Le groupe japonais Renesas, qui en mars dernier, avait officialisé sa volonté de céder la majeure partie des activités de sa filiale Renesas Mobile, n’a à ce jour toujours trouvé de repreneur et semble se diriger vers la fermeture de l’activité à l’instar de ST-Ericsson. En tout cas, le sort est scellé pour Renesas Design France, qui emploie à Rennes 176 personnes dans la R&D de semiconducteurs pour solutions mobiles. Selon le quotidien régional Ouest-France, la direction de Renesas Design France a annoncé au personnel un projet de cessation d’activités, avec une procédure de licenciement collectif …

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176 emplois, principalement des postes d’ingénieur de R&D seront supprimés dans les prochains mois, sans compter les prestataires externes (45 emplois indirects). Les collectivités locales s’emploient à tenter de trouver des solutions pour éviter que le savoir-faire et les compétences développées au sein de RDF ne soient définitivement perdus. RDF avait pratiquement doublé ses effectifs en cinq ans.

Il sera également difficile pour Renesas Mobile de trouver un repreneur pour ses activités mondiales. Lourdement déficitaire depuis deux ans, Renesas Mobile est née de la réunion des activités circuits multimédia pour téléphones mobiles et systèmes de navigation automobile de Renesas et de l’acquisition en 2010, pour 200 M$, de l’activité circuits modem sans fil de Nokia. Environ 1100 salariés de Nokia, qui développaient des technologies modem pour les standards GSM, HPSA et LTE, dont la vaste majorité employée en Finlande, en Inde, en Grande-Bretagne et au Danemark, étaient alors venus grossir les rangs de Renesas Mobile.

Le portefeuille de solutions de Renesas Mobile intègre des processeurs d’applications, des circuit modems cellulaires, des circuits RF et des solutions de gestion de puissance, ainsi que l’expertise logicielle associée pour développer des terminaux mobiles.

Rappelons que Renesas Electronics, la maison-mère, souhaite conserver en son sein les activités de circuits pour systèmes d’information pour l’automobile et de circuits mobiles pour applications industrielles de Renesas Mobile.

Parallèlement, le groupe nippon vient d’annoncer l’entrée en fonction à la tête de Renesas de Hisao Sakuta (voir photo), président du conseil d’administration d’Omron, nommé Chairman, CEO et directeur représentatif de Renesas. Tetsuya Tsurumaru, l’ancien président et directeur représentatif de Renesas, se voit, quant à lui, également accolé le poste de Chief Operating Officer (COO).

Premier fabricant mondial de microcontrôleurs, le Japonais Renesas a réalisé un chiffre d’affaires de 785,7 milliards de yens (7,92 milliards de dollars) pour son exercice clos le 31 mars dernier, soit un recul de 11% par rapport à l’exercice précédent. Sa perte d’exploitation a été réduite à 23,2 milliards de yens contre 56,7 milliards un an plus tôt. Mais du fait de l’importance de son programme de restructuration qui a conduit notamment 7446 salariés à quitter le groupe fin octobre 2012, les pertes exceptionnelles du fabricant japonais de semiconducteurs ont représenté 133,8 milliards de yens. Dans ce contexte, la perte nette annuelle de Renesas est passée de 62,6 milliards à 167,6 milliards de yens (1,69 milliard de dollars).

La production chinoise en systèmes électroniques (informatique, télécoms, grand public, industriel, etc.) a été multipliée par plus de huit entre 2000 et 2012, selon la société d’analyse Semiconductor Intelligence. Dans le même temps, la production américaine a été réduite d’un tiers et la production japonaise ne représente plus que 36% de son niveau de 2000, soutient le cabinet d’études américain. Le marché des semiconducteurs peut-il renouer avec la croissance, si seule la Chine connaît une croissance de sa production de systèmes électroniques ? Probablement, oui, répond Semiconductor Intelligence …

Pour donner des ordres de grandeur en dollars, la production chinoise en électronique a représenté environ 1100 milliards de dollars en 2012, à comparer à 342 milliards pour la production américaine et 65 milliards pour la production japonaise. Semiconductor Intelligence ne donne pas de chiffres pour l’Europe, mais estime que la production des 15 pays de l’Union européenne en 2000 a été du même niveau que celle de ces quinze pays en 2011. Même stabilité pour la production de systèmes électroniques à Taïwan. Semiconductor Intelligence rappelle qu’en 2000, la production chinoise ne dépassait pas 100 milliards de dollars, contre 510 milliards pour la production américaine et 134 milliards pour la production japonaise.

