Spécialisé dans les composants microélectroniques et les équipements de test et mesure, l’Américain Aeroflex annonce la vente de son activité ATES (Aeroflex Test Equipment Services) au Français Trescal, spécialiste mondial des services de métrologie. La transaction atteint 18,7 millions de dollars …

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Basé au Royaume-Uni, ATES fournit des services de calibration et de réparation pour des équipements de test et mesure d’autres marques que celle d’Aeroflex, qui se recentre ainsi sur son cœur de métier.

Basé à Paris, Trescal gère 150 sites de production dans 16 pays (dont 62 laboratoires de calibration) incluant la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l’Italie et l’Allemagne. Trescal compte plus de 1500 salariés à travers le monde et fournit plus de 25 000 clients de plusieurs secteurs d’activité incluant la défense, l’aérospatial, les télécommunications, le transport et l’automobile. Les services de métrologie de l’entreprise incluent le calibrage, la réparation et la maintenance des équipements de test et de mesure. Trescal propose également des solutions d’étalonnage de logiciels de gestion, de métrologie et un soutien technique. Le chiffre d’affaires de Trescal est passé de 110 M€ à 157 M€ entre 2010 et 2012.

Le fabricant américain de capteurs et de systèmes à base de capteurs Measurement Specialties annonce l’acquisition de l’entreprise allemande Sensotherm Temperatursensorik et de la société hongroise associée Secon pour un montant de 5,2 millions d’euros. Sensotherm est spécialisé dans le développement et la production de capteurs de température couche mince à sonde de platine …

Measurement Specialties prévoit que cette acquisition lui apportera 4,4 M$ de chiffre d’affaires supplémentaire pour un bénéfice (EBITDA) de l’ordre de 1,7 M$.

Measurement Specialties s’est construit par de nombreuses acquisitions, notamment en Europe. Ses dernières acquisitions sont : Celesco, Gentech, Cosense, RTD Company, Spectrum Sensors. En février 2009, l’Américain avait racheté deux PME françaises spécialisées dans les capteurs : le groupe GS Sensors qui comprend la société FGP Sensors & Instrumentation et l’unité de production ALS, ainsi que la société Atexis. Au cours des dernières années, Measurement Specialties s’était également fait connaître en Europe par le rachat d’Intersema Sensoric, un fabricant suisse de capteurs de pression et de modules, d’Atex, un fabricant français de capteurs de vibration pour les voitures de Formule 1, du fabricant français de capteurs d’humidité Humirel, de l’activité capteurs de pression du Britannique Polaron Components et de l’Allemand HL Planartechnik (capteurs pour l’automobile, l’industriel, l’électroménager, le médical et l’aéronautique).

Les produits de Measurement Specialties mesurent des caractéristiques physiques telles que la pression, la force, la vibration, le couple, la position, la température, l’humidité, les propriétés des fluides, le débit d'air massique et les propriétés optiques. Ils sont traditionnellement utilisés comme composants embarqués par les OEM ou capteurs autonomes pour les tests et les mesures (surveillance, retour d’information, contrôle/commande).

Renesas a failli passer à côté de 164 M$. Le 27 juin dernier, le groupe japonais annonçait sa décision de mettre un terme à ses activités dans le développement des technologies modem pour la 4G et commençait alors à entreprendre les étapes du processus de fermeture de ces activités en Finlande et en Inde (essentiellement héritées du rachat d’activités de Nokia). Heureux dénouement, l’Américain Broadcom s’est alors manifesté et vient de signer un accord définitif pour reprendre les actifs liés aux technologies LTE de Renesas pour 164 M$ en numéraire …

Spécialiste de premier plan pour les circuits de télécommunications filaires et sans fil, Broadcom acquiert les technologies LTE du Japonais, sans que l’on sache s’il reprend l’ensemble des effectifs de Renesas Mobile Europe à Helsinki ni ceux de Renesas Mobile India à Bangalore. Rappelons que dans l’Hexagone, la fermeture de Renesas Design France, à Rennes, va conduire à la suppression de 176 emplois dans la R&D de semiconducteurs pour solutions mobiles. Dans son communiqué de presse, Renesas souligne que Renesas Mobile Europe a réalisé un chiffre d’affaires de 166 M€ pour l’exercice fiscal 2012 pour un bénéfice d’exploitation de 6 M€.

Broadcom souligne pour sa part que les technologies acquises lui permettront de proposer début 2014 la première plateforme de système sur une puce LTE multimode validée par les opérateurs de téléphonie mobile. Dans le détail, Broadcom hérite d’un système sur une puce LTE double-cœur prêt pour la production de volume et validé par des opérateurs aux Etats-Unis, au Japon et en Europe, ainsi qu’un bloc d’IP de modem LTE-A/HSPA+/EDGE multimode et multibande.

Parallèlement, Broadcom annonce que son chiffre d’affaires pour le trimestre clos le 30 septembre 2013 devrait être compris entre 2075 M$ et 2175 M$. Le portefeuille de produits de Broadcom couvre un large spectre de circuits intégrés de type système sur une puce (SoC) et de logiciels embarqués pour permettre à l’industrie des télécoms de délivrer voix, donnés, vidéo et connectivité multimédia dans des environnements mobiles, résidentiels et d’entreprise.

Pour son premier trimestre fiscal (avril à fin juin), Renesas avait, pour sa part, réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 7%, à 199,1 milliards de yens (2,025 milliards de dollars), pour un bénéfice d’exploitation de 9,8 milliards et une perte nette ramenée à 4 milliards de yens.

