STMicroelectronics a annoncé lundi que Didier Lamouche, Chief Operating Officer, dont le rôle opérationnel a été suspendu lorsqu'il a pris le poste de Président et CEO de ST-Ericsson en décembre 2011, a décidé de démissionner de la société à compter du 31 mars 2013 pour poursuivre d'autres opportunités. Les supputations vont bon train sur les vraies raisons de ce départ, qui semble fragiliser les chances de rebond de ST-Ericsson …

publicité

Cette décision est-elle soudaine ou préparée de longue date ? Lors de la présentation des résultats annuels de ST en début d’année, nous avions en vain interrogé les dirigeants présents sur l’absence de Didier Lamouche et son rôle dans le groupe à l’issue du désengagement de ST-Ericsson. Sans réponse convaincante …

Quand le numéro deux d’une multinationale quitte le groupe, c’est généralement qu’il a échoué dans sa mission, ou qu’on ne lui a pas donné les moyens et le temps de réussir (pour devenir numéro un). D’un strict point de vue comptable, la première raison semble l’emporter : en 2012, loin de se redresser, les comptes de ST-Ericsson se sont dégradés (son chiffre d’affaires est tombé de 1650 M$ à 1351 M$, tandis que sa perte d’exploitation se creusait de 867 M$ en 2011, à 968 M$ en 2012).

Mais d’un autre côté, Didier Lamouche a remis ST-Ericsson sur la voie du succès, comme en témoigne notamment le contrat pour équiper le Samsung Galaxy SIII mini remporté auprès du leader coréen fin 2012. Ce faisant, ST-Ericsson s’affranchit davantage de Nokia, jadis son principal client, mais qui est aussi à l’origine de ses déboires. L’entreprise a également entamé une restructuration majeure passant par la suppression de 1700 emplois dont une partie (plusieurs centaines) rapatriée chez STMicroelectronics chez qui ont été transférées les activités R&D de ST-Ericsson qui couvrent le développement des processeurs d’applications. De plus, grâce à la technologie FD-SOI (Fully Depleted-Silicon on Insulator) 28 nm développée et industrialisée à Crolles par ST, ST-Ericsson peut bénéficier d’un accès privilégié à cette technologie de rupture pour l’utiliser dans ses futures plates-formes mobiles. C’est aussi l’assurance pour Crolles d’un client fidèle pour assurer son plan de charge.

Mais ST a décidé de se départir de sa participation dans ST-Ericsson avant la fin du troisième trimestre. Suivant la forme que prendra cette rupture (cession à un grand client, à un groupe financier ou fermeture de l’entité dont Ericsson souhaite également se séparer), on comprendra alors peut–être les vrais raisons de cette démission.

Pour l’instant, STMicroelectronics n’a pas nommé de nouveau Chief Operating Officer. Côté français, Georges Penalver, directeur de la stratégie et également Executive Vice President et membre du comité exécutif stratégique, ainsi que Jean-Marc Chery, Vice-président exécutif, Chief Manufacturing & Technology Officer et directeur général du secteur numérique de ST, sont les hommes forts du groupe.

Afin de muscler son portefeuille de produits pour les réseaux d’énergie, le fabricant américain de semiconducteurs Atmel, spécialisé dans les microcontrôleurs et les solutions tactiles, vient de finaliser l’acquisition de la ligne de circuits intégrés pour compteurs intelligents de son compatriote IDT, un fabricant de circuits analogiques et mixtes. Lee montant de la transaction n’a pas été dévoilé. Selon IDC, 20,6 millions de compteurs intelligents ont été installés dans le monde au quatrième trimestre 2012, soit une hausse de 33,9% par rapport au trimestre précédent et un bond de 182,7% par rapport au quatrième trimestre 2011 …

Les livraisons de compteurs intelligents en Europe, Moyen-Orient et Afrique du quatrième trimestre ont progressé de 1,9% en trois mois et de 36,6% sur un an, soit une progression plus modeste que celle prévue dans le plan énergétique européen 20-20-20. Sur le continent américain, le marché des compteurs intelligents communicants a régressé de 10,8% en trois mois et de 47,7% sur un an. Seul le marché de la zone Asie-Pacifique a poursuivi son spectaculaire essor : +48,9% en trois mois et +779,6% par rapport au quatrième trimestre 2011, selon IDC.



Atmel a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires annuel de 1,43 milliard de dollars, en recul de 21% par rapport à 2011 (-19% en tenant compte de la cession de son activité mémoires flash série à Adesto Technologies), pour un bénéfice net de 30,4 M$, contre 315 M$ en 2011.

Pour réduire ses coûts, Logitech, spécialiste suisse des périphériques informatiques et multimédia et notamment des souris, annonce un plan de réduction de 5% de son effectif mondial, soit 140 suppressions de postes. Ce plan doit conduire à une réduction des coûts de 16 à 18 M$ pour son exercice fiscal 2014 …

Il vient en complément du plan de réduction des coûts de 80 M$ annoncé en avril 2012.

