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br> Les dépenses en recherche et développement de l’ensemble des fabricants de semiconducteurs devraient progresser de 10% cette année, à 53,4 milliards de dollars, selon IC Insights, soit trois fois plus vite que le marché mondial des semiconducteurs dont la croissance ne devrait pas dépasser 3% en 2012, à 329,8 milliards de dollars, estime le cabinet d’études américain.

Ainsi, le ratio dépenses de R&D sur chiffre d’affaires devrait atteindre 16,2% cette année, un ratio élevé nécessité par l’accroissement de la complexité des puces et des technologies de production sur des tranches de plus en plus grandes. Il était de 7% à 8% des ventes au début des années 80, de 10% à 12% au début des années 90, de plus de 15% au cours de la dernière décennie avant de culminer à 17,5% en 2008, avant la crise. La transition vers de tranches de 450 mm de diamètre ne plaide pas pour un retour à la baisse de ce ratio.

En 2011, le entreprises américaines ont concentré 57% de dépenses mondiales de R&D de l’industrie des semiconducteur, à comparer à 17% pour les entreprises japonaises, 10% pour les fournisseurs européens, 8% pour les fabricants taïwanais, 7% pour les sociétés coréennes et 1% pour les Chinoises. Par type d’entreprises, les fabricants intégrés (IDMs) ont concentré 66% des dépenses, contre 29% pour les entreprises fabless, et 5% pour les purs fondeurs.

L’an passé, pour la première fois, une douzaine d’entreprises ont dépassé le milliard de dollars de dépenses de R&D. Les dépenses de R&D d’Intel avaient ainsi fait un bond de 27% pour représenter 17% des dépenses totales de l’industrie des semiconducteurs. Première entreprise fabless, Qualcomm avait augmenté ses dépenses de R&D de 25%, tandis que celles de TSMC, premier fondeur mondial, avait crû de 23%. En 2012, le fondeur taïwanais devrait dépenser plus de 1,3 milliard de dollars dans la R&D (soit le double de ses dépenses de 656 M$ de 2009), un montant à comparer aux 8,25 milliards de dollars qu’il doit investir dans son outil industriel.