Les dépenses d’équipements pour la production de semiconducteurs devraient reculer de 1% cette année, à 31,8 milliards de dollars, avant de s’envoler de 25% en 2014 pour atteindre un montant record de 39,8 milliards de dollars, selon l’actualisation des prévisions de SEMI. L’organisation professionnelle a ainsi revu en légère baisse ses prévisions par rapport à celles de mai dernier (voir notre précédent article). Mais le rebond reste indéniable : les investissements en équipements pour SC du deuxième semestre 2013 devraient en effet être supérieurs de 30% à 40% à ceux du premier semestre 2013 …

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L’optimisme de SEMI s’appuie sur l’embellie constatée des ventes de semiconducteurs qui pousse les fabricants à investir. SEMI estime ainsi que, suivant les cabinets d’études, le marché mondial des semiconducteurs pourrait croître en moyenne de 8% en 2014.
Les fondeurs resteront à la pointe des investissements en équipements pour SC, tant en 2013 (12 milliards de dollars) qu’en 2014 (13 milliards). Depuis 2011, ils ont pris le relais des fabricants de Drams en tant que premiers investisseurs de l’industrie des semiconducteurs.

Pour autant, les fabricants de mémoires reviennent dans la course, après des années de basses eaux. Si les dépenses d’équipements des fabricants de Drams avaient plongé de 35% en 2011, puis de 25% en 2012, ils devraient progresser de 17% cette année, puis d’au moins 30% en 2014. Un accroissement de 2% à 3% de la capacité de production mondiale installée en mémoires Drams en 2014 peut paraître dérisoire, mais SEMI rappelle que l’industrie des Drams n’avait plus augmenté ses capacités depuis des années et les avait même réduites entre 2011 et 2013.

Pour 2014, la palme de la croissance en dépenses d’équipements devrait revenir aux fabricants de mémoires flash dont les investissements devraient s’envoler de 40% à 45%, pour représenter près de 8 milliards de dollars. Les investissements des fabricants de microprocesseurs devraient également faire un bond de 40% en 2014, grâce à Intel qui prépare une production de volume en technologie 14 nm.

SEMI prévoit également que les investissements dans la construction de nouvelles usines, -qui sont un bon indicateur des futures dépenses d’équipements pour ces nouvelles fabs-, devraient progresser de 25% cette année, à plus de 7 milliards de dollars, avant de plonger de 16% en 2014, à 5,9 milliards de dollars.

L’étude de SEMI se base sur le suivi de 1147 lignes de production dans le monde (dont 247 unités de production de DEL et de circuits optoélectroniques).

Les ventes mondiales de semiconducteurs ont représenté 25,53 milliards de dollars en juillet, -soit le plus haut niveau de ventes de 2013-, un montant en hausse de 5,1% par rapport à juillet 2012 et de 2,6% par rapport à juin 2013, selon le WSTS. Cette forte progression incombe surtout au marché américain dont les ventes de juillet ont bondi de 21,5%, à 5,04 milliards de dollars, par rapport à juillet 2012 et de 5,4% en un mois …

Par comparaison, le marché européen fait du surplace : les ventes de juillet, exprimées en dollars, ont représenté 2,85 milliards de dollars, en hausse de 0,3% en un mois et de 1,1% sur un an. A l’heure où nous publions cet article, les statistiques mensuelles de l’ESIA en euros n’étaient pas disponibles.

Dans la zone Asie-Pacifique, les ventes de juillet de 14,73 milliards de dollars ont crû de 1,2% en un mois et de 7,2% par rapport à juillet 2012. Quant au marché japonais, il progresse de 7,9% en un mois, à 2,93 milliards de dollars, mais reste en retrait de 18,6% sur un an, en raison de la dévaluation du yen face au dollar.

Cette année, 83 millions de compteurs d’électricité intelligents et communicants devraient être installés dans le monde, selon IHS. Un marché qui devrait enfin franchir la barre des 100 millions de pièces par an dès 2014 et rester à ce niveau au moins jusqu’en 2017. A cette échéance, IHS estime que ce marché représentera en valeur près de 5 milliards de dollars …

Peut-on pour autant parler de décollage du marché des compteurs d’électricité intelligents ? IHS rappelle que le déploiement de ce type de compteurs sur les marchés occidentaux a souvent subi des retards par rapport aux calendriers initiaux, notamment en Europe. Aux Etats-Unis, l’assèchement des subventions devrait conduire à un recul des déploiements et l’Amérique Latine est également en berne. La croissance viendrait plutôt des pays émergeants et surtout de la Chine dont la modernisation de l’infrastructure des réseaux électriques va bon train. La Chine abritera 400 millions de compteurs électriques (ce qui semble peu par rapport à nos 35 millions de compteurs). Même si les nouveaux compteurs chinois ne sont pas à proprement parler intelligents (la communication est unidirectionnelle pour la lecture de la consommation électrique), c’est dans ce pays que l’essentiel du marché se concrétisera au cours des prochaines années, assure IHS.

Pour faire face à la demande de circuits 3D, le fabricant autrichien de circuits analogiques et de capteurs AMS vient d’annoncer un investissement de 25 millions d’euros afin de se doter d’une capacité de production dédiée en circuits intégrés 3D dans son usine de Graz, en Autriche …

La technologie 3D, avec notamment des vias traversants (TSV pour Through-Silicon Via) permet d’accroître la miniaturisation des puces et la taille des boîtiers. La nouvelle ligne de production sera opérationnelle à la fin de l’année, tant pour les propres circuits d’AMS que pour des demandes en services de fonderie.

Au premier semestre, AMS a réalisé un chiffre d’affaires de 176,1 millions d’euros, en baisse de 6% par rapport aux six premiers mois de 2012, pour un bénéfice net de 18,9 millions d’euros.

Au premier semestre 2013, Radiall a enregistré un chiffre d'affaires de 112,9 M€, en croissance de 2,7% par rapport au premier semestre 2012. A taux de change et périmètre constant, la progression est de 5,9%. Sur la période, la croissance du fabricant de connecteurs a été principalement portée par le secteur aéronautique civile et par une activité télécom en reprise significative, alors que les marchés spatial et militaire affichent un moindre dynamisme …

Son bénéfice opérationnel de 10,5 M€ progresse de 11,8% par rapport au 1er semestre 2012 qui avait pourtant bénéficié d'un profit non courant de 1,5 M€. Le bénéfice net part du groupe ressort sur le 1er semestre à 6,5 M€, soit 5,7% du chiffre d'affaires contre 6,0 M€ au 1er semestre 2012 (5,5%).

La bonne orientation de l'activité observée au 1er semestre, grâce notamment à un marché aéronautique particulièrement porteur et une reprise du marché télécoms, permet à Radiall d'aborder le deuxième semestre dans des conditions satisfaisantes. Dans ce contexte, Radiall maintient sa confiance en une croissance modérée en 2013 et vise au deuxième semestre l'atteinte d'une profitabilité opérationnelle au moins égale à celle du 1er semestre 2013.