Au quatrième trimestre 2013, le chiffre d’affaires des sous-traitants français a progressé de 4,18% par rapport au troisième 2013 et de 6,79% par rapport au quatrième trimestre 2012 (+8,02% sur une base comparable), selon l’indicateur de conjoncture du SNESE. Le dernier trimestre permet de clore l’année 2013 sur une position positive, et cela pour la huitième année consécutive, se réjouit l’organisation professionnelle. Alors que le PIB de la France reste proche de celui de 2007, l’activité de la sous-traitance électronique française aura progressé de 25% depuis cette date et de plus de 50% depuis le point bas constaté en 2009 …

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L’effectif de la profession a progressé de 2,1% en trois mois et de 15,21% sur un an sur une base comparable. Les perspectives d’évolutions des commandes sont en légère progression en trois mois (indice +0,152), les perspectives d’investissement stagnent (indice 0,273), dans un contexte de confiance pour l’avenir en léger retrait (indice de confiance de 51,5% contre 54% au trimestre précédent).

« Malgré une nette progression des carnets de commande au quatrième trimestre 2013, la volatilité des prises de décision par les clients affecte la confiance ainsi que les perspectives d’investissement pour les mois à venir. La profession attend des OEM la prise de conscience qui les fera sortir de l’urgence permanente. Une meilleure maîtrise des délais garantit aux clients une meilleure maîtrise des coûts de production et permet aux sous-traitants de protéger leur marge et surtout de lancer de nouveaux programmes d’investissements. Les entreprises de plus de 350 personnes, qui ont vu leur activité chuter témoignent d’une confiance forte, étayée par un renforcement de leur capacité de production », commente le syndicat professionnel.

Selon MP Corporate Finance, cité par le SNESE, les clients OEM réévaluent leur stratégie de fabrication et laissent entrevoir une augmentation du recours à la sous-traitance, voire à sortir la fabrication de leur activité.

Le SNESE représente les fabricants d'électronique et services associés – près de 550 entreprises, principalement des PME (80% des entreprises du secteur emploient entre 20 et 99 salariés), réalisant un CA de 4300 M € avec un effectif de 24 000 personnes.

Premier fondeur mondial, le Taïwanais TSMC affiche pour le mois de février un chiffre d’affaires de 46,83 milliards de dollars taïwanais (1544 M$), en baisse de 9% par rapport à janvier 2014, mais en hausse de 13,7% par rapport à février 2013. Sur les deux premiers mois de l’année, TSMC affiche ainsi une progression de ses ventes de 10,9%, à 98,26 milliards de dollars taïwanais (3240 M$) par rapport à janvier-février 2013 …

De son côté, son compatriote UMC publie pour février un chiffre d’affaires de 10,34 milliards de dollars taïwanais (341 M$), en hausse de 2,8% par rapport à janvier 2014 et en hausse de 18,45% par rapport à février 2013. Sur les deux premiers mois de l’année, UMC affiche ainsi une progression de ses ventes de 12,22%, à 20,40 milliards de dollars taïwanais (673 M$) par rapport à janvier-février 2013.

Selon Semicast Research, le marché mondial des semiconducteurs pour l’automobile a représenté 27,1 milliards de dollars en 2013, contre 25,5 milliards en 2012. Malgré la baisse du yen, le Japonais Renesas Electronics a conservé son rang de premier fournisseur de semiconducteurs pour l’automobile, devant Infineon, STMicroelectronics, Freescale et NXP Semiconductors …

Avec une part de marché de 10,8% contre 13,3% en 2012, le groupe japonais Renesas a devancé Infineon (8,8% du marché contre 8,3% en 2012), STMicroelectronics (7,3% contre 7,4% en 2012), Freescale Semiconductor (6,8% contre 6,6% en 2012) et NXP Semiconductor (6,1% contre 6% en 2012). Suivent Bosch et Texas Instruments avec chacun une part de marché supérieuresà 5% et des ventes de semiconducteurs pour l’automobile de plus de 1,5 milliard de dollars.

Semicast note que si les ventes de Renesas en dollars de circuits pour l’automobile ont reculé de près de 15%, elles ont en revanche progressé de 5% en yens.

En 2013, le marché français des semiconducteurs a progressé de 7,4% pour atteindre 1748 M€, selon le bilan annuel établi par Acsiel (Alliance des composants et systèmes pour l’industrie électronique), le syndicat professionnel issu de la fusion entre le Sitelesc et le Gixel. La répartition des ventes en France entre les deux canaux de ventes directes aux OEMs et ventes de la distribution a été respectivement de 74,6 % et de 25,4%, avec des hausses respectives de 7,3% et de 7,8% par rapport à 2012 …

Concernant les ventes directes, la progression de 7,3% provient non seulement des circuits intégrés (+3,4%), lesquels représentent 82% du total de la segmentation produits mais également des semiconducteurs discrets (+41,5%).

Le marché français des semiconducteurs pour l’automobile a progressé de 6,9% pour atteindre 521 M€, soit 25,8% du total. L’automobile, qui avait connu depuis le début de l’année 2012 une dépression importante de son chiffre d’affaires, a réussi tout au long de l’année 2013 à progresser de façon régulière, les semiconducteurs liés à l’aide à la conduite, les logiciels embarqués ainsi que ceux pour les véhicules électriques et hybrides continuant de tirer la croissance sur ce marché, souligne Acsiel.

