Intel n’est pas aussi confiant qu’il le prétend. Si le numéro un mondial des semiconducteurs estime avoir bien « performé » au premier trimestre, malgré une conjoncture défavorable sur le marché des PC, reste qu’Intel doit trouver un nouveau p-dg et rebâtir une stratégie pour faire face au déclin inexorable du marché des PC traditionnels. Dans cette attente, Intel serre les boulons, annonçant une réduction de 1 milliard de dollars de son budget d’investissement pour 2013, qui tombe ainsi à 12 milliards de dollars (+/-500 M$) …

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Au premier trimestre, Intel a réalisé un chiffre d’affaires de 12,6 milliards de dollars, en baisse de 7% par rapport au quatrième trimestre 2012, pour un bénéfice d’exploitation en recul séquentiel de 20%, à 2,5 milliards et un bénéfice net en baisse de 17%, à 2 milliards de dollars.

Au premier trimestre, le chiffre d’affaires de la division PC d’Intel a reculé de 6,6% en trois mois et de 6% sur un an, à 8 milliards de dollars, celui de la division Data Center a reculé de 6,9% en trois mois et progressé de 7,5% sur un an, à 2,6 milliards. La division « autres architectures » (netbooks, smartphones, tablettes, décodeurs TV, etc.) a reculé de 3,9% en trois mois et de 9% sur un an, à 1 milliard de dollars.

Selon IHS, en nombre d’unités, les ventes de PC portables du premier trimestre ont chuté de 13,4% en trois mois, soit bien plus que la tendance historique liée à la saisonnalité des ventes (voir illustration). Le cabinet d’études n’espère plus une croissance du marché des PC pour 2013 : il sera au mieux stable ou en baisse de 1% à 2%, après le recul de 3,3% de 2012, le premier depuis 12 ans. En particulier, le marché des netbooks, dominé par les processeurs Atom, devrait dégringoler de 72% en 2013, à 3,97 millions d’unités et s’éteindre en 2014 ou 2015.

Pour le deuxième trimestre 2013, Intel anticipe un chiffre d’affaires de 12,9 milliards de dollars (+/- 500 M$). Pour l’ensemble de 2013, Intel prévoit une progression de chiffre d’affaires inférieure à 5%. Ses investissements industriels devraient atteindre 12 milliards de dollars (+/- 500 M$), soit 1 milliard de dollars de moins que prévu. L’Américain, qui avait réussi à réduire ses stocks de 585 M$ au quatrième trimestre (-11% en trois mois) est engagé cette année dans la transition vers la technologie 14 nm, qui devrait lui permettre de faire remonter sa marge brute aux alentours de 60%, contre 56% au premier trimestre.

Le chiffre d'affaires 2012 du groupe Egide, spécialisé dans la fabrication de boîtiers hermétiques pour composants électroniques sensibles, s'est élevé à 25,6 millions d'euros, en baisse de 4,8% par rapport à l'année précédente. Le secteur militaire et spatial a représenté 47% de l'activité en 2012 (contre 49% en 2011), le secteur industriel 34% (28% en 2011) et les télécoms 18% (22% en 2011) tandis que la location des locaux de la filiale marocaine Egima a contribué à hauteur de 1% dans le chiffre d'affaires consolidé du groupe …

« Egide a su prendre les mesures nécessaires pour limiter l’impact de la crise sur ses performances 2012, sans entamer son potentiel industriel. La forte croissance du chiffre d’affaires de nos filiales anglo-saxonnes a partiellement compensé le ralentissement de l’activité d’Egide SA, toujours pénalisée par la faible demande en télécoms optiques et par la baisse d’un important client infrarouge export », a commenté Philippe Brégi, p-dg d’Egide.

L’activité 2012 a dégagé un résultat opérationnel proche de l’équilibre (contre un bénéfice de 0,8M€ en 2011). Ce résultat reflète de fortes disparités entre les sociétés du groupe : l’unité française est en deçà de son point d’équilibre alors que les filiales américaine et anglaise demeurent bénéficiaires. Egide enregistre ainsi une perte nette de 0,2 million d’euros, contre un bénéfice de 0,6 million d’euros en 2011).

« Egide a fait la démonstration sur l’année 2011 de son retour à la profitabilité dès que l’activité est suffisante pour absorber ses frais fixes. Cela s’est encore vérifié en 2012 pour les filiales étrangères du groupe, mais cela n’a pas été le cas pour Egide SA. Toutes les mesures qui ont été engagées en fin d’année dernière afin d’adapter les coûts d’Egide SA à son niveau d’activité seront poursuivies en 2013 afin de limiter l’impact des frais fixes sur les résultats du groupe », poursuit Philippe Brégi, qui souligne que les perspectives de ventes pour 2013 n’indiquent aucune reprise ni dégradation, ce qui conduira donc à une stabilité des ventes du groupe.

Pour le premier trimestre 2013, Egide a réalisé un CA de 6,25 M€, en légère progression de 1,1 % par rapport au quatrième trimestre 2012 et en baisse de 4,4 % par rapport au premier trimestre de l’exercice précédent.

Le Grenoblois Soitec, leader mondial des tranches SOI et spécialiste du photovoltaïque à concentration, annonce un chiffre d’affaires consolidé de 72,7 millions d'euros au quatrième trimestre de l'exercice 2012-2013, en baisse de 9,3% par rapport à la même période de l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires consolidé sur l'ensemble de l'exercice 2012-2013 clos au 31 mars s'élève à 262,8 millions d'euros, en repli de 18,7% par rapport à l’exercice précédent …

Sur l'ensemble de l'exercice 2012-2013, le chiffre d'affaires de la division électronique s'inscrit en baisse de 18,8% à 257,1 millions d'euros. Les ventes totales de tranches de SOI ont reculé de 30,1% à 197,6 millions d'euros. Les ventes de tranches de 300 mm de diamètre ont notamment diminué de 40% en euros en raison de la chute des ventes de PC. Les ventes de tranches d'autres diamètres, dédiées aux applications mobiles, ont augmenté de 13,4%, en chiffres publiés.

