L’Américain Avago Technologies, fabricant de composants d’interface analogiques pour les communications sans fil et filaires, l’industriel et l’électronique grand public, vient de finaliser le rachat de son compatriote LSI, spécialisé dans les semiconducteurs pour le stockage de données, dans une transaction en numéraire qui représente 6,6 milliards de dollars. Le nouvel ensemble devrait générer un chiffre d’affaires de l’ordre de 5 milliards de dollars …

publicité

Lors de l’annonce de l’acquisition à la mi-décembre 2013, le nouvel ensemble avait précisé que son chiffre d’affaires cumulé de 4,885 milliards de dollars, aurait été réalisé à 38% dans le stockage d’entreprise, 25% dans les communications sans fil, 23% dans les communications filaires et 14% sur le marché industriel.

Avago évalue toujours à 200 millions de dollars les économies possibles en termes d’exploitation qui découleront des synergies entre les deux entreprises. Un montant qui pourrait être atteint à la fin de l’exercice qui s’achèvera le premier novembre 2015.

Les deux entreprises sont complémentaires et opèrent sur des segments de marché différents. Avago a terminé son exercice fiscal 2013 sur un chiffre d’affaires annuel de 2,52 milliards de dollars, en hausse de 7% par rapport à l’année précédente. Son bénéfice net atteint 552 millions de dollars, contre 563 M$, un an plus tôt. L’ancienne activité semiconducteurs d’Agilent est spécialisée dans les circuits analogiques avec une forte focalisation sur les composés III-V. L’entreprise adresse les marchés des infrastructures télécoms filaires, du sans fil et de l’industriel.

LSI, dont le chiffre d’affaires de son dernier exercice annuel a représenté 2,365 milliards de dollars, s’est fait une spécialité des semiconducteurs et des logiciels pour le stockage de données et les réseaux dans les centres de données, les réseaux mobiles et l’informatique d’entreprise.

Présentation du projet d’acquisition de LSI en décembre 2013

A partir de son exercice fiscal 2015 qui débutera en octobre prochain, Infineon Technologies va réduire son ratio investissements sur chiffre d’affaires de 15% à 13%, en tirant profit de la montée en puissance de sa production de semiconducteurs de puissance sur tranches de 300 mm de diamètre amincies et en faisant davantage appel à la sous-traitance pour la fonderie et l’assemblage en boîtiers …

Même en réduisant ses investissements de production, le fabricant allemand de semiconducteurs s’estime capable d’atteindre son objectif d’un taux de croissance annuel moyen de 8% au cours des prochaines années. De plus, ces économies lui permettront d’augmenter la distribution de dividendes par action ente 4% à 6%.

Actuellement, la montée en volume de sa production de semiconducteurs de puissance sur tranches de 300 mm de diamètre amincies lui fournit une marge de manœuvre plus importante pour augmenter ses capacités de production en mobilisant moins de ressources que pour une production sur tranches de 200 mm de diamètre. En février 2013, Infineon avait annoncé la fabrication de ses premiers semiconducteurs de puissance sur tranche de 300 mm de diamètre amincie. Cette prouesse lui offre l’avantage concurrentiel de pouvoir réaliser plus de 2,5 fois de circuits de plus par tranche par rapport à un procédé sur tranches de 200 mm. La technologie, qualifiée sur son site de Villach en Autriche, a été transférée à Dresde, pour une production de volume. Fin 2013, Infineon avait investi environ 250 millions d’euros dans cette technologie.

Par ailleurs, le deuxième fabricant européen de semiconducteurs entend sous-traiter à des fondeurs une part plus importante de la production de circuits CMOS en technologies standards 65 nm et moins. De plus, la part confiée à des sous-traitants pour l’assemblage des puces en boîtier sera également augmentée.

Pour son exercice fiscal 2013 clos fin septembre 2013, Infineon avait réalisé un chiffre d’affaires de 3,84 milliards d’euros pour un effectif de 27 600 personnes. Pour son deuxième trimestre fiscal clos fin mars, Infineon a publié un chiffre d’affaires trimestriel de 1051 millions d’euros, en hausse de 7% par rapport au trimestre précédent et de 14% par rapport au deuxième trimestre fiscal de l’exercice précédent. Son bénéfice net atteint 124 M€, contre 87 M€ il y a trois mois et 33 M€, un an plus tôt.

Au premier trimestre, les ventes de la branche composants d’Arrow en Europe ont représenté 989 millions de dollars, en hausse de 11,5% par rapport aux trois premiers mois de 2013. Sur une base comparable (hors impact des effets de change et des acquisitions), elles ont progressé de 6,6% sur un an, soit le quatrième trimestre de hausse de suite …

Globalement, les ventes trimestrielles de la branche composants du distributeur ont progressé de 7%, à 3,42 milliards de dollars (+4% sur une base comparable). Les ventes de la branche informatique ont été stables, à 1,66 milliard (-11% sur une base ajustée).

Ainsi, les ventes totales du distributeur ont représenté 5,08 milliards de dollars, pour un bénéfice net de 107,1 M$, contre respectivement 4,85 milliards et 77,9M$ au premier trimestre 2013.
Pour le deuxième trimestre 2014, Arrow vise un CA compris entre 5,45 et 5,85 milliards de dollars, dont entre 3,45 et 3,65 milliards de dollars pour la branche composants.

L’Américain Microchip, spécialisé dans les microcontrôleurs, les circuits analogiques et mixtes et les solutions à base de blocs d’IP de mémoire flash, vient de clore son exercice 2014 fin mars sur un chiffre d’affaires annuel de 1,931 milliard de dollars, en hausse de 22,1% par rapport à l’exercice précédent. Son bénéfice net a bondi de 210,3%, à 395,3 M$, contre 127,4 M$ lors de l’exercice 2013 …

Au cours de son année fiscale, Microchip a enregistré un record de ventes dans les microcontrôleurs et les circuits analogiques. En particulier les ventes de microcontrôleurs 32 bits de l’Américain ont bondi de 73% et celles de microcontrôleurs 16 bits de 44,2%. Quant aux ventes de circuits analogiques, elles ont progressé de 32%.

Pour le premier trimestre de son exercice en cours, Microchip vise un CA compris entre 519,8 M$ et 534,6 M$, contre 493,3 M$ pour l’exercice précédent.

Rappelons que début avril, Microchip a finalisé le rachat de son compatriote Supertex, un spécialiste des circuits analogiques et mixtes haute tension. Le montant de l’acquisition en numéraire est de 394 millions de dollars, soit une valeur d’entreprise de 246 M$ nette de la trésorerie reprise.