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br> TE Connectivity, anciennement Tyco Electronics, est entré en négociations exclusives avec la société d’investissement française Wendel pour racheter Deutsch, fabricant de connecteurs pour environnements sévères, dans une transaction qui atteint 1,55 milliard d’euros, soit 2,06 milliards de dollars ; les sites français de Deutsch sont confortés.

Deutsch, fondé en 1938 en Californie, emploie plus de 3600 personnes dans plus de 25 pays et prévoit un chiffre d'affaires d'environ 670 M$ pour 2011. Depuis son acquisition par Wendel en juin 2006 auprès de la famille fondatrice éponyme, Deutsch aura augmenté son chiffre d'affaires de plus de 22%.

Cette opération apporterait à Deutsch un soutien industriel et commercial de poids pour accélérer son développement international. En effet, TE Connectivity est le numéro un mondial des connecteurs et des solutions de connectivité avec un catalogue de 500 000 produits, un chiffre d'affaires de 14,3 milliards de dollars, près de 95 000 collaborateurs et une forte implantation en Europe, Amérique du Nord et Asie.

Deutsch réalise 45% de ses ventes en Europe (zone EMEA), 48% sur le continent américain et 7% en Asie. 58% de ses ventes concernent les applications industrielles et de transport, 22% l’aéronautique, 18% la défense, 2% le ferroviaire, et 2% dans l’offshore (plates-formes pétrolières et gazières).

L'opération permettrait d'accélérer le développement des deux groupes, grâce à la complémentarité de leurs produits auprès de leurs grands clients industriels sur leurs marchés finaux. Deutsch se renforcerait sur le marché des camions en Europe et TE Connectivity bénéficierait des relations clients de Deutsch dans les secteurs des engins de chantier et des engins agricoles. En outre, la combinaison du savoir-faire des deux sociétés leur permettrait de proposer une offre de produits plus complète à leurs clients des secteurs de l'aéronautique civile et militaire en Europe, aux Etats-Unis et également dans les pays à forte croissance. Enfin, Deutsch pourrait bénéficier du réseau commercial et de l'appui de TE Connectivity pour accélérer le développement prometteur de son activité offshore (plates-formes pétrolières et gazières).

TE Connectivity entend associer les équipes de Deutsch à la poursuite de sa politique de recherche et développement. Par exemple, TE Connectivity a le projet de valoriser les implantations françaises de Deutsch. Ainsi, le site du Mans deviendrait un centre d'excellence du nouveau groupe dans l'offshore, et celui d'Evreux, un centre d'excellence pour les connecteurs dédiés à l’aéronautique & défense.

TE Connectivity a l'intention de conserver la marque Deutsch pour bénéficier de sa forte notoriété dans les connecteurs pour environnements sévères. La réalisation définitive de l'opération devrait avoir lieu au cours du 1er semestre 2012, sous réserve des autorisations réglementaires nécessaires.

Franc succès pour l’European Microelectronics Summit (*) organisé hier à Paris par le Sitelesc et consacré à la ville intelligente: avec plus de 180 participants, la manifestation dépasse l’audience d’avant la crise ; le WSTS, qui rassemble plus de 80% de l’industrie du semiconducteur, a profité de cette tribune pour annoncer des prévisions d’automne : si le marché mondial des semiconducteurs dépassera pour la première fois les 300 milliards de dollars cette année, l’organisation professionnelle a néanmoins abaissé de 5 points sa prévision de croissance pour 2012, année durant laquelle seule l’Europe verrait sa consommation de semiconducteurs reculer.

Lors de sa présentation, Ulrich Schaefer, représentant européen du WSTS et de l’ESIA, a considéré qu’il faudra attendre le troisième trimestre 2012 pour voir une croissance positive des ventes de semiconducteurs par rapport au trimestre précédent, alors que le deuxième trimestre devrait être stable par rapport au premier trimestre, lui même en baisse séquentielle par rapport au quatrième trimestre 2011. Quand on sait que la conjoncture en semiconducteurs précède généralement d’un trimestre la conjoncture macro-économique, l’année 2012 s’annonce ainsi terne pour l’économie mondiale.

