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br> Numéro deux de STMicroelectronics, Didier Lamouche vient également d’être nommé président et CEO de ST-Ericsson, société commune à parts égales entre STMicroelectronics et le Suédois Ericsson dans les circuits pour téléphones mobiles ; il remplace Gilles Delfassy, avec l’objectif d’enrayer les pertes de l’entreprise, toujours déficitaire depuis sa création en 2009.

L’ancien p-dg de Bull et président d’Altis Semiconductor, conserve son poste de Chief Operating Officer de STMicroelectronics, mais consacrera tout son temps au redressement de ST-Ericsson. Une façon de montrer que même avec la moitié des parts, STMicroelectronics est bien le pilote de ST-Ericsson. Si Didier Lamouche parvient à redresser ST-Ericsson, nul doute qu’il sera alors le dirigeant le plus crédible pour succéder le moment venu à Carlo Bozotti, à la tête de STMicroelectronics.

Mais sa tâche ne sera pas aisée, même si Gilles Delfassy a transformé l’entreprise d’un fabricant de composants pour produits standards en un fournisseur de plate-formes pour smartphones et tablettes. Début novembre, ST-Ericsson s’était d’ailleurs félicité d’avoir été retenu par Nokia comme fournisseur clé pour ses premiers smartphones sous Windows Phone. Reste désormais à Didier Lamouche à traduire ce repositionnement par des volumes.

ST-Ericsson a réalisé un chiffre d’affaires de 412 M$ au troisième trimestre 2011 (dont 20 M$ de revenus de licence de propriété intellectuelle à un tiers), en hausse de 7% par rapport aux 385 M$ du deuxième trimestre 2011 et en baisse de 27% par rapport aux 565 M$ du troisième trimestre 2010 ; malgré la hausse séquentielle des ses ventes, le fabricant de circuits n’a pu réduire ses pertes qu’à la marge, affichant une perte nette de 211 M$, contre un déficit de 221 M$ il y a trois mois et de 121 M$ il y a un an.

ST-Ericsson est par ailleurs engagé depuis juin dernier dans un troisième plan de restructuration depuis sa création en 2009 : la co-entreprise doit en effet supprimer 500 emplois à travers le monde dans le cadre d’un plan de restructuration qui doit conduire à des économies annuelles de 120 millions de dollars d’ici fin 2012. Le coût de cette restructuration devrait atteindre 55 M$.

En 2010, ST-Ericsson avait réalisé un chiffre d’affaires annuel de 2293 millions de dollars, pour une perte nette de 591 M$. En 2009, l’entreprise avait réalisé un CA de 2524 M$ pour une perte nette de 539 M$.