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Téléphones mobiles : Nokia s’efface contre un chèque de 5440 M€

Télécoms>Logiciels>Europe>Etats Unis>Fusions Acquisitions>Restructurations
03/09/2013 15:23:04 :

Que vaut l’industrie ? Le télescopage de l’actualité est parfois cruel : à l’heure où Vodafone cède sa participation minoritaire de 45% dans un opérateur de téléphonie mobile aux Etats-Unis contre un chèque de 130 milliards de dollars, Nokia annonce sa sortie sans gloire du marché des téléphones mobiles en cédant ses activités qui représentent la moitié de son chiffre d’affaires à Microsoft dans une transaction de 5,44 milliards d’euros. Microsoft, qui condamne les mobiles de Nokia au succès de Windows Phone, pourra-t-il faire mieux que Google qui avait déboursé 12,5 milliards de dollars pour racheter Motorola Mobility, aujourd’hui pratiquement disparu des marchés de volume ? Dans l’escarcelle, le géant des logiciels, qui a raté le virage des tablettes et des smartphones, reprend 32 000 salariés de Nokia, dont 18 300 personnes impliquées dans la production …
 
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Nos pensées vont à ces salariés. Microsoft a-t-il la culture d’entreprise pour devenir un industriel de l’électronique comme les autres ou alors ces opérations de fabrication, d’assemblage et de conditionnement seront-elles rapidement externalisées ?
Car Microsoft ne reprend pas uniquement les smartphones sous Windows Phone de Nokia (7,4 millions d’unités de mobiles Lumia vendues au deuxième trimestre), mais également les terminaux mobiles classiques du Finlandais (53,7 millions de pièces écoulées au deuxième trimestre).

Globalement, les activités reprises ont représenté 14,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012, soit pratiquement la moitié du chiffre d’affaires de Nokia l’an passé.

Que restera-t-il dans l’escarcelle du récent numéro un mondial de la téléphonie mobile ? Nokia nouvelle mouture, qui conserve 56 000 emplois, va en fait s’appuyer sur trois piliers : les réseaux mobiles et les infrastructures avec NSN (Nokia Solutions and Networks) dont il est le seul maître à bord après le rachat cet été de la participation de Siemens ; les services de localisation et de cartographie rassemblés sous la bannière HERE et enfin les technologies avancées en tant que centre de développement de technologies et de gestion des licences. En effet, l’organisation des technologies (CTO pour Chief Technology Office) et le portefeuille de brevets du Finlandais restent la propriété de Nokia.

D’ailleurs, Nokia garantit à Microsoft un accès non exclusif de 10 ans à ses licences et à ses brevets, tandis que Microsoft fournira à Nokia un accès réciproque concernant les technologies liées aux services HERE. En fait, le prix d’acquisition de 5,44 milliards d’euros inclut 1,65 milliard d’euros payé par Microsoft pour cet accord mutuel sur la propriété intellectuelle. Pour les seules activités concernant directement les téléphones mobiles, la somme déboursée n’est que de 3,79 milliards d’euros …

Rarement une entreprise n’aura subi les affres de l’échec et connu la griserie de la réussite autant que Nokia. D’un conglomérat sans stratégie qui vendait des pneus et des téléviseurs à l’orée des années 80, le groupe finlandais s’était alors totalement restructuré pour se focaliser uniquement sur la téléphonie mobile encore naissante. Avec un succès foudroyant, Nokia est devenu rapidement le numéro un mondial des mobiles et sa suprématie semblait inexpugnable. Jusqu’au jour où Apple a décidé que le téléphone mobile deviendrait un écrin pour héberger des applications développées par d’autres et pouvant éventuellement servir à téléphoner. De mauvais choix en mauvais choix, Nokia s’est alors entêté à ignorer Android pour s’en remettre à Microsoft, allant même recruter un dirigeant du numéro un mondial des logiciels comme p-dg. Sa mission accomplie, Stephen Elop revient aujourd’hui au bercail en emportant la moitié de Nokia. Triste épilogue, à moins que le groupe finlandais ne réussisse une nouvelle fois à renaître de ses cendres.

ÉDITION du 03/09/2013
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