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br> Après avoir progressé de 23% en 2011, à 38,97 milliards de dollars, le marché mondial des équipements pour la fabrication et le test des semiconducteurs devrait finalement être stable cette année, à 38,85 milliards de dollars, avant de croître de 17% en 2013, selon SEMI ; il y a deux mois l’organisation professionnelle tablait encore sur une baisse du marché des équipements pour SC en 2012, mais depuis huit entreprises ont relevé leurs prévisions d’investissement à plus de 2 milliards de dollars chacune cette année.

Par exemple, Hynix a décidé d’augmenter ses investissements de 23% en 2012, à 3,75 milliards de dollars, tandis que ceux d’UMC vont passer de 1,6 à 2 milliards de dollars. Pour l’ensemble de 2012, Intel prévoit d’investir 12,5 milliards de dollars +/- 300 M$. TSMC prévoit d’investir 6 milliards de dollars dans ses usines cette année et Samsung 7500 milliards de wons (6,5 milliards de dollars) dans les circuit logiques et 6500 milliards de wons (5,7 milliards) dans les mémoires.

SEMI, qui estime que 192 unités de production ont des projets d’investissement en équipements pour SC cette année, prévoit une amplification des investissements en 2013 (à 45,5 milliards), notamment pour les services de fonderie, les circuits LSI, les microprocesseurs et les mémoires flash NAND.

D’une manière générale, les investissements concernent davantage des mises à niveau et des passages à des technologies plus avancées, plutôt que des augmentations des capacités de production à technologie équivalente.

2010 a été une bonne année pour la construction de nouvelles usines et 2011 a été encore meilleure avec un budget en hausse de 24%, à 6,4 milliards de dollars. Mais cette année, les dépenses de construction de nouvelles fabs devraient plonger de 28%, à 4,5 milliards, et être en baisse à nouveau en 2013.

Globalement, après le retournement de 2010, l’augmentation annuelle des capacités de production a été comprise entre 5% et 10% et devrait rester modeste au cours des prochaines années.


Notons la part prépondérante du 300 mm dans les investissements en équipements pour SC.

Semtech, fabricant américain de circuits analogiques et mixtes vient d’acquérir la start-up grenobloise Cycleo, spécialisée dans le développement de blocs de propriété intellectuelle (IP) de semiconducteurs pour liaisons sans fil longues distances destinées aux applications de compteurs intelligents et d’autres marchés industriels et grand public ; le montant de l’acquisition est de 5 M$ en numéraire, voire 16 M$ supplémentaires si certains objectifs ont atteints d’ici quatre ans.

Cycleo avait fait l’objet d’un portrait dans notre hebdomadaire Europelectronics que vous pouvez consulter ICI.

Rappelons également que Semtech a signé fin janvier un accord définitif avec le Canadien Gennum pour le rachat de ce dernier dans une transaction évaluée à 500 millions de dollars canadiens, soit environ 494 M$ ; Gennum est un fournisseur de semiconducteurs et de blocs de propriété intellectuelle pour la connectivité grand public, les produits de communications de données et vidéo.

Parallèlement, Semtech publie ses résultats annuels pour l’exercice clos le 29 janvier 2012. Ses ventes annuelles ont progressé de 5,7% en 2011, à 480,6 millions de dollars, pour un bénéfice net de 89,1 M$, contre 72,6 M$ lors de l’exercice précédent.

Lors du dernier trimestre, Semtech a réalisé un chiffre d’affaires de 104 M$, en baisse de 10,5% sur un an et de 16,1% en trois mois. Son bénéfice net trimestriel atteint 12,4 M$, contre 27 M$ trois mois plus tôt et 26 M$, un an plus tôt. Pour le trimestre en cours, Semtech vise un CA compris entre 102 M$ et 108 M$.

Les prises de commandes d’EADS se sont élevées à 131 milliards d’euros en 2011 et son carnet de commandes a atteint le niveau record de 541 milliards d’euros ; en 2011, le chiffre d’affaires d’EADS a progressé de 7%, à 49,1 milliards d’euros et les livraisons sont restées élevées, avec 534 avions livrés chez Airbus Commercial et 503 hélicoptères chez Eurocopter.

Des effets de volume et de mix-produits chez Airbus et la hausse de l’activité commerciale d’Eurocopter ont été les moteurs de cette croissance. Celle-ci a plus que gommé le léger repli enregistré chez Astrium et Cassidian.

Le résultat net d’EADS a progressé de 87%, à 1 033 millions d’euros. En 2012, Airbus prévoit de livrer 570 avions commerciaux environ. Le nombre de commandes brutes devrait être supérieur aux livraisons. Le chiffre d’affaires 2012 devrait continuer de croître de plus de 6%.

Dans le détail, le chiffre d’affaires consolidé d’Airbus a augmenté de 10%, à 33 103 millions d’euros (29 978 millions d’euros en 2010), principalement sous l’effet de la hausse des livraisons. Le bénéfice (EBIT) consolidé d’Airbus s’est élevé à 584 millions d’euros, soit une envolée de 91% (305 millions d’euros en 2010).

En 2011, le chiffre d’affaires d’Eurocopter a augmenté de 12% pour atteindre le chiffre record de 5415 millions d’euros (4830 millions d’euros en 2010), sur fond de reprise progressive du secteur civil. Au total, 503 hélicoptères (527 en 2010) ont été livrés. L’EBIT de la division s’est apprécié de 42%, à 259 millions d’euros (183 millions d’euros en 2010).

Le chiffre d’affaires d’Astrium est resté stable en 2011, à 4964 millions d’euros (5003 millions d’euros en 2010). L’EBIT accuse un léger repli, à 267 millions d’euros (283 millions d’euros en 2010).

En 2011, Cassidian a atteint un chiffre d’affaires de 5803 millions d’euros, contre 5933 millions d’euros en 2010. La rentabilité de la division a été conforme aux prévisions, avec un recul de l’EBIT à 331 millions d’euros (457 millions d’euros en 2010). La division a enregistré 4,2 milliards d’euros de prises de commandes en 2011 malgré une conjoncture plus difficile. Cassidian a entamé un processus de restructuration de grande ampleur pour accompagner sa marche vers la mondialisation et s’adapter à un contexte commercial en mutation sur ses marchés domestiques européens. A la fin décembre 2011, le carnet de commandes de Cassidian s’établissait à 15,5 milliards d’euros, contre 16,9 milliards d’euros fin 2010.

L’hebdomadaire britannique Electronics Weekly est catégorique : le fabricant de microprocesseurs américain AMD a décidé d’abandonner le SOI (silicium sur isolant) pour ses composants qui seront fabriqués en technologie 28 nm ; « ce que nous y gagnons en flexibilité vis-à-vis de nos partenaires de fonderie et des logiciels de conception est plus important que les bénéfices procurés par le SOI », a déclaré à l’hebdomadaire Thomas Seifert, directeur financier d’AMD.

Si la décision stratégique se confirme, il s’agit d’un camouflet pour les défenseurs du SOI et ses fournisseurs, dont le Français Soitec. La décision récente du nouveau p-dg d’AMD de se retirer du capital de Globalfoundries pour pouvoir faire appel à d’autres fondeurs semble en tout cas cohérente avec cette recherche de « flexibilité ». Intel, qui n’a jamais fait appel au SOI pour des produits de masse, doit jubiler, souligne notre confrère.