Nommé President et Chief Executive Officer d’AMD il y a trois ans, Rory Read, 52 ans, vient d’être subitement remplacé, une semaine avant la publication des résultats trimestriels du challenger d’Intel dans les microprocesseurs. C’est à Lisa Su, 44 ans, l’actuelle Chief Operating Officer du groupe qu’incombera désormais la responsabilité de faire exister l’entreprise face à l’hégémonie d’Intel …

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Dirk Meyer, le précédent p-dg d’AMD avait déjà été évincé brutalement, début janvier 2011, malgré la transformation qu’il avait fait subir au fabricant de semiconducteurs, le débarrassant notamment de ses usines pour créer Globalfoundries, qui a réussi depuis à s’imposer comme le deuxième « pur » fondeur derrière TSMC.

On retiendra à l’actif de Rory Read d’avoir ouvert le portefeuille de produits d’AMD à la technologie du Britannique ARM, en complément à l’architecture x86. AMD a ainsi récemment présenté ses premiers processeurs à architecture ARM pour serveurs informatiques et a également développé une stratégie de croissance sur le marché de l’embarqué. On devrait connaître la semaine prochaine, lors de la publication des résultats du groupe, les raisons qui ont poussé le conseil d’administration du groupe à accélérer la transition de sa gouvernance.

Pourtant au premier semestre, AMD a réalisé un chiffre d’affaires de 2838 M$, en hausse de 26% par rapport aux six premiers mois de 2013, lui faisant ainsi gagner deux places pour le propulser au quatorzième rang mondial des fabricants de semiconducteurs, selon le classement d’IC Insights.

La croissance obtenue sur les marchés matures liée au remplacement des PC sous Windows XP n’a pas suffi à endiguer la baisse des ventes de PC sur les marchés émergents. Ainsi, selon Gartner les ventes mondiales de PC au troisième trimestre ont décroché de 0,5%, à 79,4 millions d’unités par rapport à celles du troisième trimestre 2013. Pour IDC, le recul atteint 1,7%, à 78,5 millions de pièces …

Gartner souligne que le décrochage des marchés émergents et la résistance des marchés matures s’étaient déjà manifestés au deuxième trimestre. Voyant le verre à moitié plein, le cabinet d’études voit néanmoins dans les résultats positifs enregistré en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord le signe d’un redressement graduel de l’industrie du PC.

Ainsi, dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), 24 millions de PC ont été vendus lors du troisième trimestre, soit une hausse de 9,1% par rapport au troisième trimestre 2013. Depuis le début de l’année, la zone EMEA regagne ainsi des parts de marchés, après deux années de recul. Pour Gartner, la fin du support de Windows XP a contraint les entreprises à remplacer leurs vieux PC, expliquant ce regain d’activité. Dans les pays émergents, en revanche, les arbitrages concernant les premiers achats des consommateurs vont plutôt aux tablettes d’entrée de gamme qu’aux micro-ordinateurs.

Pour IDC, même si les ventes mondiales de PC n’ont pas reculé autant qu’il l’avait redouté (une prévision de -4,1%), le troisième trimestre 2014 est l’un des plus faibles enregistré au cours des dernières années. Traditionnellement, le troisième trimestre bénéfice de la rentrée scolaire et du renouvèlement des PC dans les entreprises pour enregistrer une forte croissance séquentielle qui ne s’est pas matérialisée cette année.

Source IDC

Début octobre, Michel Mathieu, p-dg de Thales Avionics, a présenté lors d’un CCE la décision de l’entreprise de regrouper d’ici à 2017 les opérations de R&D de la filiale avionique de Thales sur quatre sites au lieu de deux actuellement, afin d’être plus compétitif et de réduire les coûts. Les sites de Meudon et de Vendôme feraient les frais de cette restructuration, même si la direction exclut leur fermeture …

L’éclatement des sites de Thales Avionics est issu de son histoire : anciennement Sextant Avionique, la société est née en 1989 de la fusion des sociétés Crouzet, EAS et SFENA avec la division aéronautique de Thomson-CSF.

Selon le syndicat CFE-CGC, le projet de la direction est de regrouper la R&D de Thales Avionics sur quatre sites d’ici à 2017 en les spécialisant :
• Un site spécialisé dans les systèmes de cockpits (ingénierie système, plateforme de calcul et interfaces hommes/système) à Bordeaux (nouvel établissement de Mérignac prévu pour 2017)
• Un site principal pour les fonctions complexes (logiciel de gestion de vol) à Toulouse
• Un site spécialisé dans les systèmes de navigation à Valence
• Un site spécialisé dans les centrales inertielles à Châtellerault La Brelandière

Pour l’organisation syndicale, cette restructuration aboutit mécaniquement à la suppression du site de Meudon (580 salariés) et de la R&D de Vendôme (60 salariés concernés).

Toutefois, le p-dg de Thales Avionics a affirmé à Reuters qu’aucun site ne sera fermé. Le site de Vendôme poursuivra ses autres activités, tandis que les activités de Meudon déménageront dans quelques semaines sur le nouveau site de Thales à Vélizy. A suivre.

