Le plan de sauvetage de Renesas Electronics devrait être annoncé début décembre, croit savoir le Nikkei. Ce week-end, le quotidien d’affaires nippon a affirmé que les actionnaires de Renesas, -NEC, Hitachi et Mitsubishi – étaient proches de conclure un accord pour la prise de contrôle du fabricant de semiconducteurs japonais par le fonds japonais public-privé Innovation Network Corporation of Japan. INCJ investirait ainsi 180 milliards de yens (2,2 milliards de dollars) pour prendre les deux-tiers du capital du fabricant nippon. Un groupe de huit grands clients japonais de Renesas apporterait pour sa part 20 milliards de yens (243 M$) pour boucler l’opération et sécuriser leurs approvisionnements stratégiques en microcontrôleurs, notamment …

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Le Nikkei cite Toyota, Panasonic, Nissan, Denso, Keihin, Canon, Nikon et Yaskawa Electric, comme les huit clients qui participeront au tour de table. L’opération devrait être annoncée officiellement au début du mois prochain.

Pour son deuxième trimestre fiscal clos fin septembre, le fabricant de semiconducteurs japonais Renesas Electronics avait enregistré une perte nette de 94,3 milliards de yens (1,18 milliard de dollars), sur un chiffre d’affaires de 222,8 milliards de yens (2,8 milliards de dollars).

Cette lourde perte incombe principalement au coût de restructuration de 84 milliards de yens consenti pour le programme de retraite anticipé du groupe. Rappelons que Renesas a annoncé à la mi-octobre que 7446 salariés ont souscrit à son programme incitatif de retraite anticipée, lui permettant ainsi de réduire son effectif mondial d’environ 17% d’ici à la fin du mois. Cette réduction d’effectif permet à l’entreprise de réduire sa masse salariale de 53 milliards de yens (665 M$) sur une base annuelle.

Le rachat de MIPS est peut-être loin d’être bouclé. Hier, le spécialiste américain du développement de cœurs de microprocesseurs RISC et de la vente de blocs de propriété intellectuelle sous licence concernant le divertissement résidentiel, les réseaux, les mobiles et les applications embarquées, a annoncé avoir reçu une offre de rachat non sollicitée émanant de son compatriote Ceva, spécialisé dans le développement de cœurs de DSP et de blocs de propriété intellectuelle pour les marchés des téléphones mobiles, des produits portables et autres produits d’électronique grand public. L’offre de 75 M$ en numéraire est supérieure à celle de 60 M$ proposée par le Britannique Imagination Technologies et recommandée jusqu’ici par MIPS…

Précisons que ces offres concernent l’activité de développement d’architecture de processeurs et de blocs d’IP de MIPS, alors que l’essentiel de ses brevets (498 sur 580 brevets) doit être reprise pour 350 M$ par un consortium dont ARM est le membre leader. ARM doit en effet contribuer à hauteur de 167,5 millions de dollars sur les 350 M$ mis sur la table par le consortium Bridge Crossing pour s’emparer des brevets de MIPS (voir notre article).

La réponse de MIPS à l’offre non sollicitée de Ceva est ambiguë. D’un côté, l’Américain confirme qu’il continue de recommander à ses actionnaires la proposition d’Imagination, ce dont le Britannique se félicite dans un communiqué séparé. Mais de l’autre, MIPS concède que l’offre de Ceva est vraisemblablement supérieure à celle d’Imagination et va donc engager des discussions avec Ceva.

Lors de son exercice annuel clos fin juin, MIPS avait réalisé un chiffre d’affaires de 86,2 M$, en hausse de 5%, pour un bénéfice net de 14,3 M$, contre 17,8 M$ lors de l’exercice précédent.

Ceva, créé en novembre 2002 par la réunion de Parthus Technologies et de la division licence de blocs d’IP de DSP Group, a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires annuel de 60,2 M$, en hausse de 34% par rapport à 2010, pour un bénéfice net de 18,6 M$, en progression de 63%. En 2011, Ceva , qui emploie 190 personnes, estime que ses licenciés ont vendu plus de 1 milliard de circuits intégrant ses technologies.

Le Britannique Imagination Technologies, spécialisé dans le développement de blocs d’IP et les processeurs embarqués pour améliorer les performances graphiques et vidéo, a terminé son dernier exercice annuel le 30 avril dernier sur un chiffre d’affaires annuel de 127,5 millions de livres (soit 158 millions d’euros), en hausse de 30%, pour un bénéfice imposable de 28,5 M£, en hausse de 74% par rapport à l’exercice 2011.

Numéro un mondial des circuits pour téléphones mobiles, l’Américain Qualcomm vient d’acquérir l’Israélien Epos Development. Cette start-up est spécialisée dans le développement d’interface utilisateur à base de technologies ultrasons, de type stylet ou par reconnaissance gestuelle pour piloter les terminaux mobiles (tablettes, smartphones, etc)…

Qualcomm compte faire appel aux technologies d’interface utilisateur développée par Epos pour sa famille de processeurs Snapdragon.

