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br> Le chiffre d’affaires de l’industrie française d’électronique de défense et de sécurité a été de 2,3 milliards d’euros en 2011, en recul de 6% à périmètre constant, selon le bilan dévoilé hier par le Gifas ; les commandes du secteur électronique de défense et de sécurité ont été en recul à 2,2 milliards d’euros, dont 90% pour le marché français.

Globalement, le chiffre d’affaires de l’industrie aéronautique, spatiale, d’électronique de défense et de sécurité française a progressé de 3,3% à périmètre constant à 38,5 milliards d’euros avec toujours une très forte part réalisée à l’exportation (23,5 milliards) et tiré par le secteur civil qui représente 72% de l’activité globale. Le chiffre d’affaires non consolidé de l’industrie aéronautique et spatiale s’établit à 36,2 milliards d’euros, soit une progression de 4,1% à périmètre constant. L’activité civile a progressé de 4,6% à 27,5 milliards, et le chiffre d’affaires militaire de 2,6% à 8,7 milliards. L’activité France a progressé de 7,9% et l’exportation de 2,1%. La ventilation France/export est de 38%/62%. Les seules activités spatiales sont restées stables avec un chiffre d’affaires de 4,2 milliards d’euros et un secteur commercial qui représente 60% du chiffre d’affaires.

Le Gifas relève également une croissance soutenue pour les équipementiers aéronautiques qui voient leur chiffre d’affaires atteindre 11,4 milliards d’euros (en croissance de 13,8%) et leurs prises de commandes totaliser 14,3 milliards d’euros (dont 6,3 milliards d’euros à l’export), soit une hausse de 20,5%, réalisées à 87% sur le marché civil. Ce niveau de commandes, supérieur au chiffre d’affaires, annonce une amélioration durable de la situation des équipementiers.

En terme de commandes, la hausse pour l’ensemble de l’industrie aéronautique, spatiale, d’électronique de défense et de sécurité française est significative (+17%) pour un total de 53,9 milliards d’euros soutenue par le lancement de nouveaux programmes : A320neo, moteur Leap, avions régionaux ATR (qui captent 80% de leur marché) et par les effets de la montée en cadence des constructeurs sur la chaîne des fournisseurs. 82% des commandes concernent le secteur civil. Le carnet de commandes est équivalent à quatre années de production.

En termes d’emplois, le Gifas constate en 2011 une progression nette des effectifs nationaux de 3,2% à 162 000 salariés, avec 13 000 recrutements hautement qualifiés. A ces chiffres, il convient d’ajouter près de 10 000 emplois intérimaires (+30% par rapport à 2010) et environ 4 500 jeunes en contrat en alternance (+12%). Les perspectives de recrutement en 2012 sont du même niveau qu’en 2011.

Le conseil d’administration de Samsung Electronics vient d’approuver un projet d’investissement de 2,3 milliards de dollars dans la construction d’une unité de production de mémoires flash NAND à Xi’an, en Chine ; l’usine sera capable de faire appel à un procédé de fabrication en technologie 10 nm.

Samsung ne précise pas le calendrier de la construction et de la mise en service de cette usine chinoise, mais indique que le montant de 2,3 milliards de dollars fait partie d’un budget total de 7 milliards de dollars à investir sur plusieurs années.

Au quatrième trimestre 2011, le marché mondial des mémoires flash NAND a chuté de 8,6% par rapport au troisième trimestre 2011, à 4,888 milliards de dollars, selon DramExchange ; le Coréen Samsung a conservé son rang de premier fournisseur mondial avec une part de marché de 34,6%, devant le Japonais Toshiba (29,7%), puis le Coréen Hynix (13,7%), l’Américain Micron (13,3%) et Intel (8,8%).

Le fabricant américain de circuits imprimés Viasystems, qui avait racheté son compatriote Merix en 2009, récidive en signant cette fois un accord définitif pour la reprise de son confrère DDi, dans une transaction qui atteint 282 millions de dollars ; avec cette acquisition, Viasystems entend combiner ses capacités de production de large volume en Chine et en Amérique du Nord, avec les prestations en délais rapides et en petites et moyennes séries de circuits imprimés complexes de DDi en Amérique du Nord.

