Agilent Technologies, qui en septembre dernier avait annoncé son projet de se scinder en deux pour faire de sa division test et mesure en électronique une entreprise indépendante (voir notre article), vient de dévoiler le nom de cette nouvelle entreprise : Keysight Technologies. Devant être externalisée début novembre 2014, Keysight, dirigée par Ron Nersesian, emploie 9500 personnes dans 30 pays pour un chiffre d’affaires de 2,9 milliards de dollars …

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Keysight Technologies se consacrera uniquement au test et mesure pour l’industrie électronique. Keysight s’adresse à un marché mondial de 13 milliards de dollars, dont la croissance annuelle moyenne sur le long terme est de 3% à 4%. Keysight revendique le rang de premier fournisseur mondial en test et mesure sur les trois segments de ce marché : les télécommunications ; l’industriel, l’informatique et les semiconducteurs ; et enfin la défense et l’aéronautique. Le marché du test et mesure en télécoms représente 4 milliards de dollars et croît en moyenne de 4% à 6% par an ; celui de l’industriel, de l’informatique et des semiconducteurs représente 6 milliards et progresse en moyenne de 3% à 5% par an ; enfin, celui du test et mesure pour le militaire et l’aéronautique représente 3 milliards de dollars par an, avec une croissance faible, voire nulle.

Premier fournisseur mondial d’équipements de test et mesure pour l’électronique, Keysight réalise 17% de ses ventes en Europe, 37% sur le continent américain et 46% en Asie.
Keysight, alors division test et mesure d’Agilent, a terminé son exercice 2013 sur un chiffre d’affaires annuel de 2888 M$, en baisse de 13% par rapport aux 3315 M$ de l’exercice précédent, avec des prises de commande de 2866 M$, en recul de 13% également. Le bénéfice d’exploitation de la division atteint 544 M$ contre 751 M$ lors de l’exercice précédent. Au dernier trimestre, la branche test et mesure d’Agilent a réalisé un chiffre d’affaires de 705 M$, en recul de 14% par rapport au dernier trimestre de l’exercice précédent, avec des prises de commandes de 742 M$, contre 755 M$ un an plus tôt.

Présentation du projet de séparation d’Agilent

Exprimées en euros, les ventes de semiconducteurs en Europe ont représenté 2,3 milliards d’euros en novembre 2013, selon les statistiques du WSTS relayées par l’ESIA. Ce montant affiche ainsi une hausse de 1,6% par rapport à octobre 2013 et de 5,9% par rapport à novembre 2012. Sur les onze premiers mois de 2013, le marché européen des semiconducteurs affiche ainsi une hausse de 1,6% en euros par rapport à janvier-novembre 2012 …

Rappelons que les ventes sur le marché européen exprimées en dollars ont progressé séquentiellement de 2% et de 10,9% sur un an, à 3,11 milliards de dollars. Sur les onze premiers mois de l’année, le marché européen des semiconducteurs affiche ainsi une hausse de 4,9% sur un an, à 32,05 milliards de dollars.

L’ESIA relève que la croissance du marché européen des semiconducteurs en novembre a été tirée par l’optoélectronique, les capteurs et actuateurs, ainsi que par les microcontrôleurs. L’association professionnelle note également la solide croissance du marché européen des mémoires.

Au niveau mondial, les bons chiffres de novembre (voir notre article de lundi) ont été notamment le fait des circuits dédiés (+2,3%), grâce aux circuits pour les applications télécoms sans fil et filaires et pour l’automobile.

Google et le fabricant de semiconducteurs américain Nvidia viennent de s’allier aux constructeurs automobiles Audi, General Motors, Honda et Hyundai pour former l’alliance OAA (Open Automotive Alliance). Leur but est d’imposer la plate-forme Android dans l’automobile dès 2014 …

L’Alliance OAA, qu’on imagine ouverte à d’autres constructeurs automobiles, met en avant les qualités d’ouverture, de personnalisation et d’effet d’échelle de la plate-forme Android que l’on retrouve dans des millions de smartphones, pour l’imposer dans l’automobile, « le produit mobile par excellence ».

Android doit ainsi offrir de nouvelles opportunités aux développeurs pour améliorer l’expérience utilisateur du conducteur et des passagers dans un environnement sécurisé. On n’en sait pas beaucoup plus pour l’instant. Mais l’hégémonie de Google dans les technologies de téléphonie mobile et le poids de constructeurs tels GM peuvent laisser penser qu’Android a de fortes chances de s’imposer aussi dans l’automobile.

