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br> Selon l’agence de presse japonaise Kyodo, Sharp, en proie à de graves difficultés financières aurait décidé de supprimer non plus 5000 mais 11 000 emplois, soit environ 20% de son effectif de 56 756 personnes, de réduire les salaires et de vendre des actifs, afin de convaincre les banques de lui octroyer des prêts.

Même si Sharp n’a pas confirmé ces informations, elles étaient attendues dès le début du mois d’août quand le japonais avait détaillé une première salve de mesures de restructuration (voir le détail dans sa présentation financière). Depuis, le Japonais a confirmé certaines mesures de réduction des salaires et des bonus des cadres (voir le détail).

Parmi les 11 000 suppressions d’emplois prévues, 3000 devraient concerner des départs volontaires et des mises en retraite anticipée au Japon. Plusieurs milliers devraient également résulter de la vente d'usines d'assemblage au Mexique, en Chine et en Malaisie.

Le groupe, dont la dette atteint 1250 milliards de yens (16 milliards de dollars) devrait également être contraint de vendre des activités pour refinancer 560 milliards de yens d'engagements arrivant à échéance en septembre 2013. Une restructuration de son activité téléviseurs LCD, un renforcement de sa division écrans de petit et moyen formats pour appareils mobiles et la cession d’une partie de son activité photovoltaïque seraient ainsi à l’étude.

Enfin, la chute du cours de l’action de Sharp place le Taïwanais Hon Hai Foxconn en position de force pour renégocier les termes de sa prise de participation de 9,9% au capital du groupe nippon. Les négociations semblent en tout cas traîner en longueur.

Pour son premier trimestre fiscal, Sharp a réalisé un chiffre d’affaires de 458,6 milliards de yens (5,87 milliards de dollars), en chute de 28,4% par rapport à avril-juin 2011, avec une perte nette de 138,4 milliards de yens (1,75 milliard de dollars). Sharp s'attend à une perte nette de 250 milliards de yens pour l'année fiscale en cours.