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br> Nvidia ne veut plus se cantonner aux circuits graphiques : après avoir annoncé en début d’année ses intentions sur le marché des microprocesseurs pour PC à base de cœur ARM, il s’attaque aujourd’hui au marché des processeurs pour téléphones mobiles 3G et 4G et tablettes électroniques, en signant un accord pour racheter le Britannique Icera pour 367 millions de dollars en numéraire.

Fondé en 2002 à Bristol, en Grande-Bretagne, Icera est spécialisé dans les processeurs bande de base 3G et 4G, possède plus de 550 brevets et sa technologie RF a été approuvé par plus de 50 opérateurs à travers le monde. Icera emploie 300 personnes à travers le monde et possède notamment un centre d’ingénierie dans le sans fil à Sophia-Antipolis, ouvert en octobre 2006.

En rachetant Icera, Nvidia se positionne pour être à même de proposer les deux principaux processeurs utilisés dans les smartphones (le processeur bande de base et le processeur d’applications), faisant office de guichet unique auprès des fabricants de terminaux. Nvidia est en effet présent sur le marché des processeurs d’applications avec sa famille Tegra.
Selon In-Stat, Icera était jusqu’à ce jour le dernier fournisseur indépendant avec une solution bande de base supportant à la fois les standards 3G et 4G. Icera travaillait jusqu’ici en coopération avec Nvidia et avec TI. On ne sait pour l’heure s’il sera dans l’intérêt des deux parties de poursuivre cette collaboration.

Qualcomm, Broadcom, MediaTek, Intel, Freescale, Marvell, Renesas Mobile, Samsung et ST-Ericsson, constituent également les autres fournisseurs clés sur le marché des circuits pour mobiles.

Nvidia a terminé son exercice 2010 sur un chiffre d’affaires annuel de 3,54 milliards de dollars, en hausse de 6,5% par rapport à 2009, pour un bénéfice net de 253,1 M$, contre une perte de 68 M$ lors de l’exercice précédent.

Le gouvernement a dévoilé hier les 6 premiers lauréats de l’appel à projets « Instituts de Recherche Technologique » (IRT) ; sans surprise, Grenoble a été désignée IRT Nanoélectronique.

Dotée de 2 milliards d’euros, cette action vise à faire émerger des « Instituts de Recherche Technologique » au sein de campus d'innovation technologique de dimension mondiale. Les IRT sont basés sur des partenariats de long terme entre les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et les entreprises.

15 projets ont été reçus pour cet appel à projets lancé en juillet 2010, et 6 ont d’ores et déjà été retenus par le jury international présidé par Christian Streiff, ancien président de PSA. Les montants qui leur sont consacrés seront annoncés ultérieurement à l’issue d’un examen poussé des plans d’affaires, notamment au regard des engagements des industriels.

L’IRT Nanoélectronique de Grenoble rassemble notamment les forces en présence de STMicroelectronics, Minalogic, Mentor Graphics, Schneider Electric, Presto Engineering, Soitec, Tronic’s, etc. L'IRT Nanoélectronique vise 3 marchés principaux : les machines " individuelles " nomades ; les machines de calcul intensif et le cloud computing ; la nanoélectronique au service de l'énergie et de la santé . Il ambitionne de contribuer à la création de 2000 emplois directs et 6000 emplois indirects et induits.


Les autres projets labellisés sont :

- IRT AESE à Toulouse, sur l’aéronautique, l’espace et les systèmes embarqués (Airbus, Astrium, Safran, Latecoere…)

- IRT LyonBiotech à Lyon avec une antenne à Paris, sur l’infectiologie (Biomérieux, Sanofi, Danone, Institut Pasteur)

- IRT M2P à Metz, avec des sites secondaires à Belfort-Montbéliard et Troyes, sur les matériaux, la métallurgie et les procédés (Saint-Gobain, Arcelor-Mittal, PSA…)

- IRT Railenium à Valenciennes avec un site secondaire à Villeneuve-d’Ascq, sur les infrastructures ferroviaires (RFF, Alstom, SNCF…)

- IRT Jules Verne à Nantes, sur les matériaux composites (Airbus, STX, DCNS, Alstom, Segula…)


Au-delà, les 2 projets classés respectivement 7e et 8e par le jury ont été recommandés par le président du jury pour faire l’objet d’un examen spécifique.