Le marché des puces pour encarteurs (22,5% du total) - domaine bien spécifique à la France – qui avait bénéficié d’une forte augmentation ponctuelle au deuxième trimestre 2013 (valeur trimestrielle de 115,9 M€) et connu quelques fluctuations tout au long de cette année, a enregistré une hausse de 20,2% en 2013. « Le transfert vers les smartphones, tablettes et autres phablets (smartphone à écran compris entre 5 et 6,9 pouces) continue de progresser au détriment des PC, et de nombreux marchés se développent à grande vitesse afin d’offrir le maximum de facilité (paiement, transport, etc.) à leurs clients », commente le syndicat professionnel.

Enfin, le segment Industriel & Mil-Aero (21,6% du total) se maintient d’une année sur l’autre (+0,8%) grâce notamment aux segments de l’aéronautique civile (avec pour exemple, un carnet de commandes de 1503 appareils pour Airbus) et au spatial qui ont tiré la demande.
Le canal de vente que représente la distribution a enregistré, pour sa part, une hausse de 7,8% par rapport à l’année 2012 pour atteindre 444 M€, avec notamment une progression de 19% entre le quatrième trimestre 2013 et le quatrième trimestre 2012. Ce canal de ventes continue de progresser en France.

Quant aux lignes de produits exprimées en parts de marché, les circuits intégrés MOS Micro restent le principal débouché (41,9% du total), devant les semiconducteurs discrets incluant l’optoélectronique & les capteurs (18,6%) qui passent devant les Digital MOS Logic (16,5%).

Pour le seul quatrième trimestre 2013, les ventes de semiconducteurs ont reculé de 5% par rapport au trimestre précédent mais ont progressé de 12,3% par rapport au quatrième trimestre 2012 et ce, grâce notamment aux circuits pour cartes à puce (effet saisonnier). Le niveau de commandes a enregistré une légère baisse d’un trimestre sur l’autre (-1%) mais progresse de 8% sur l’année 2013 comparé à 2012.

Pas de surchauffe à craindre dans l’industrie des semiconducteurs pour cette année : selon SEMI, la capacité de production mondiale installée (hors composants discrets) devrait croître de 3% en 2014, puis de 3% à 5% en 2015, soit des montants raisonnables, quoique légèrement supérieures à la progression de 2% de 2013. On soulignera la sagesse des fondeurs dont les investissements en équipements de production pour SC ne progresseront que de 15% cette année, loin derrière les progressions des dépenses des fabricants de microcontrôleurs, de Drams, de circuits analogiques, de circuits logiques et de mems …

Globalement, SEMI estime en en effet que les dépenses en équipements de production de semiconducteurs progresseront de 20% à 30% en 2014, alors qu’ils avaient reculé de 13% en 2013. Ce sont les fabricants de microcontrôleurs qui devraient investir le plus cette année, suivis des fabricants de Drams dont les dépenses d’équipements devraient croître de 30% en 2014, après un modeste +7% en 2013. La hausse des prix des Drams permet à ses fabricants de réinvestir, mais sans surchauffe à attendre. Leur capacité de production installée devrait en effet être stable cette année, alors qu’elle s’était contractée en 2013.

Quant aux fabricants de circuits logiques, de circuits analogiques et de mems, qui avaient peu investi en 2013, leurs dépenses d’équipements devrait progresser chacun de l’ordre de 30% en 2014. Soit à un rythme deux fois plus élevé que les fondeurs.

Concernant les fabricants de circuits optoélectroniques et de DEL, leurs dépenses d’équipements devraient reculer de 1% cette année, après une baisse de 16% en 2013. Pour les seules diodes électroluminescentes, les dépenses d’équipements devraient reculer de 9% en 2014, après une chute de 21% en 2013. Toutefois, les dépenses de constructions de nouvelles usines de circuits opto et de DEL vont bondir de 60% en 2014, explique SEMI. Dans ce contexte, la capacité de production installée de diodes électroluminescentes devrait progresser de 12% en 2014, puis de 14% en 2015.

Plus globalement, SEMI a identifié plus de 190 projets de construction de nouvelles lignes de production de semiconducteurs (y compris pour les discrets et les DEL) ou d’équipements de lignes existantes et 250 projets de ce type pour 2015. Un chiffre à comparer aux plus de 1160 fabs suivies par l’organisation professionnelle. En 2013, SEMI a dénombré le démarrage de la construction le 7 nouvelles fabs et de quatre lignes pilotes et de R&D. En 2014, devrait démarrer la construction de six nouvelles fabs et d’une ligne de R&D.

Alors que seulement quinze des 33 principales familles de produits ont vu leurs ventes progresser en 2013, cette année, 19 familles de semiconducteurs devraient croître, selon IC Insights. De plus, dix familles de produits, dont les processeurs pour tablettes, les mémoires Drams, les processeurs pour smartphones, les circuits analogiques dédiés pour l’industriel et le médical et les mémoires flash NAND devraient enregistrer une croissance supérieure à 7%, la croissance annuelle moyenne prévue par le cabinet d’études pour l’ensemble du marché des circuits intégrés cette année …

Ainsi, sept familles de produits devraient enregistrer une croissance à deux chiffres en 2014, contre cinq familles en 2013 : les processeurs pour tablettes (+35%, contre +63% en 2013), les mémoires Drams (+23% contre +32% l’an passé), les processeurs pour téléphones mobiles (+19% contre +30%), les circuits analogiques dédiés pour l’industriel et le médical (+12% contre +23%), les mémoires flash NAND (+12% contre +8%), les microcontrôleurs 32 bits (+10% contre +8%) et les circuits de commande d’afficheurs (+10% contre +16%).

L’an passé, le marché des semiconducteurs a progressé de 5%, sa croissance étant prévue à 7% cette année par IC Insights et les plus fortes croissances étant inférieures à 2013, on en déduit que la croissance sera mieux répartie cette année (seulement 14 familles de produits verront leurs ventes reculer en 2014, contre 17 en 2013).