La Chine qui représente plus de la moitié de la production mondiale de systèmes électronique devrait tirer la croissance mondiale pour au moins dix ans, soutient Semiconductor Intelligence. Quant aux régions matures (Etats-Unis, Japon et Europe), le cabinet d’études estime qu’elles ne retrouveront pas de croissances significatives au cours des prochaines années, voire jamais.

Dans une période plus rapprochée, Semiconductor Intelligence estime que la Chine a maintenu une croissance de sa production électronique supérieure à 10% depuis le début de 2011. La croissance américaine a enregistré une croissance modérée avant de devenir négative en octobre 2012. L’Europe a fait de même à partir de février 2012, tandis que la Corée du Sud a connu l’inversion en février 2013. Le Japon est en récession depuis mars 2011 et la production de systèmes électroniques à Taïwan et Singapour est en décroissance depuis le début de 2012, soutient Semiconductor Intelligence.

Engagé dans une vaste restructuration pour restaurer ses finances, le Japonais Sharp vient d’annoncer un projet de création avec son partenaire chinois CEC (China Electronics Corporation) d’une société commune de production d’écrans LCD pour téléviseurs, moniteurs LCD et tablettes. Opérationnelle en juin 2015, Nanjing CEC-Panda LCD Technology sera détenue à 92% par CEC et à 8% par Sharp …

Le groupe nippon se réserve le droit d’acheter la totalité de la production de l’usine dont la construction doit démarrer en août prochain. Par ce biais, Sharp limite les ressources financières nécessaires à l’investissement. L’usine sera à l’état de l’art : de génération 8,5, elle produira des LCD à partir de dalles de verre de 2,2m x 2,5m. Elle disposera d’une capacité de production de 60 000 substrats par mois.

Sharp et CEC exploitent déjà une unité de production de 6e génération à Nanjing-City dont la production a démarré en mai 2011.

Combinant la double fonction d'agent exclusif de sa maison-mère Stelvio et de distributeur conseil, la société Sofidis , implantée à Santeny (94), est présente depuis 25 ans dans le secteur des composants de connexion et de commutation dédiés à l'électronique et l'électromécanique. A compter du 1er juillet 2013, Sofidis s’attaque à un nouveau challenge en devenant Stelvio Kontek en couverture des marchés français et des pays de langue française …

Entreprise de taille humaine, Sofidis est un acteur reconnu dans ses deux domaines de prédilection que sont la connectique pour circuit imprimé et la commutation interface homme /machine.

Cette nouvelle cohésion doit apporter une sélection élargie de l’offre produits ainsi qu’un dialogue technique et commercial plus étoffé.

L’entité Sofidis (solutions d’interface homme/machine de demain) perdure via une nouvelle unité d’affaires de Stelvio Kontek, spécialisée en commutation et en switching. Sofidis devient ainsi une marque à part entière et continuera d’intégrer dans son offre les produits de ses partenaires historiques que sont ITW Switches, Giovenzana, Baran EverSwitch et Interlink Electronics.

Le groupe Tyco, spécialiste de la protection incendie et de la sécurité et ancienne maison-mère de TE Connectivity, annonce l’acquisition de l’Américain Exacq Technologies, qui a développé une architecture ouverte pour la gestion des systèmes vidéo pour des applications de sécurité et de vidéosurveillance. Le montant de l’acquisition en numéraire est de 150 millions de dollars …

Exacq devrait permettre à Tyco de générer un chiffre d’affaires supplémentaire de 75 M$ en 2014. La société américaine vient renforcer le portefeuille de technologies de vidéo de l’activité sécurité de Tyco.