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br> Thales publie ce matin une perte nette, part du groupe, de 45 millions d'euros en 2010 contre une perte de 128 millions en 2009 ; comme il l’avait annoncé précédemment, son résultat opérationnel courant ressort négatif à hauteur de 92 M€, contre un bénéfice de 151 M€ en 2009, en raison notamment de 721 M€ de charges complémentaires et provisions enregistrées sur certains contrats en cours.

Ces provisions concernent notamment l'avion de transport militaire A400 M, le contrats Meltem (patrouille maritime en Turquie) et un contrat de billettique au Danemark.

« Alors que le fléchissement des marchés de défense européens se confirme, les prises de commandes de 2010 ont dépassé nos attentes. Avec un carnet de plus de 25 milliards d’euros le groupe bénéficie d'une base d'activité solide. Nos résultats sont fortement affectés par d'importantes charges sur certains contrats complexes antérieurs à 2009, mais la visibilité accrue dont nous disposons désormais permet de lever les incertitudes opérationnelles sur ces affaires. Nous sommes confiants dans le redressement rapide de la rentabilité de Thales », a commenté Luc Vigneron, p-dg de Thales.

Rappelons que le chiffre d’affaires de Thales s’est élevé à 13,1 milliards, en progression de 2% par rapport à 2009, compte tenu notamment d'un effet change favorable (-1% à périmètre et taux de change constants). Les prises de commande de l’exercice ont atteint également 13,1 milliards d’euros, en retrait de –6% (-9% en organique), après les niveaux élevés de 2008 et 2009.

En 2011, l'environnement devrait être toujours marqué par des pressions sur les budgets de défense en Europe. En revanche, Thales prévoit de commencer à bénéficier de manière plus marquée de la reprise progressive de l'aéronautique civile, tandis que les activités spatiales et de transport devraient continuer à
bénéficier d'une dynamique favorable.

Dans ce contexte, Thales table sur des revenus en légère progression, grâce au secteur Aérospatial et Transport, avec des commandes annuelles demeurant sensiblement égales aux revenus. Thales vise également un redressement rapide de son résultat opérationnel courant, pour lequel le groupe se fixe un objectif de 5% en 2011, porté à 6% en 2012.