Il s’agit des projets :
- SystemX à Saclay sur l’Ingénierie numérique des systèmes
- B-COM à Rennes sur les réseaux et infrastructures numériques

Les IRT, au travers de partenariats stratégiques publics-privés en matière de recherche, de formation et d'innovation, doivent permettre à la France de renforcer les écosystèmes constitués par les pôles de compétitivité et d’atteindre l'excellence dans des secteurs d’avenir.

Dossier complet sur les IRT

Infineon vient vraisemblablement de faire une bonne affaire : le fabricant de semiconducteurs allemand va en effet débourser seulement 100,6 millions d’euros pour reprendre l’usine de Dresde de son ancienne filiale en faillite Qimonda, spécialisée dans les mémoires Drams.

Michael Jaffé, l’administrateur judiciaire de Qimonda, avait fait le nécessaire pour garder opérationnelle la salle blanche de l’unité de production sur tranches de 300 mm de diamètre à Dresde, dès le placement en redressement judiciaire de Qimonda. Infineon hérite donc d’une unité de production sur tranches de 300 mm de diamètre équipée avec une salle blanche opérationnelle, qui sera utilisée pour la production de semiconducteurs de puissance. Une partie des équipements sera également transférée dans une autre usine d’Infineon à Villach, en Autriche.

Dans un document remis lundi aux autorités boursières américaines de la SEC (Securities and Exchange Commission), le fabricant de semiconducteurs américain Freescale Semiconductor, indique qu’il va émettre 43,5 millions d’actions pour son retour en Bourse, à un prix d’introduction compris entre 22 et 24 dollars ; Freescale avait été racheté en 2006 pour 17,6 milliards de dollars par les fonds privés d’investissement Blackstone Group, Carlyle Group, Permira Funds et Texas Pacific Group.

A l’occasion de cette introduction en Bourse, Freescale pourrait ainsi lever entre 957 M$ et 1040 M$, voire 1,2 milliard de dollars, l’Américain se laissant la possibilité d’émettre 6,525 millions d’actions supplémentaires. Cet argent servira au désendettement de Freescale.

Spécialisé dans les semiconducteurs pour l’automobile, le grand public, l’industriel et les réseaux, l’Américain Freescale Semiconductor a réalisé lors de sa dernière année fiscale un chiffre d’affaires de 4,458 milliards de dollars, en hausse de 27% par rapport aux 3508 M$ de 2009. Pour l’ensemble de 2010, l’Américain affiche une perte nette de 1053 M$ (malgré une perte d’exploitation ramenée à 61 M$), contre un bénéfice de 748 M$ en 2009.
Au premier trimestre 2011, Freescale a publié un chiffre d’affaires trimestriel de 1,19 milliard de dollars, stable par rapport aux 1180 M$ du trimestre précédent en hausse de 17% par rapport aux 1020 M$ du premier trimestre 2010. Freescale est ainsi resté déficitaire avec une perte nette trimestrielle de 148 M$, contre une perte de 102 M$ il y a trois mois et de 257 M$ un an plus tôt.

Document remis à la SEC

Dans un communiqué de presse diffusé ce matin, Safran confirme que des discussions avec Thales concernant des échanges d’actifs ont repris ; « il existe certainement des opportunités et des voies d’optimisation des capacités industrielles et technologiques de l’outil national de défense », souligne le groupe d’aéronautique et de défense.

Safran se déclare ainsi ouvert à des évolutions permettant à chacun des acteurs de se renforcer dans ses domaines d’excellence et ce dans l’intérêt de ses clients, notamment français, de ses actionnaires et de ses salariés. Dans l’évaluation des options possibles, Safran tiendra compte de ses objectifs stratégiques long terme de développement, notamment dans l’avionique, de son intérêt social et de celui des salariés concernés.

A ce stade, il n’est toutefois pas possible d’évaluer la possibilité d’aboutissement de ces discussions ni de préciser les modalités de mise en oeuvre d’un éventuel accord, tempère le groupe français. Déjà, en 2009, un tel rapprochement avait échoué. Il était alors question que Thales accueille l'optronique des deux groupes et Safran la navigation inertielle, ainsi que la génération électrique (ex-Auxilec), l'avionique et les calculateurs de Thales. A suivre.