Selon une étude publiée par IDTechEx, le marché mondial pour les véhicules tout-hybride et entièrement électriques devrait dépasser les 533 milliards de dollars en 2025. Mais le problème majeur des voitures entièrement électriques grand public reste aujourd’hui leur prix …

En effet, les ventes des voitures entièrement électriques BMW i3 et Tesla Model S sont en augmentation rapide, Tesla freinant même la demande car n’étant pas en mesure de produire suffisamment depuis au moins un an. Mais ce sont des voitures au prix élevé.

Cependant, Foxconn, premier sous-traitant mondial en électronique, vient de s’associer avec BAIC Motor en Chine pour produire une voiture entièrement électrique à moins de 15 000 dollars, commente l’étude britannique.

Dans la course visant à proposer une voiture entièrement électrique « abordable » à 30 000 dollars ayant une autonomie d’au moins 300 kilomètres comme le demandent les utilisateurs, GM parie qu’il pourra dépasser Tesla qui a choisi le Nevada pour son usine géante, dans laquelle il envisage de produire des batteries de traction automobile pour seulement 100 dollars le kWh d’ici une décennie.

Selon le bilan trimestriel de l’Arcep, le nombre de cartes SIM " Machine to Machine ", qui permettent à des équipements (serveurs centraux, caméras, matériels communicants, terminaux, etc.) d'échanger des données sans intervention humaine, s’est élevé à 7,6 millions au deuxième trimestre 2014, en croissance de 24,9% sur un an…

La croissance annuelle de ces cartes est cependant un peu moins vive au deuxième trimestre 2014 avec +1,5 million alors qu'elle s'était intensifiée et atteignait deux millions depuis le deuxième trimestre 2013 (voir illustration ci-dessous).



Plus globalement, l'observatoire des marchés des communications électroniques en France publié par l’Arcep indique que le nombre de cartes SIM en service a atteint 78,4 millions au 30 juin 2014, soit un taux de pénétration (nombre de cartes SIM rapporté à la population française) de 119%, en croissance de 5 points par rapport au 30 juin 2013.

Le parc actif 3G (39,5 millions de cartes au 30 juin 2014) qui correspond au nombre de clients ayant accédé au cours des trois derniers mois via le réseau 3G à au moins un service mobile (voix, visiophonie, TV mobile, transfert de données, …) est en progression constante. Un client des services mobiles sur deux a ainsi eu accès au réseau 3G au deuxième trimestre 2014.

Au 30 juin 2014, le nombre de clients ayant utilisé au moins une fois le réseau 4G au cours des trois derniers mois pour se connecter à Internet atteint 5,5 millions soit 1,7 million de clients supplémentaires par rapport au premier trimestre 2014.

Concernant le fixe, le nombre d'accès à l’Internet à haut et à très haut débit s'est élevé à 25,4 millions au 30 juin 2014, augmentant ainsi d'un million en un an. Le nombre d'abonnements au haut débit est de 23,1 millions, et s'accroit de 430 000 en un an. La technologie DSL représente 98% des accès haut débit (22,6 millions d'abonnements, +1,7% en un an), mais le nombre de souscriptions aux autres modes d'accès (câble, satellite, boucle locale radio, wifi) progresse également (+14,5% sur un an) pour atteindre 424 000 à la fin du trimestre.

Le nombre de souscriptions aux accès au très haut débit, y compris les accès VDSL2 dont le débit est supérieur à 30 Mbits/s, atteint 2,3 millions au 30 juin 2014. La croissance du très haut débit (+570 000 abonnements en un an) représente ainsi plus de la moitié de la croissance annuelle totale des accès à l'internet au deuxième trimestre 2014, dont la majeure partie (+290 000) provient des abonnements en fibre optique de bout en bout (714 000 au deuxième trimestre 2014). Les souscriptions aux autres modes d'accès au très haut débit sont également en hausse, que cela soit les accès disposant d'un débit supérieur ou égal à 100 Mbits/s (821 000, +18,8% en un an), ou ceux dont le débit est compris entre 30 et 100 Mbits/s (812 000, +23,4% en un an).

Enfin, l’autorité de régulation souligne que le montant total des investissements réalisés par les opérateurs en France au premier semestre 2014 est estimé à 3,1 milliards d'euros à comparer à un niveau semestriel moyen d'environ 3,6 milliards d'euros pour les trois précédentes années. En 2013, le montant annuel des investissements (hors achats de licences) était supérieur à 7 milliards d'euros, soit un niveau comparable aux deux années précédentes.

Le Californien MaxLinear, spécialisé dans les circuits intégrés RF et à signaux mixtes, annonce l’acquisition pour 11 millions de dollars en numéraire de son compatriote Physpeed, une entreprise spécialisée dans les circuits d’interconnexion de couche physique haute vitesse pour les marchés des infrastructures télécoms et des communications d’entreprise …

Physpeed développe des composants de type PMD (optical physical medium devices) et CDR (clock data recovery) pour des applications 10Gbit/s à 100 Gbit/s et 400 Gbit/s dans le futur. MaxLinear estime que le marché adressable pour les composants optiques 40G et 100G atteindra 500 millions de dollars en 2014, avec une opportunité de croissance pour déboucher sur un marché de 1,5 milliard de dollars d’ici quatre ans.