Inside Secure, spécialiste français des semiconducteurs et des solutions logicielles dédiés à la sécurité des transactions, des contenus et de l’identité numérique, a souffert en 2012 des difficultés brutales de plusieurs de ses principaux clients de la division Mobile NFC, affaiblis par les mutations du secteur et par le développement plus lent du marché du NFC. Dans ce contexte, le groupe a mis en place des mesures d’économies à partir du second semestre de 2012 en vue de réduire les dépenses opérationnelles. Ces mutations ont poussé le groupe à adapter rapidement sa stratégie de développement et le conduisent à mettre en place une organisation adaptée à cette nouvelle stratégie en lançant projet de réorganisation de ses activités dans le monde qui pourrait entraîner une suppression de postes représentant environ 20% des effectifs mondiaux …

Pour ce qui concerne la France, ce projet fera l’objet d’une procédure d’information et de consultation auprès du comité d’entreprise. L’activité ESS (Embedded Security Solutions), acquise par le groupe en décembre 2012, n’est pas concernée par la réorganisation. Cette réorganisation devrait conduire à décaisser un montant estimé à environ 7 millions de dollars en 2013. Inside entend réaliser environ 13 millions de dollars de réduction de ses coûts opérationnels sur une base annualisée et une fois le projet entièrement mis en œuvre.

« Inside Secure a enregistré en 2012 des performances décevantes, avec un chiffre d’affaires annuel en baisse de 19% à 122 millions de dollars et une perte opérationnelle ajustée de 30,1 millions de dollars, qui n’ont pu être compensés par les premiers efforts de réduction de coûts engagés à partir du second semestre de l’année », reconnaît Rémy de Tonnac, président du directoire de l’entreprise d’Aix-en-Provence, dont la perte nette a plus que doublé, passant de 14,6 M€ à 30,2 M€.

En conséquence des évolutions majeures du marché NFC et de l’évolution de la stratégie et du positionnement d’Inside Secure, le groupe estime que l’objectif d’atteinte d’un chiffre d’affaires consolidé de l’ordre de 400 millions de dollars en 2014 (à périmètre et taux de change constants), formulé lors de son introduction en bourse, est désormais caduc.

Cliquez sur l’image pour suivre la présentation financière d’Inside Secure

Le site alsacien de Sony à Ribeauvillé, qui emploie aujourd’hui 532 personnes dans des opérations de sous-traitance, d’ingénierie et de SAV-logistique, va être cédé progressivement à Cordon Electronics, un spécialiste français de la réparation de téléphones mobiles et autres produits électroniques. Une filiale commune va être créée en Sony et Cordon Electronics, initialement minoritaire, pour reprendre les activités du site, filiale qui sera reprise entièrement par le réparateur breton dans le courant de 2014 …

Sony Alsace Tec est la dernière usine de Sony en France. Cette décision a été annoncée hier aux salariés lors d’un comité central d’entreprise. En 2010, le site de Sony à Ribeauvillé avait déjà été mis en vente avant que le groupe japonais ne se rétracte. Mais depuis, le site n’a pas réussi à diversifier sa clientèle en dehors de Sony.

« Ce projet de partenariat permettra de diversifier nos activités et de nous ouvrir vers les marchés européens limitrophes de l'Alsace », a souligné Serge Cordon, p-dg de Cordon Electronics, dans un communiqué. Dans un premier temps, Sony s'est engagé à maintenir pendant quatre ans son niveau actuel de carnet de commandes auprès du site.
Tous les emplois sont conservés mais, « la nouvelle structure pourrait être adaptée dans un second temps aux réalités de sa situation économique et du marché avec l'objectif de maintenir l'emploi des opérateurs ».

La société Cordon Electronics a été fondée en 1989 à Dinan (22) où est installé son siège social ainsi qu’un de ses principaux sites de production. En commençant son développement dans la maintenance des équipements de télématique et téléphonie filaire, elle s’est orientée vers la réparation des appareils téléphones mobiles à partir de 1995. En parallèle de ce cœur de métier GSM, Cordon Electronics s’est développé sur d’autres activités de réparation : écrans plats LCD et plasma, décodeurs numériques et box, produits micro-informatiques, réparation et service logistique dans le domaine PABX et autres matériels professionnels, produits multimédia. Cordon Electronics emploie 1500 personnes, possède 8 centres de réparation en France, des bureaux à Paris, et 6 centres hors métropole (Hongrie, Roumanie, Guadeloupe, Martinique, Guyane et La Réunion). L’entreprise, qui a traité 5,3 millions de produits en 2011, visait pour 2012 un chiffre d’affaires de 127 millions d’euros.

ASK, fournisseur de technologie sans contact, a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 38,2 millions d’euros, en hausse de 21%, et a généré un bénéfice de 1,1 million d’euros. La direction d’ASK pense que cette tendance positive va se poursuivre en 2013 …

Le siège de l’entreprise basé à Sophia-Antipolis, en France, comprend les équipes de R&D, les ventes, le marketing ainsi qu’un centre de fabrication. ASK s’approvisionne d’autre part pour certains produits auprès de son réseau de fabrication. Le site de Sophia s’est réorganisé pour accueillir de nouveaux équipements et faire face à la demande croissante dans la billettique multi-applicative et l’identité.

En terme de stratégie, la société va continuer à investir dans son outil de production et sa R&D pour gagner des parts de marché dans le secteur de l’identité, secteur dans lequel un important contrat vient d’être remporté, tout en conservant sa position de leader dans le transport public. Sur ce marché ASK vient de remporter un contrat multi-annuel de cartes duales.

Avec plus de 300 millions de produits sans contact en circulation dans plus de 50 pays, ASK propose une large gamme de cartes à puce sans contact, tickets papier sans contact, lecteurs, inlays pour les passeports électroniques, cartes sans contact ou eDocuments.