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br> Tous les deux ans, Intel passe à une technologie de production plus fine pour perpétuer la loi de Moore ; cette année, le passage à une technologie 22 nm s’accompagne d’un changement radical dans la conception des transistors qui passent d’une structure planaire à une structure 3D appelée Tri-Gate.

Selon Intel, ces transistors 3D Tri-Gate réalisés en technologie 22 nm offrent un gain de performance de 37% par rapport aux transistors 2D actuels en technologie 32 nm. A niveau de performances égal, ils consomment également moins de la moitié des transistors 2D 32 nm. La présentation technique de cette évolution majeure est décrite ICI.

Cette technologie 22 nm sera introduite en production de volume dans la seconde moitié de l’année et les premiers processeurs (pour PC et serveurs) faisant appel aux transistors 3D seront commercialisés au début de 2012. D’ici fin 2012, Intel estime que quatre usines aux Etats-Unis (deux dans l’Oregon, deux dans l’Arizona) et sa Fab-28 en Israël auront été converties à la production en technologie 22 nm.

Pour In-Stat, il y a trois leviers pour perpétuer la loi de Moore : les matériaux, la lithographie et la conception du transistor. Au cours des récentes évolutions technologiques, Intel avait déjà largement utilisé les deux premiers leviers : utilisation de silicium contraint, portes en métal, diélectrique « high-K », ainsi que techniques de lithographie en multi-impressions (multiple patterning) et en immersion. Restait donc le passage à une structure 3D des transistors pour continuer à avancer.

Selon Intel, le passage aux transistors 3D ne nécessite pas de nouveaux équipements particuliers, mais rajoute « simplement » quelques étapes de process dans la fabrication, ce qui alourdit le coût de production de 2% à 3% par rapport à un procédé 2D similaire.

Coup dur pour Nokia : selon IDC, le Finlandais vient en effet de se faire dépasser par Samsung sur le marché des téléphones mobiles en Europe de l’Ouest au premier trimestre : avec des ventes en baisse de 10,3% par rapport au premier trimestre 2010, à 12,6 millions d’unités, sa part de marché tombe à 27,9%, contre 29,3% pour Samsung dont les ventes en Europe de l’Ouest ont progressé sur un an de 5,3% à 13,2 millions d’unités.

Dans les smartphones, Nokia perd également son trône sur le marché de l’Europe de l’Ouest au profit d’Apple : les ventes d’iPhone ont progressé de 48,9% sur un an, à 4,4 millions d’unités, quand, dans le même temps, les ventes de smartphones de Nokia ont chuté de 15%, à 4,2 millions d’unités.

A noter qu’au premier trimestre, 21,2 millions de smartphones ont été vendus en Europe de l’Ouest, soit une hausse de 76% par rapport au premier trimestre 2010. Les smartphones ont ainsi représenté 47% des livraisons totales de téléphones mobiles en Europe de l’Ouest.


Au niveau mondial, 99,6 millions de smartphones ont été vendus au premier trimestre, soit près du double d’il y a un an (55,4 millions d’unités), selon IDC.

Selon Displaysearch, 248 millions de téléviseurs ont été vendus dans le monde en 2010, soit un bond de 18% par rapport à 2009 ; mais cette croissance devrait tomber à 4% cette année, car une plus faible baisse des prix ralentit la demande sur les marchés matures comme l’Europe de l’Ouest, le Japon et les Etats-Unis, marché où le taux de pénétration des récepteurs à écran plat atteint déjà 50% à 60%.

Or ce qui tire surtout le marché des téléviseurs, c’est le remplacement des récepteurs à tube cathodique par des écrans plats.

Conséquence : même le marché des téléviseurs LCD qui a bondi de 32% en 2010, à 192 millions d’unités, devrait voir sa croissance ralentir à « seulement » 13% cette année, à 217 millions d’unités (soit 84% des ventes totales de téléviseurs en nombre d’unités). Displaysearch estime que ce marché atteindra 270 millions d pièces en 2014. Pour ce type de téléviseurs, les dispositifs de rétroéclairage à DEL devrait rapidement s’imposer, équipant déjà 50% des téléviseurs LCD vendus en 2011.

Les téléviseurs à écran plasma ont connu une très bonne année en 2010, avec des ventes en hausse de 30%, après la baisse de 1,5% de 2009. Il est vrai que leur prix moyen a davantage baissé que celui des téléviseurs LCD : -15% contre –10%. Mais l’embellie sera de courte durée : Displaysearch s’attend une hausse modeste au premier trimestre et à un recul des ventes dans la seconde moitié de 2011.

Enfin, Displaysearch estime que le marché des téléviseurs 3D, qui a représenté 10% des ventes (en valeur) du marché des téléviseurs au 4e trimestre 2010 et plus de 2 millions d’unités, devrait croître rapidement pour représenter plus de la moitié du marché en valeur et 100 millions d’unités en 2014.

A l’occasion de son analyse trimestrielle du marché des microprocesseurs pour PC, IDC indique, sans plus de détails, que 13% des microprocesseurs pour PC seront à architecture ARM en 2015 ; pour 2011, le marché des microprocesseurs pour PC (à architecture x86) devrait croître de 10,3% en nombre de pièces et de 17,6% en valeur, à près de 43 milliards de dollars.

Au premier trimestre 2011, les livraisons de microprocesseurs pour PC en nombre d’unités ont progressé de 1,6% par rapport au quatrième trimestre 2010 et de 7,4% par rapport au premier trimestre 2010.

Côté fabricant, Intel a obtenu une part de marché en nombre d’unités de 80,8%, devant AMD (18,9%) et VIA Technologies (0,2%).

Le fabricant de semiconducteurs allemand Infineon Technologies va investir 198 millions d’euros pour augmenter sa capacité de production et de recherche et développement en Autriche ; à cette occasion, Infineon devrait créer 400 emplois supplémentaires en Autriche, sur ses sites de Villach, Linz, Klagenfurt, Graz et Vienne, pays où il emploie 2500 personnes dont 900 engagés dans la R&D.

Les emplois crées en Autriche concerneront principalement le développement et la production de semiconducteurs pour des applications dans l’électronique automobile et la puissance.

La première phase du partenariat public-privé sur l'Internet du futur (FI-PPP), qui représente 600 millions d'euros d'investissements, a été lancée hier par la Commission européenne ; ce partenariat doit favoriser l'innovation en Europe et aider les entreprises et les administrations publiques à mettre en place des solutions Internet capables d'absorber la croissance exponentielle des données transmises.

L'Internet du futur qui se profile est axé sur la mobilité et connecte entre eux toutes sortes d'appareils et d'objets. Le partenariat portera sur huit domaines où cette inflation des données pourrait stimuler l'innovation et créer des emplois dans les secteurs de la communication mobile, du logiciel et des services. La Commission européenne a mis à disposition 300 millions d'euros de financement sur 5 ans, tandis que les organismes de recherche européens, le secteur public et le secteur privé se sont engagés à fournir un financement équivalent. Les projets lancés recevront 90 millions d'euros de fonds européens, les autres partenaires devant apporter une contribution identique. Aujourd'hui, 152 organisations pionnières ont entrepris de s'engager dans ce partenariat afin de construire l'Internet européen du futur.