L’EPCIA, l’association européenne de l’industrie des composants passifs vient de rendre publiques ses prévisions d’évolution du marché européen des composants passifs : après une baisse de 8% en 2012, le marché européen des composants passifs (condensateurs, résistances, composants électromagnétiques et filtres) a reculé de 4% en 2013, les bonnes performances de fin d’année n’ayant pu compenser la faiblesse de début 2013, notamment dans les pays d’Europe du Sud. Pour 2014, l’EPCIA, qui tablait à l’automne sur un rebond de 4%, anticipe désormais une progression limitée à 1%, pour un marché européen des composants passifs qui représenterait ainsi 4,1 milliards d’euros …

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Le marché européen des condensateurs, qui avait chuté de 11% en 2012,
a reculé de 5% en 2013. Pour 2014, la consommation européenne de condensateurs devrait se redresser de 3%, à environ 1,6 milliard d’euros.

La consommation européenne de résistances a été stable en 2013, à 750 M€ ; elle devrait progresser de 3% en 2014, à 766 millions d’euros, soutient l’organisation professionnelle.

Quant au marché des composants électromagnétiques et des filtres RF, il avait reculé de 6% en 2012, puis de 4% en 2013, à environ 1,8 milliard d’euros.
Pour 2014, le syndicat des passifs table au mieux sur une stabilité de ce segment de marché.

Par rapport aux autres années, l’EPCIA ne donne pas de prévisions chiffrées par secteurs d’application, mais plutôt des tendances de marché. Ainsi, dans l’automobile, l’association professionnelle oppose le marché allemand qui progresse, notamment à l’export, grâce à son positionnement sur les véhicules haut de gamme, par rapport au marché des pays d’Europe du Sud (France, Italie, Espagne) qui souffre de la concurrence asiatique sur les voitures d’entrée et de milieu de gamme.

Le marché des passifs pour l’industriel,- d’une importance similaire à celui de l’automobile-, se comporte bien depuis le dernier trimestre 2013, grâce à la demande du secteur des énergies renouvelables (le photovoltaïque et l’éolien montre les premiers signes de redressement) et de l’automatisation industrielle.

Le marché européen des passifs pour les télécoms ne profite pas de l’essor des smartphones et le déploiement du LTE, du fait que les fabricants européens de téléphones mobiles et de stations de base perdent du terrain au profit de la concurrence internationale. Après la baisse de ce segment de marché en 2013, les professionnels des passifs sont peu enclins à l’optimisme pour 2014. Quant au marché européen des composants passifs pour l’électronique grand public, il devient négligeable en raison de l’effacement d’une industrie européenne des produits bruns au profit des importations coréennes et chinoises.

Enfin, le marché européen de la distribution de composants passifs s’est redressé dans la seconde moitié de 2013, après un premier semestre assez plat. Il devrait poursuivre sur cette tendance positive en 2014.