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br> L’EPCIA, l’association européenne de l’industrie des composants passifs vient de rendre publics ses prévisions de croissance du marché européen des composants passifs : après le rebond exceptionnel de 46% en 2010 pour effacer la crise, le marché européen des composants passifs avait encore progressé de 7% en 2011 ; mais l’EPCIA prévoir pour 2012 un recul de 1%, à environ 4,5 milliards d’euros.

En raison de stocks élevés, le marché européen des condensateurs devrait notamment reculer de 5% cette année, à environ 1,72 milliard d’euros. Ce recul fait suite à une envolée de 64% en 2010 et à une progression de 12% en 2011.

La consommation européenne de résistances qui avait progressé de 47% en 2010, puis de 2% en 2011, à 730 M€, devrait reculer de 2% cette année. Quant au marché des composants électromagnétiques et des filtres RF, il devrait progresser de 3% cette année, après un bond de 43% en 2010 et une progression de 5% en 2011.

Par secteurs d’applications, la consommation de composants passifs dans l’automobile a progressé de 13% en 2011, grâce à l’augmentation du contenu électronique des véhicules et à l’amorce du marché des véhicules électriques et hybrides. La conjoncture semble moins positive pour 2012.

Après un bon premier semestre et malgré un mauvais second semestre (-19%) lié à la dégradation de la conjoncture dans le photovoltaïque et l’éolien, le marché des passifs pour l’industriel est resté stable en 2011. Le faible niveau de stocks pour ce secteur plaide pour une amélioration de la conjoncture de ce secteur en 2012.

L’étude détaille également la hausse de 6% du marché européen des passifs pour les télécoms et la réduction de 9% de celui des passifs pour l’électronique grand public en 2011. Malgré la tenue cette année des Jeux Olympiques et de l’Euro de football, l’EPCIA estime qu’il n’y aura pas croissance notable sur ce dernier marché en 2012.

Enfin, l’étude note un niveau élevé de stocks chez les distributeurs (l’enquête date de mars dernier) qui devrait conduire à une baisse des commandes de la distribution au premier semestre, avant une augmentation au second semestre pour préparer la reprise de l’ensemble du marché des composants passifs en Europe.

Le géant coréen Samsung Electronics vient d’annoncer le démarrage de la construction d’une nouvelle unité de production de circuits logiques en Corée, qui produira principalement des processeurs d’applications pour smartphones sur tranches de 300 mm de diamètre en technologies 20 nm et 14 nm.

Pour cette nouvelle usine, Samsung a budgété un investissement de 2250 milliards de wons, soit 1,92 milliard de dollars. L’usine devrait être opérationnelle d’ici la fin de 2013.
Selon Gartner, cité dans le communiqué de Samsung, le marché mondial des systèmes-sur-une-puce pour smartphones et tablettes électroniques devrait croître de plus de 20% par an, passant de 23,4 milliards de dollars en 2011, à 59,4 milliards en 2016.

Rappelons que cette année, Samsung Electronics compte investir 25 000 milliards de wons (17 milliards d’euros), dont 15 000 milliards dans les semiconducteurs (10,2 milliards d’euros) et 6600 milliards dans les afficheurs (écrans plats pour téléviseurs, informatique et terminaux mobiles). L’an passé, Samsung avait investi 23 000 milliards dont 13 000 milliards dans les semiconducteurs et 5900 milliards dans les écrans plats.

A l’occasion de la présentation des résultats du marché français de la mesure en électronique présentés hier par le Simtec (voir notre édition précédente), la cabinet Décision a dévoilé des prévisions de croissance pessimistes pour la production d’équipements électroniques dans l’Hexagone.

Après une hausse de 3,5% en 2011, à 29 milliards d’euros, la production française d’équipements électroniques devrait en effet reculer de 0,1% cette année, avant un modeste rebond de 1% en 2013. Au vu de l’exposition de la production française aux secteurs de l’aéronautique, de la défense et de la sécurité, on aurait pu s’attendre à une meilleur croissance en raison de la santé florissante de l’industrie aéronautique civile.

Mais cette croissance anémiée est en fait en ligne avec la conjoncture macro-économique du pays. Selon les prévisions de la banque de France de mai 2012, après une croissance de 1,7% en 2011, le PIB de la France ne devrait progresser que de 0,5% cette année.

A titre de comparaison, rappelons que le cabinet Décision prévoit qu’après avoir progressé de 4,8% en 2010, puis de 2,2% en 2011, la production européenne en électronique pourrait reculer de 0,4% cette année, à 223,5 milliards d’euros, selon l’étude « World Electronic Industries 2010-2015 ». La production électronique mondiale, pour sa part, devrait progresser de 3,9% cette année, à 1394,3 millions d’euros.

Selon IDC, le marché mondial des téléphones mobiles devrait croître de 4% cette année, à 1,8 milliard d’unités, soit la plus faible hausse depuis 2009, avant d’atteindre 2,3 milliards d’unités en 2016 ; les incertitudes qui pèsent sur la conjoncture économique sont la principale explication à cette morosité actuelle, notamment pour les modèles d’entrée de gamme.

Les ventes de téléphones mobiles basiques (texte et voix) devraient en effet reculer de 10% cette année, en raison de l’allongement de la durée de remplacement de son mobile par crainte de perdre son emploi ou de conditions économiques plus difficiles. Ce segment de marché devrait toutefois encore représenter 61,6% du total des ventes.

A l’inverse, le marché des smartphones devrait progresser cette année de 38,8%, à 686 millions d’unités.

Par système d’exploitation, Android devrait conserver sa suprématie sur le marché des smartphones, sa part de marché passant de 61% en 2012 à 52,9% en 2016. L’iOS d’Apple devrait pour sa part voir sa part de marché passer de 20,5% à 19%. Mais la principale surprise de l’étude, c’est l’envolée des smartphones sous Windows Phone 7/Windows Mobile dont les ventes annuelles devraient croître en moyenne de 46,2%. Leur part de marché devrait ainsi passer de 5,2% en 2012, à 19,2% en 2016, devançant les iPhones d’Apple.