Après une hausse de 31,8% en 2010, à 298,3 milliards de dollars, le WSTS a en effet révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2011 et 2012 par rapport à celles de juin dernier : l’organisation professionnelle table désormais sur un marché en hausse de 1,3% en 2011, à 302,3 milliards de dollars, contre une prévision initiale de +5,4% ; le WSTS estime également que la croissance atteindra 2,6% en 2012 (soit cinq points de mois que sa prévision de juin), à 310,2 milliards, puis 5,8%, à 328,1milliards de dollars en 2013, soit une hausse annuelle moyenne de 3,9% par an entre 2010 et 2014.

Le WSTS estime également que le marché européen du semiconducteur, exprimé en dollars, aura une croissance nulle cette année, à 38,1 milliards de dollars, avant de reculer de 2,1% en 2012. L’Europe devrait ainsi être la seule grande région du monde à voir sa consommation de semiconducteurs régresser en 2012.

Côtés produits, toutes les familles de produits devraient voir leur ventes progresser cette année sauf les mémoires (-12,9%), ce qui entraînera un recul de 0,2% pour l’ensemble des circuits intégrés : les plus fortes hausses devraient concerner les capteurs (+17,2%), les discrets (+10,8%) et les microprocesseurs et microcontrôleurs (+8%). L’an prochain, toutes les grandes familles de produits devraient être en croissance, à l’exception encore des mémoires (-4,6%).

Retenons enfin que depuis 1985, la part de la production japonaise dans la production mondiale de semiconducteurs est tombée de 40% à moins de 20%. En une décennie, la production en Chine est passée de 1% de la production mondiale en 2000, à 10,2% en 2010, dépassant ainsi celle de la production de semiconducteurs en Europe (9,8% en 2010).



(*) Nous reviendrons au cours de prochaines éditions sur les présentations les plus marquantes de l’European Microelectronics Summit 2011.

Le Japonais Toshiba va réorganiser sa production de semiconducteurs au Japon en consolidant sa production de discrets sur trois sites au lieu de six actuellement ; par ailleurs, le groupe annonce des mesures de chômage partiel entre fin novembre 2011 et début janvier 2012 pour s’adapter à la baisse actuelle de la demande.

Entre 6 jours et deux semaines d’interruption de la production durant cette période seront ainsi mis en œuvre dans six usines du groupe au Japon produisant des circuits analogiques, des capteurs d’images, des discrets, des composants optiques, des Asic et des microcontrôleurs.

Concernant la réorganisation de la production de discrets, les sites conservés sont : Hijimeji Operations-Semiconductor (Ibo-gun, Hyogo prefecture); Kaga Toshiba Electronics Corporation (Nomi, Ishikawa prefecture) etBuzen Toshiba Electronics Corporation (Buzen, Fukuoka prefecture).

Le marché mondial des serveurs a progressé sur un an de 5% au troisième trimestre 2011, à 13 milliards de dollars, selon Gartner ; en nombre d’unités, ce marché a progressé sur un an de 7,2%, à 2,38 millions d’unités.

Toutes grandes régions du mondes ont progressé tant en valeur qu’en nombre d’unités au troisième trimestre, à l’exception notable de l’Europe de l’Ouest dont le marché des serveurs a reculé de 4,9% en valeur. A contrario, le marché de l’Europe de l’Est a fait un bond de 27,4% en valeur par rapport au troisième trimestre 2010.

En valeur, grâce à des ventes en hausse de 3,5% sur un an, IBM conforte son rang de premier fournisseur mondial de serveurs : avec 29,7% du marché, Big Blue devance en effet HP (29,3%), Dell (14,7%), Oracle (5,9%) et Fujitsu (4,7%). Lors du trimestre, parmi les leaders, seul HP aura vu ses ventes reculer par rapport au troisième trimestre 2010.