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br> La rumeur, qui enflait depuis plusieurs semaines, est devenue réalité depuis ce matin : le Japonais Sony va verser 1,05 milliard d’euros à Ericsson pour reprendre la participation de 50% du Suédois dans leur société commune Sony-Ericsson et devenir ainsi l’unique propriétaire du fabricant de téléphones mobiles ; crée en octobre 2001, Sony-Ericsson a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 6,294 milliards d’euros, pour un bénéfice net de 90 M€, avec un effectif de 7500 personnes.

Cette transaction marque également un tournant dans l’évolution du téléphone mobile. Au départ, la société commune a bénéficié de l’expertise d’Ericsson dans les réseaux de téléphonie mobile. Mais avec l’arrivée des smartphones, le terminal devient de moins en moins un appareil pour téléphoner et de plus en plus un terminal d’accès à des contenus. « Les clients veulent se connecter à des contenus où qu’ils soient et quels qu’ils soient », justifie Sony, pour qui cette transaction lui permet d’intégrer « rapidement les smartphones dans une large palette de produits d’électroniques grand public connectés au réseau, -tablettes électroniques, téléviseurs, ordinateurs portables, pour le plus grand bénéfice des consommateurs et de la croissance de l’activité ». Avec le rachat à 100% de Sony-Ericsson, Sony aura ainsi carte blanche pour optimiser les communications entre tout ces différents types de produits dont il contrôlera à 100% la conception.

Pour le troisième trimestre, Sony-Ericsson revendique une part de marché de 12% en volume et de 11% en valeur des smartphones fonctionnant sous Android. Les smartphones Android ont représenté 80% du CA trimestriel de 1586 M€ de la société commune.

Globalement, Sony-Ericsson a livré 9,5 millions de terminaux au troisième trimestre, contre 7,6 millions au deuxième trimestre 2011 et 10,4 millions au troisième trimestre 2010.
Depuis sa création il y a dix ans, Sony-Ericsson a dégagé environ 1,5 milliard d’euros de bénéfices et versé à ses deux géniteurs environ 1,9 milliard d’euros.