Le Britannique ARM, spécialisé dans les blocs d’IP de semiconducteurs et notamment les cœurs de microprocesseur basse consommation, annonce l’acquisition auprès de Cadence des cœurs de circuits de commande d’afficheurs Panta du spécialiste de la CAO électronique. Cette famille de blocs d’IP développée par Cadence en collaboration avec ARM vise des applications multimédia avancées pour des terminaux mobiles haut de gamme et ultra-basse consommation…

La famille Panta comprend des processeurs d’affichage haute résolution et des coprocesseurs associés. « L’addition des cœurs de processeurs d’affichage Panta à notre portefeuille de blocs d’IP va permettre à notre écosystème de partenaires et de clients d’introduire plus rapidement sur le marché des systèmes avec écrans haute performances intégrés avec nos solutions graphiques et vidéo Mali et protégés par notre technologie de sécurité Trustzone », a déclaré Pete Hutton, à la tête de la division Media Processing d’ARM.

Le Californien Micrel, fabricant de circuits analogiques et mixtes, de circuits de puissance, de circuits pour communications large bande, de circuits Ethernet, et de circuits d’horloge, vient d’annoncer le rachat de son compatriote Discera, une entreprise spécialisée dans les circuits d’horloge et les technologies mems. Le montant de l’acquisition n’a pas été dévoilé …

Fondé en 2001, Discera a son siège à San José, tout comme Micrel. Discera est notamment à l’origine du développement d’une technologie innovante de résonateurs mems. Par cette acquisition, Micrel renforce son activité en composants temps-fréquence et circuits d’horloge.

Au deuxième trimestre, Micrel a réalisé un chiffre d’affaires de 59,2 M$, contre 59,7 M$ lors du premier trimestre 2013, pour un bénéfice net de 5 M$, contre 5,2 M$ lors du trimestre précédent.

Que vaut l’industrie ? Le télescopage de l’actualité est parfois cruel : à l’heure où Vodafone cède sa participation minoritaire de 45% dans un opérateur de téléphonie mobile aux Etats-Unis contre un chèque de 130 milliards de dollars, Nokia annonce sa sortie sans gloire du marché des téléphones mobiles en cédant ses activités qui représentent la moitié de son chiffre d’affaires à Microsoft dans une transaction de 5,44 milliards d’euros. Microsoft, qui condamne les mobiles de Nokia au succès de Windows Phone, pourra-t-il faire mieux que Google qui avait déboursé 12,5 milliards de dollars pour racheter Motorola Mobility, aujourd’hui pratiquement disparu des marchés de volume ? Dans l’escarcelle, le géant des logiciels, qui a raté le virage des tablettes et des smartphones, reprend 32 000 salariés de Nokia, dont 18 300 personnes impliquées dans la production …

Nos pensées vont à ces salariés. Microsoft a-t-il la culture d’entreprise pour devenir un industriel de l’électronique comme les autres ou alors ces opérations de fabrication, d’assemblage et de conditionnement seront-elles rapidement externalisées ?
Car Microsoft ne reprend pas uniquement les smartphones sous Windows Phone de Nokia (7,4 millions d’unités de mobiles Lumia vendues au deuxième trimestre), mais également les terminaux mobiles classiques du Finlandais (53,7 millions de pièces écoulées au deuxième trimestre).

Globalement, les activités reprises ont représenté 14,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012, soit pratiquement la moitié du chiffre d’affaires de Nokia l’an passé.

Que restera-t-il dans l’escarcelle du récent numéro un mondial de la téléphonie mobile ? Nokia nouvelle mouture, qui conserve 56 000 emplois, va en fait s’appuyer sur trois piliers : les réseaux mobiles et les infrastructures avec NSN (Nokia Solutions and Networks) dont il est le seul maître à bord après le rachat cet été de la participation de Siemens ; les services de localisation et de cartographie rassemblés sous la bannière HERE et enfin les technologies avancées en tant que centre de développement de technologies et de gestion des licences. En effet, l’organisation des technologies (CTO pour Chief Technology Office) et le portefeuille de brevets du Finlandais restent la propriété de Nokia.

D’ailleurs, Nokia garantit à Microsoft un accès non exclusif de 10 ans à ses licences et à ses brevets, tandis que Microsoft fournira à Nokia un accès réciproque concernant les technologies liées aux services HERE. En fait, le prix d’acquisition de 5,44 milliards d’euros inclut 1,65 milliard d’euros payé par Microsoft pour cet accord mutuel sur la propriété intellectuelle. Pour les seules activités concernant directement les téléphones mobiles, la somme déboursée n’est que de 3,79 milliards d’euros …

Rarement une entreprise n’aura subi les affres de l’échec et connu la griserie de la réussite autant que Nokia. D’un conglomérat sans stratégie qui vendait des pneus et des téléviseurs à l’orée des années 80, le groupe finlandais s’était alors totalement restructuré pour se focaliser uniquement sur la téléphonie mobile encore naissante. Avec un succès foudroyant, Nokia est devenu rapidement le numéro un mondial des mobiles et sa suprématie semblait inexpugnable. Jusqu’au jour où Apple a décidé que le téléphone mobile deviendrait un écrin pour héberger des applications développées par d’autres et pouvant éventuellement servir à téléphoner. De mauvais choix en mauvais choix, Nokia s’est alors entêté à ignorer Android pour s’en remettre à Microsoft, allant même recruter un dirigeant du numéro un mondial des logiciels comme p-dg. Sa mission accomplie, Stephen Elop revient aujourd’hui au bercail en emportant la moitié de Nokia. Triste épilogue, à moins que le groupe finlandais ne réussisse une nouvelle fois à renaître de ses cendres.