qui développe des circuits intégrés RF basse consommation. Apple, qui ne commente pas les raisons de ce type de « petites acquisitions technologiques », pourrait utiliser la technologie de Passif Semiconductor dans sa future montre électronique, commente les observateurs …

L’inventeur de l’iPhone a été l’objet d’une rumeur bien plus croustillante au cœur de la torpeur estivale. Certains ont prêté à Apple le projet de vouloir racheter le fondeur taïwanais UMC pour se doter de ses propres moyens de production. Rien de moins. Une rumeur qui semble peu crédible tant UMC est à la traîne de TSMC ou de Samsung. Or TSMC devrait fabriquer une partie des prochaines générations de processeurs d’applications d’Apple et Samsung, qui fabrique les générations actuelles de processeurs d’Apple, devrait conserver également une partie des futures productions. D’ici à ce qu’Intel ou Globalfoundries entrent dans la danse …

L’été a été propice à l’accélération du processus de restructuration de l’activité semiconducteurs de Fujitsu. Alors que le groupe japonais a cédé à Intel en toute discrétion son activité dans les circuits RF (voir article dans cette édition), Fujitsu a également finalisé la cession de son activité microcontrôleurs et circuits analogiques à l’Américain Spansion, un spécialiste des technologies de mémoires flash embarquées. Le montant de l’acquisition est d’environ 110 millions de dollars, sans compter un stock de composants évalué à 38 M$ …

Fujitsu connaît bien Spansion, puisque l’entreprise avait été créée en 1993 en tant que société commune entre Fujitsu et AMD pour concevoir et produire des mémoires flash à architecture NOR. Depuis, Spansion est devenu indépendant, a été restructuré et s’est réorienté sur les solutions à base de mémoires flash pour les systèmes embarqués. Au deuxième trimestre, Spansion a réalisé un chiffre d’affaires de 195,1 M$, pour une perte nette de 3,2 M$.

Pour Fujitsu, cette cession intervient après sa décision de février 2013 de regrouper ses activités dans les systèmes sur une puce avec son compatriote Panasonic (voir notre article). En février, Fujitsu présentait cette opération comme devant s’inscrire dans un champ plus vaste de restructuration de son activité semiconducteurs qui va mobiliser 112 milliards de yens (1,2 milliard de dollars) et affecter 5400 personnes. Fujitsu, seizième fabricant mondial de puces, est crédité par IC Insights d’un chiffre d’affaires de près de 4,4 milliards de dollars dans les semiconducteurs en 2012.

Dans la plus totale discrétion, Intel a racheté en juillet Fujitsu Semiconductor Wireless Products, une entité du groupe japonais implantée en Arizona et spécialisée dans le développement de transmetteurs RF pour le LTE. La transaction, dévoilée par Will Strauss, président du cabinet d’études Forward Concepts, a été confirmée du bout des lèvres par Intel à EETimes …

Son montant n’a bien-sûr pas été communiqué. Selon Forward Concepts, Intel a ainsi mis la main sur une équipe de conception en circuits RF des plus expérimentées (cette entité en Arizona est issue de l’activité semiconducteurs de Motorola). Son expertise dans les transmetteurs RF LTE permettrait à Intel de refaire une partie de son retard face aux spécialistes du secteur, Qualcomm en tête. Selon Forward Concepts, la transaction n’a pas été ébruitée, car Intel n’aurait pas voulu « gêner » sa propre division sans fil issue du rachat de la division idoine d’Infineon pour 1,4 milliard de dollars en 2011.

Maxim Integrated Products, fabricant américain de circuits analogiques et mixtes qui a réalisé un chiffre d’affaires de 2,44 milliards de dollars pour son exercice fiscal 2013, a annoncé le 15 août la signature d’un accord définitif pour le rachat de son compatriote Voterra Semiconductor, un spécialiste des solutions de gestion de puissance haute densité et forte intensité. La transaction à 23 dollars par action, soit un montant total de 605 M$, valorise Volterra à 450 M$ (net de la trésorerie reprise de 155 M$)…

Voltera commercialise des semiconducteurs de gestion de puissance pour les marchés de l’entreprise, du cloud computing, des télécommunications et des réseaux. Estimé à 9 milliards de dollars, le marché des circuits de gestion de puissance est le segment du marché des circuits analogiques le plus important et celui qui rencontre la plus forte croissance, selon Databeans. L’offre de Maxim dans ce domaine est plutôt concentrée sur les applications de moyenne à faible intensité. Celle de Voltera viendra ainsi compléter l’offre de Maxim sur le segment des fortes intensités.

L’Américain Micron Technology a finalisé fin juillet le rachat du Japonais Elpida Memory et a racheté la participation de 24% de Powerchip Technology au capital du Taïwanais Rexchip Electronics, -le sous-traitant de production d’Elpida-. Avec la participation de 65% d’Elpida au capital de Rexchip, le fabricant américain de mémoires détient ainsi 89% du capital de Rexchip dont il contrôle également 100% de la production …

Les actifs repris d’Elpida concernent l’unité de production de Drams du Japonais sur tranches de 300 mm à Hiroshima, et une unité d’assemblage et de test de semiconducteurs à Akita, au Japon, ainsi que la participation de 65% d’Elpida dans Rexchip, qui possède une unité de fabrication de semiconducteurs sur tranches de 300 mm de diamètre à Taïwan. Au total, Micron va disposer d’une capacité de production supplémentaire de plus de 185 000 tranches de 300 mm de diamètre par mois, augmentant ainsi ses capacités de production totales de 45%.

Côté produits, en rachetant Elpida, Micron complète son portefeuille de mémoires. Elpida s’est fait une réputation sur les mémoires Drams en version mobile destinées aux smartphones et aux tablettes électroniques. De son côté, Micron est surtout présent sur le marché des Drams pour les produits réseaux et les serveurs et commercialise également des mémoires flash à architecture NAND et NOR.

Parallèlement, Micron, qui emploie 30 000 personnes dans le monde, va réduire ses effectifs de moins de 5%, soit environ 1500 suppressions de postes qui interviendront d’ici fin 2014.

Selon DramExchange, Micron disposerait désormais d’une capacité de production de mémoires Drams de 350 000 tranches par mois, soit presqu’autant que Samsung (360 000 tranches) et bien plus que SK Hynix (270 000 tranches).