<

publicité

br> Des sources convergentes des agences de presse et des journaux japonais désignent l’Américain Micron Technology comme le seul repreneur potentiel du japonais Elpida ; même si rien n’est encore officiel, Micron serait en effet entré en négociations exclusives pour racheter son confrère, ce qui, selon DramExchange, le propulserait au deuxième rang mondial des fabricants de Drams au coude à coude avec SK Hynix avec quelque 24% d’un marché dominé par Samsung (41,4% du marché au premier trimestre).

Suivant les sources, le montant proposé pour le rachat diverge : 200 milliards de yens (2,5 milliards de dollars) selon Reuters ou 300 milliards (3,76 milliards) selon DramExchange. La différence semble s’expliquer suivant que l’on intègre ou non les usines d’Elpida dans la négociation. Il est de toute façon hasardeux d’avant un prix d’acquisition avant l’issue de la transaction, encore incertaine.

Quoi qu’il en soit, l’acquisition d’Elpida permettrait à Micron de faire passer sa part de marché en Drams de 11,6% à 24%, lui permettant ainsi de faire jeu égal avec SK Hynix (23,9%). En outre, selon DramExchange, en matière de migration technologique vers des procédés plus en fins, Elpida n’est pas très éloigné de l’expertise des deux leaders coréens, en matière de rendement et de vitesse de migration technologique, tant pour les Drams standards que pour les versions « mobile ». Le procédé 30 nm d’Elpida est pratiquement mature en terme de rendement et son procédé 25 nm est en phase de test de production dans son usine d’Hiroshima.

Rappelons qu’Elpida Memory s’était placé sous administration judiciaire, car il était dans l’incapacité de faire face aux échéances de remboursement de sa dette de 448,033 milliards de yens (4,1 milliards d’euros). Pour son troisième trimestre fiscal clos fin décembre, Elpida Memory avait publié un chiffre d’affaires en chute de 38,4% sur un an et en baisse de 6,6% par rapport au trimestre précédent, à 95,8 milliards de yens (1,26 milliard de dollars). Dans ce contexte, Elpida était resté dans le rouge avec une perte nette de 42,1 milliards de yens (553 M$), contre une perte nette de 48,9 milliards trois mois plus tôt et de 29,6 milliards de yens un an plus tôt.