En rythme séquentiel, le chiffre d'affaires de la division électronique au quatrième trimestre a néanmoins progressé de 19,1% à 71,3 millions d'euros, principalement grâce à la croissance des ventes totales de tranches (+31,1% à 58,1 millions d'euros), portée par l'augmentation de 20% des ventes de tranches en 300 mm à 39,0 millions d'euros et le bond de 60,2% à 20,0 millions d'euros des ventes de tranches d'autres diamètres, dédiées aux segments de la téléphonie mobile.

L'activité de la division électronique devrait pourtant rester faible au cours de l'exercice 2013-2014 et la visibilité rester limitée, le marché des PC continuant de pâtir de sa cannibalisation par les smartphones et les tablettes, souligne l’entreprise.
La division énergie solaire a réalisé un chiffre d'affaires annuel de 5,8 M€, en recul de 15,5%.

« Les mesures de maîtrise des coûts mises en œuvre au cours de l'exercice commencent à porter leurs fruits comme en témoigne l'amélioration de la perte opérationnelle courante attendue pour le second semestre par rapport à une perte opérationnelle courante de 70,2 millions d'euros au premier semestre », souligne l’avis financier de Soitec. L'activité électronique, qui s'est dotée d'un important programme de réduction des coûts, devrait dégager un résultat opérationnel courant positif au second semestre, estime Soitec qui publiera ses résultats annuels audités le 23 mai prochain.

Le Taïwanais TSMC, premier fondeur mondial, a réalisé en mars un chiffre d’affaires de 44,13 milliards de dollars taïwanais (1469 M$), en hausse de 7,2% par rapport à février 2013, et en progression de 18,9% par rapport à mars 2012. Sur les trois premiers mois de l’année, TSMC affiche ainsi des ventes en hausse de 25,7%, à 132,76 milliards de dollars taïwanais (4,42 milliards de dollars) par rapport au premier trimestre 2012 …

Selon la presse taïwanaise, TSMC viserait ainsi une hausse de 15% à 20% de son chiffre d’affaires pour l’ensemble de 2013.

De son côté, son compatriote UMC affiche pour le mois de mars un chiffre d’affaires de 9,6 milliards de dollars taïwanais (320 M$), en hausse de 6,86% par rapport à mars 2012. Au premier trimestre, UMC affiche ainsi des ventes en hausse de 5,76%, à 27,78 milliards de dollars taïwanais (925 M$), par rapport à janvier-mars 2012.

En 2012, Radiall a réalisé un chiffre d'affaires de 220,1 millions d'euros, en hausse de 8,2% en données courantes par rapport à 2011 et de 8,8% à périmètre constant. A taux de change et périmètre constants, en raison de la consolidation proportionnelle de Raydiall depuis le 1er juillet 2012 et de taux de change plus favorables en 2012, la croissance est de 4,4% illustrant une progression continue de l'activité depuis fin 2009…

Le chiffre d'affaires réalisé par le groupe à l'international représente 80,5% de l'activité globale et progresse de 10,8% par rapport à 2011. L'Amérique du Nord est la zone géographique qui a le plus contribué en 2012 à la dynamique des ventes, portée notamment par l'aéronautique civile, segment de marché qui a connu la plus forte croissance sur l'ensemble des zones géographiques. L'industriel figure aussi parmi les secteurs d'activité les plus performants, à l'inverse du secteur des télécoms qui est en repli.

Radiall a accru considérablement son résultat opérationnel courant 2012 qui s'est élevé à 18,3 millions d'euros soit 8,3% du chiffre d'affaires, en hausse de 80,4% par rapport à 2011. Après intégration d'un résultat net non courant de 1,5 million d'euros en partie généré par la cession de 50% de la participation de la filiale automobile Raydiall, le résultat opérationnel du groupe s'élève en 2012 à 19,7 millions d'euros, soit près du double du résultat opérationnel de l'exercice précédent. Le bénéfice net du groupe s'établit à 13,8 millions d'euros, soit 6,3% du chiffre d'affaires, en forte progression de 165% par rapport à l'exercice 2011.

L'activité globale de Radiall devrait rester bien orientée en 2013 et ressortir globalement en croissance modérée grâce au maintien d'une perspective de croissance robuste de son secteur aéronautique, et au maintien voire au renforcement des parts de marché du groupe sur d'autres segments de marché, même si certains d'entre eux resteront incertains en raison de possibles retards de déploiements de programmes clients, souligne l’avis financier du fabricant de connecteurs.

Le Français Riber, leader mondial de l'épitaxie par jets moléculaires (MBE) avec un effectif de 111 personnes, a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires de 27,4 M€, en baisse de 5% par rapport à 2011. Son bénéfice net consolidé est de 1,9 M€ (soit 7% du chiffre d'affaires), comparé à 4,3 M€ en 2011 (soit 14,8% du chiffre d'affaires) …

Son carnet de commandes s'établit à 15,5 M€ à fin février 2013 (12,1 M€ fin 2012), confirmant la bonne tenue du marché des systèmes MBE de recherche sur lequel Riber est particulièrement bien positionné avec un carnet de 13 machines livrables en 2013.