Déjà très présent sur le marché du circuit imprimé pour l’automobile, Viasystems gagne avec DDi une plus forte exposition sur le marché de la défense et de l’aéronautique, et de l’industriel et de l’instrumentation. DDi s’est fait une réputation sur les délais courts pour circuits imprimés flexibles et rigides.

Sur la base des résultats de 2011, le nouvel ensemble aurait réalisé un chiffre d’affaires de 1320 M$ sur une base pro forma, avec un bénéfice ajusté (EBITDA) de 183 M$. Viasystems escompte au moins 10 M$ d’économies annuelles des synergies mises en commun entre les deux fabricants.

Le nouvel ensemble devrait employer 15 650 personnes dont 14 000 déjà en poste chez Viasystems.

Le fabricant de semiconducteurs néerlandais NXP Semiconductors vient de signer un accord définitif pour le rachat de son compatriote Catena Group, une société spécialisée dans la conception de blocs d’IP de semiconducteurs qui réalise déjà 60% de son chiffre d’affaires avec NXP.

Créé en 1986, Catena Group, qui a des bureaux aux Pays-Bas, en Suède et en Autriche, a développé une expertise dans le développement de blocs de propriété intellectuelle en communications RF, analogique, signaux mixtes et traitement numérique du signal.
NXP, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 4,2 milliards de dollars en 2011, compte sur cette acquisition pour renforcer ses compétences dans les solutions analogiques et mixtes pour l’automobile et la connectivité sans fil dans le véhicule.

Catena Group continuera d’exercer en tant que centre de conception séparé qui pourra continuer à offrir des prestations à des clients externes autres que NXP. Ce dernier aura accès aux brevets de Catena, à ses blocs d’IP et à ses outils propriétaires de développement. Le montant de l’acquisition n’a pas été révélé.

La Commission européenne a ouvert deux procédures formelles d’examen à l’encontre de Motorola Mobility pour déterminer si l’Américain, en passe d’être racheté par Google, a utilisé de façon abusive, en violation des engagements pris envers des organismes de normalisation, certains de ses brevets essentiels liés à des normes dans le but de fausser la concurrence sur le marché intérieur, enfreignant en cela les règles de l’Union européenne sur les ententes et abus de position dominante.

À la suite de plaintes déposées par Apple et Microsoft, la Commission examinera en particulier si Motorola, en sollicitant et en rendant exécutoires des injonctions à l’encontre d’Apple et de Microsoft concernant des produits phares tels que l’iPhone, l’iPad, Windows et la Xbox, sur la base de brevets qu’elle a déclarés essentiels à la fabrication de produits conformes aux normes, a manqué à ses engagements irrévocables envers les organismes de normalisation. Ces engagements lui imposent d’accorder des licences pour ces brevets essentiels liés à des normes à des conditions équitables, raisonnables et non discriminatoires. La Commission s’attachera à établir si le comportement de Motorola équivaut à un abus de position dominante interdit par l’article 102 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Motorola a pris de tels engagements envers les organismes de normalisation concernés, lors de l’adoption des normes relatives au système de télécommunications mobiles et sans fil de deuxième et troisième générations («2G» et «3G»), de la norme de compression vidéo H.264 et des normes applicables aux technologies WLAN (réseau local sans fil).
En outre, la Commission se penchera sur l’allégation d’Apple et de Microsoft selon laquelle Motorola offrait des conditions déloyales d’octroi de licences pour ses brevets essentiels liés à des normes, en violation de l’article 102 du TFUE.

Le 13 février 2012, la Commission avait approuvé le rachat de Motorola Mobility par Google, sans préjuger des problèmes de concurrence que pouvait entraîner l’utilisation de brevets essentiels liés à des normes.

L’ouverture de procédures signifie que la Commission va traiter ces dossiers de manière prioritaire. Elle ne préjuge en rien de leur issue.