En fin d’année, le groupe allemand Bosch a annoncé la création de Bosch Connected Devices and Solutions, une entreprise dédiée à l’Internet des objets et aux services associés. Cette entreprise fournira composants électroniques et expertise logicielle pour la création d’objets intelligents reliés au web pour une large gamme d’applications. Fort de l’expertise de Bosch dans les mems, la société se focalisera dans un premier temps sur des applications à base de capteurs pour le résidentiel connecté, ainsi que pour les transports, la logistique et le trafic routier …

Bosch Connected Devices and Solutions aura son siège à Reutlingen, en Allemagne, avec des sites à Coimbatore, en Inde et à Suzhou, en Chine. Elle se spécialisera dans le développement de capteurs et d’actuateurs en réseau.

Bosch s’appuiera sur son expertise dans les technologies mems pour le développement de capteurs et d’actuateurs. Le fabricant allemand produit plus de 1 milliard de capteurs mems par an pour les marchés de l’automobile et de l’électronique grand public.

Pour 2012, IHS avait été incapable de départager Bosch et STMicroelectronics pour le titre de premier fabricant mondial de mems : le cabinet d’études leur avait attribué le même montant de chiffre d’affaires (793 M$) pour un marché qui a représenté 8,34 milliards de dollars en 2012, contre 7,96 milliards en 2011. Bosch, qui avait gagné deux places au classement grâce à une progression de ses ventes de mems de 8% en 2012, est incontestablement le leader des mems pour l’automobile (avec une part de marché de 27%). 82% de ses ventes de mems sont destinées à l’automobile.

Malgré un chiffre d’affaires annuel en hausse de 1,2% pour son exercice clos fin septembre 2013, le groupe Lacroix a enregistré une baisse de son bénéfice opérationnel de 9,2%, à 8,9 millions d’euros et un recul de son bénéfice net de 18,6%, à 4,8 M€ …

En sous-traitance électronique (55% du CA), l'exercice s'est caractérisé par une croissance soutenue (+6,5%) grâce à un deuxième semestre nettement supérieur au premier (+20% de CA), permettant ainsi à cette activité de dégager un résultat d’exploitation courant légèrement supérieur (0,9 M€) à celui de l'année précédente (0,7 M€).

En Télégestion (9% du CA), l'exercice s'est caractérisé par un ROC en léger retrait (-5.8%) car impacté par des charges non récurrentes et des investissements commerciaux à l'export.
En Signalisation (36% du CA), dans un contexte difficile, l'exercice s'est caractérisé par un maintien du ROC malgré une baisse de chiffre d'affaires (-6,1%), fruit d'une exploitation mieux maitrisée.

Le groupe confirme à nouveau sa capacité à dégager dans chacune de ses divisions un résultat positif dans un environnement perturbé. Malgré la non récurrence de certains contrats réalisés en 2013 (notamment le marché Ecotaxe pour 15,2 M€), le groupe anticipe pour l'exercice en cours une hausse de son chiffre d'affaires et de son résultat.

Parmi les dix-huit mesures annoncées par le Président de la République le 29 avril 2013 à l’occasion de la clôture des Assises de l’Entrepreneuriat, plusieurs viennent d’être définitivement adoptées par le Parlement au travers de la Loi de finances pour 2014 et de la Loi de finances rectificative. Notamment, l'exonération de charges sociales dont bénéficient les Jeunes Entreprises Innovantes (JEI) est désormais étendue aux emplois dédiés à l’innovation (ex : prototypage, design) et non plus seulement à la recherche, afin d'inciter à la mise sur le marché de nouveaux produits et services …

Par ailleurs, la création d’un amortissement fiscal sur cinq ans pour les prises de participations minoritaires d’entreprises au capital des entreprises innovantes ("corporate-venture"), devrait inciter les grands groupes à travailler avec leur écosystème, selon une logique d'innovation "ouverte", souligne le gouvernement.

Soulignons également la création d’un PEA-PME, qui doit permettre de drainer, grâce à un régime fiscal incitatif et dans le plafond de 75 000€, une partie de l’épargne des Français vers le financement des PME.