Inside Secure, PME d’Aix-en-Provence spécialisée dans la conception et la fourniture de circuits intégrés pour les transactions sécurisées et l’identité numérique, vient de signer un accord portant sur l’acquisition d’Embedded Security Solutions (ESS), un spécialiste américain de la sécurité qui conçoit et développe de la propriété intellectuelle et des logiciels sécurisés utilisant des systèmes de cryptage, pour diverses industries, dont les marchés de la téléphonie mobile et des réseaux. Le montant de l’opération atteindra au maximum 48 millions de dollars en numéraire, dont 38 M$ à la réalisation de l’opération…

« Cette opération nous permettra de compléter notre portefeuille de produits et solutions dans les activités Mobile NFC et Sécurité numérique et d’améliorer notre offre sur ces marchés à forte croissance », commente Rémy de Tonnac, Président du directoire d’Inside Secure.

ESS apporte à Inside Secure une gamme complémentaire de solutions proposant une architecture de sécurité complète ainsi qu’une présence nouvelle dans la sécurité des contenus (gestion des droits numériques ou « DRM ») et des serveurs (réseau privé virtuel ou « VPN »). ESS emploie 79 collaborateurs installés en Europe, en Asie et aux Etats-Unis.
Des centaines de millions de solutions ESS sont intégrées dans des mobiles ou dans des équipements de réseau afin de garantir la confidentialité des données aux entreprises et aux particuliers. La société compte parmi ses clients Alcatel-Lucent, Cisco, HBO, LG, Motorola, Nokia, Samsung, Sky et Texas Instruments. Les revenus sont générés sous forme de licences, de redevances et de services de support.

En 2011, ESS a réalisé un chiffre d’affaires net de 25,3 millions de dollars avec un résultat opérationnel de 6,3 millions de dollars. Pour les neuf premiers mois de 2012, le chiffre d’affaires net s’élève à 21,4 millions de dollars et le résultat opérationnel à 6,2 millions de dollars.

Après les acquisitions de Numeric UPS en Inde, d’Aegide aux Pays-Bas et de Daneva au Brésil, Legrand poursuit sa stratégie d’acquisitions ciblées en annonçant le rachat de NuVo Technologies, spécialiste américain de la diffusion sonore résidentielle multipièces (MRA). Le groupe français poursuit ainsi son expansion dans les nouveaux segments de marché (infrastructures numériques, performance énergétique, systèmes résidentiels et cheminement de câbles en fil) dont le chiffre d’affaires représente plus de 25% des ventes totales du groupe au 30 septembre 2012, une proportion plus que doublée en dix ans…

L’arrivée de NuVo Technologies vient compléter l’offre de systèmes résidentiels de Legrand aux Etats-Unis où le groupe occupe d’ores et déjà de fortes positions en câblage structuré pour le logement ainsi qu’en contrôle d’éclairage résidentiel haut de gamme. Par ailleurs, avec un réseau de 40 distributeurs et d’environ 1000 revendeurs aux Etats-Unis, NuVo Technologies permettra à Legrand de renforcer sa couverture du marché américain des systèmes résidentiels.

Fondé en 2002, NuVo Technologies devrait réaliser en 2012 un chiffre d’affaires de près de 20 M$ dont 65% aux Etats-Unis.

Spécialiste mondial des infrastructures électriques et numériques du bâtiment, le groupe limougeaud a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de plus de 4,2 milliards d’euros.

Thales annonce ce matin l'acquisition de la société allemande Sysgo, leader européen pour les systèmes d'exploitation répondant à des contraintes fortes de sûreté et de sécurité telles qu'imposées dans les domaines d'activité du groupe : aéronautique, spatial, transport, défense et sécurité. Sysgo devient une filiale de Thales tout en préservant sa stratégie de vente à des clients externes, son identité, et sa marque. Thales s'appuiera ainsi sur le management et les équipes en place afin que Sysgo puisse garantir la continuité des services auprès de ses clients…

Sysgo emploie 80 personnes en Allemagne, en France et en République Tchèque. Le siège de la société reste basé en Allemagne à Klein-Winternheim, proche de Francfort.

Cette acquisition permet à Thales de renforcer son expertise dans le domaine
des calculateurs embarqués critiques. Sysgo bénéficiera de l'accès au marché des solutions Thales pour conforter sa position de leader européen des systèmes d'exploitation à haut niveau de sûreté et de sécurité basé sur son système d'exploitation PikeOS, tout en ayant les moyens de se développer dans ses autres marchés, notamment l'automobile.

Luc Vigneron, p-dg de Thales se réjouit d'accueillir « des équipes dynamiques, maîtrisant des technologies logicielles de pointe, qui permettront d'accélérer la préparation de la future génération des systèmes d'exploitation, notamment pour les calculateurs avioniques. Au-delà, c'est l'ensemble de nos marchés qui profiteront des compétences-clés de Sysgo alors que le groupe répond à des exigences croissantes en matière de sûreté et de sécurité avec de nouvelles générations de processeurs multi-cœurs ».

Le marché des systèmes d’exploitation embarqués et des services associés a été estimé par VDC à un peu plus de 1,2 milliard de dollars en 2011, en progression de 5% par rapport à 2010. A eux seuls, Microsoft et Wind River se sont arrogés 60% de ce marché. Derrière ces deux poids lourds, on trouve, dans l’ordre, et avec une part de marché inférieure à 10%, Green Hills Software, Enea, QNX Software Systems, Mentor Graphics, MontaVista Software, eSol, LynuxWorks, Express Logic et… Sysgo.

Thales a réalisé en 2011 un chiffre d'affaires de 13 milliards d'euros. Le groupe français emploie 67 000 personnes dans 56 pays, dont 22 500 ingénieurs et chercheurs pour développer des technologies pour les marchés de la défense et de la sécurité, de l'aérospatial et du transport.