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Les implantations internationales en France ont progressé de 9% en 2013

Filière électronique>France>Conjoncture>Etude de marché>Investissements
27/05/2014 12:53:53 :

Avec 514 investissements étrangers tous secteurs industriels confondus en 2013 (contre 471 en 2012), la France semble inverser la tendance à la baisse observée depuis 2010, selon le baromètre de l’attractivité de la France publié par EV (ex- Ernst and Young). Cette augmentation de 9% constitue néanmoins une performance relative. Le pays reste à la troisième place sur le podium européen et se laisse distancer par la Royaume-Uni (799 implantations, +15 %) et l’Allemagne (701, + 12%) qui bénéficient plus nettement du redressement de l’Europe, destination rassurante pour les investisseurs internationaux face aux oscillations des économies émergentes, commente l’étude …
 
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En Europe, on recense 3 955 investissements dans 42 pays, qui ont généré plus de 165 000 emplois, dont 14 122 en France (pour 10 542 en 2012, soit + 34%).

« Il est indéniable que la France a réussi à se maintenir comme l’une des trois destinations majeures en Europe pour les investissements étrangers. En renouant avec ses niveaux de 2010, la perspective s’avère plutôt encourageante. Cependant, elle ne parvient pour l’instant pas à convaincre autant que l’Allemagne et le Royaume-Uni qui incarnent la flexibilité, la compétitivité et la capacité exportatrice, que recherchent les investisseurs en ce moment. Sans être perçue comme une destination totalement défaillante, la France n’est pas considérée comme une destination déterminante », analyse Marc Lhermitte, Associé EY, et auteur du baromètre attractivité.

Comme dans le précédent baromètre, la France reste à la première place européenne pour les implantations industrielles qui connaissent une légère hausse (166 projets en 2013 contre 127 en 2012). Face au spectre de la désindustrialisation, la destination France conserve son attrait logistique et sa forte concentration de donneurs d’ordres mondiaux. Mais ces implantations génèrent peu d’emplois : la France se classe huitième pour les emplois industriels avec 29 postes par projet, contre 86 au Royaume-Uni et 32 en Allemagne, mais aussi 230 en Roumanie par exemple.

L’énergie, les transports, le numérique sont, pour les 206 dirigeants interrogés sur l’attractivité future de la France, des secteurs moteurs de croissance. Cependant, malgré un fléchissement qui suit la reprise européenne (39 projets de R&D en 2013 contre 26 en 2012), la France ne parvient pas à se démarquer du Royaume-Uni et de l’Allemagne pour les activités innovantes, ni pour les sièges sociaux (5e place européenne avec 18 projets en 2013).

Avec plus de la moitié des projets, ce sont d’abord les entreprises européennes qui misent sur l’Hexagone, suivis par les américaines (26% des projets). Cette confiance européenne et la tempérance américaine ne masquent pas une autre réalité : les choix des investisseurs en provenance des BRIC. Ces économies à croissance rapide font preuve de réserve à l’égard de la destination France. Leurs implantations ont peu progressé (19 en 2013 contre 14 en 2012), alors qu’elles ont fortement augmenté en Allemagne (107 en 2013 contre 64 en 2012) et poursuivi leur croissance au Royaume-Uni (87 en 2013 contre 71 en 2012).

Pour Marc Lhermitte, ce choix stratégique des BRIC est révélateur : « ces acteurs, qui incarnent la globalisation et sont les nouveaux clients de l’Europe, distinguent clairement l’Allemagne et la Royaume-Uni comme têtes de pont de leur conquête européenne, et ce au détriment de la France. Leurs décisions cristallisent la perception d’une France moins ouverte à la globalisation et en déficit de compétitivité.

Si 34% des investisseurs interrogés en février 2014 considèrent que l’attractivité française va progresser, ce résultat demeure bien en retrait face à ceux de nos voisins britanniques (54%) et allemands (49%). Là où le Royaume-Uni se différencie par son coût du travail et son hyper flexibilité, l’Allemagne par sa force industrielle et sa puissance exportatrice, la France reste perçue comme un pays à fiscalité et coût du travail trop élevés (respectivement pour 43% et 34% des investisseurs) et un environnement des affaires trop complexe (32%).

Mais dans leur analyse de la France, les investisseurs révèlent aussi les avantages concurrentiels du pays. A commencer par la capacité d’innovation de la France (39% et 1er atout pour les investisseurs), mais aussi de ses champions sectoriels (32%). Ensuite, la vitalité des régions françaises est soulignée. Parallèlement, les métropoles (le Grand Paris étant à part avec son statut de région-capitale) qui conjuguent des pôles universitaires, scientifiques, industriels et culturels à l’image de Lyon, Marseille, Lille ou Toulouse sont des destinations remarquées par les investisseurs et semblent en partie échapper à la crise.


Consulter le baromètre attractivité
ÉDITION du 27/05/2014
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