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elon Technology Forecasters, le recours à la sous-traitance dans l’industrie automobile devrait progresser au cours des prochaines années : de 9% de la production en électronique automobile, la part de la sous-traitance devrait passer à 13% d’ici quelques années.

Selon une étude publiée par Databeans, le contenu semiconducteur d’une automobile a représenté en moyenne 255 dollars en 2004 et progresse de 6% par an. Le marché mondial des semiconducteurs pour l’automobile, qui représente actuellement 15,5 milliards de dollars, devrait atteindre 17,4 milliards de dollars en 2006, avec une part importante pour les circuits analogiques. Au cours des cinq prochaines années, ce marché devrait croître en moyenne de 9% par an.

Le Sicas, Semiconductor International Capacity Statistics, confirme ce matin la remontée du taux d’utilisation des capacités de production des usines de semiconducteurs dans le monde, notamment chez les fondeurs. Pour les circuits intégrés les plus avancés, les usines sont saturées.

Si les chiffres officialisés par la profession ne sont pas aussi élevés que ceux avancés par VLSI Research (voir notre édition de mercredi), la tendance relevée par le cabinet d’études américain est bien réelle.

Le Sicas souligne ainsi que le taux d’utilisation des capacités de production des usines de semiconducteurs (circuits MOS et bipolaires) a atteint à 90,1% au troisième trimestre contre 89,1% au deuxième trimestre et 84,8% au 1er trimestre. En trois mois, la capacité installée a, en outre, progressé de 3%, à 1,58 million de tranches par semaine en équivalent 200 mm. La production réelle, qui traduit la demande, a, quant à elle, progressé de 4,5% en trois mois, à 1,424 million de tranches (+5,9% par rapport au troisième trimestre 2004).

Pour l’ensemble de circuits Cmos, le taux d’utilisation des capacités de production progresse en trois mois de 89,5% à 90,7%, les capacités installées ayant dans le même temps augmenté de 3,9%, à 1,48 million de tranches. Pour les circuits les plus avancés, les usines sont saturées : 97,2% pour les circuits aux motifs inférieurs à 0,12 µm ; 95,9% pour les motifs compris entre 0,16µm et 0,12 µm.

La plus forte progression concerne les fondeurs, dont les usines ont tournée à 92,3% de leurs capacités au 3e trimestre, contre 83% au deuxième trimestre et 75,2% au 1er trimestre.

Les usines de circuits bipolaires tournent à 80,5% (82,5% au 2e trimestre) pour une capacité installée de 248 700 tranches.

Enfin, notons que la capacité installée dans les usines traitant des tranches de moins de 200 mm de diamètre a régressé de 9,2% en trois mois, à 242 600 tranches par semaine, tandis que celle des « fabs 300 mm » a fait un bond de 15,1%, à 115 300 tranches 300 mm par semaine. La capacité installée dans les usines 200 mm a progressé de 4,9% en trois mois, à 980 900 tranches par semaine. Ainsi, les fabs 300 mm tournaient à 92,7% de leur capacité au 3e trimestre, les unités « 200 mm » à 92,9% et celles traitant des tranches de diamètre inférieur à 200 mm à 79,9%.

La DMASS, Distributors’ and Manufacturers’ Association of Semiconductor Specialists, vient de publier des statistiques peu encourageantes pour le 3e trimestre. Selon l’association, le marché européen de la distribution de semiconducteurs a représenté 1,093 milliard d’euros de juillet à fin septembre. Ce montant représente une baisse de 7,8% par rapport au 3e trimestre 2004. D’avril à fin juin 2005, ce marché avait représenté 1,153 milliard d’euros.

Au 3e trimestre 2005, le seul marché français de la distribution de semiconducteurs aurait reculé de 11,8% par rapport au 3e trimestre 2004, à 105 millions d'euros. L’Allemagne (-2,1%, à 343 millions d’euros), la Grande–Bretagne (-12,2%, à 138 M€) et l’Italie (-6,1%, à 131 M€) sont aussi en recul. Les plus fortes progressions ont été enregistrées en Europe de l’Est.

Côté produits, les plus fortes hausses concernent les DEL (+25%) et les DSP (+5%) ; les baisses les plus importantes concernent les réseaux logiques programmables (-13,4%) et les mémoires (-19,1%).

Selon IC Insights, le marché mondial des DSP devrait être stable cette année, à 7,8 milliards de dollars, avant de progresser de 9% en 2006, puis de 18% en 2007 et 27% en 2008.

En 2005, les applications télécoms devraient représenter plus 80% des ventes de DSP (+4%, à 6,4 milliards de dollars). Suivent l’informatique (414 M$), le grand public (-36%, à 344 M$), l’automobile (312 M$), l’industriel (312 M$) et le professionnel (31 M$). Le marché européen des DSP devrait, pour sa part, représenter 1,6 milliard de dollars cette année.

Selon une étude de Screen Digest, près de 8,7 millions d'Européens regarderont la télévision via Internet (IPTV) d'ici 2009, soit 9,4% du marché, contre 658 000 personnes aujourd'hui. « Le développement sera plus rapide en Europe et en Asie qu'aux Etats-Unis », estime Daniel Schmitt, auteur de l'étude. Screen Digest prévoit que les pays qui connaîtront le plus fort engouement seront la France, l'Italie et l'Espagne, avec respectivement 20%, 17% et 16% de parts de marché de l'IPTV d'ici quatre ans. La France est aujourd'hui en tête de ce marché avec 280 000 clients chez France Télécom, Free et Neuf Télécom.