<

publicité

br> Comme pour l’ensemble de l’industrie des semiconducteurs, STMicroelectronics publie de bons résultats annuels pour 2010, affichant un bénéfice net de 830 millions de dollars, contre une perte de 1131 M$ en 2009, avec un chiffre d’affaires de 10,346 milliards de dollars, en progression de 21,6% par rapport à 2009, soit moins que l’ensemble du marché mondial, mais davantage que les marchés sur lesquels il est présent ; pour 2011, le fabricant franco-italien compte croître plus vite que l’ensemble du marché qu'il adresse.

Pour autant, les fortes croissances de 2010 gonflées par la pénurie, appartiennent au passé. Pour le premier trimestre 2011, ST prévoit ainsi une baisse séquentielle de ses ventes de 7% à 12%, soit un retour à une saisonnalité normale des ventes. Néanmoins, la valeur moyenne de cette prévision correspond à une hausse des ventes de l’ordre de 10% par rapport à celles du premier trimestre 2010.

Lors du dernier trimestre, STMicrolelectronics a réalisé un chiffre d’affaires de 2833 M$ (incluant les ventes de ST-Ericsson), en hausse de 6,6% par rapport au troisième trimestre (+9,7% sur un an), tiré par la croissance des ventes en circuits analogiques, mems, microcontrôleurs et circuits pour applications automobile.

Par marchés applicatifs, les ventes trimestrielles de ST ont progressé séquentiellement de 16% dans l’automobile, de 13% dans l’industriel, de 10% dans l’informatique, de 7% dans les télécoms et de 4% dans la distribution (signe que les problèmes d’approvisionnement se sont estompés). Les ventes de circuits pour applications d’électronique grand public ont, en revanche, reculé de 6%, pénalisées par une faible demande.

Lors du trimestre, ST a dégagé un bénéfice d’exploitation de 213 M$ (soit une marge opérationnelle de 7,5% des ventes), contre 193 M$ trois mois plus tôt et une perte de 6 M$ au dernier trimestre 2009. ST a ainsi pu dégager un bénéfice net de 219 M$, contre 198 M$ au troisième trimestre et une perte nette de 70 M$ un an plus tôt.

Pour l’ensemble de 2011, STMicroelectronics prévoit d’investir entre 1,1 et 1,5 milliard de dollars, notamment pour répondre à l’essor de la demande dans les mems, les circuits pour l’automobile et les circuits pour smartphones (plate-forme U8500).

« Le mouvement de corrections des stocks, qui a démarré au cours du second semestre 2010, touche à sa fin ; nous avons utilisé cette période de retournement pour regarnir nos propres stocks, ramener nos délais de livraison à la normale et accompagner la montée en puissance de trois nouvelles usines ; au moment où les marchés repartent, nous sommes bien positionnés en termes de produits et de capacités de production pour répondre aux besoins de nos clients », a déclaré Rich Templeton, p-dg de Texas Instruments, commentant les bons résultats de l’entreprise.

Au quatrième trimestre, TI a réalisé un CA trimestriel de 3,53 milliards de dollars, en hausse de 17% sur un an, mais en baisse de 6% par rapport au troisième trimestre, pour un bénéfice net de 942 M$, en hausse de 10% en trois mois et de 44% sur un an.
TI termine ainsi l’année 2010 sur un CA annuel de 13,966 milliards de dollars, en hausse de 34% par rapport à 2009, grâce à son offre en analogique, processeurs embarqués et circuits pour smartphones et tablettes électroniques. Son bénéfice net a bondi de 120%, à 3228 M$.

L’Américain, dont les investissements ont progressé de 446 M$ en 2010, à 1,2 milliard de dollars, compte les ramener à 900 M$ cette année. TI prévoit également d’investir 1,7 milliard de dollars en R&D en 2011.

Pour le trimestre en cours, TI prévoit de réaliser un CA compris entre 3,27 et 3,55 milliards de dollars.

Dans quel monde Vuitton ? Alors que le peuple tunisien consolide jour après jour les acquis de la Révolution du Jasmin, la cellule d’information du SNESE sur la situation en Tunisie rapporte que plusieurs adhérents de l’organisation professionnelle lui ont fait part de menaces de clients concernant l'application de pénalités suite aux retards ayant pu affecter les livraisons.

S’il semble normal que les compagnies d’assurance jouent leur rôle en pareille situation, on ne peut que déplorer le cynisme de certains donneurs d’ordre dans ce contexte.
Dans son rôle, le SNESE rappelle à ses adhérents que « d’un point de vue juridique et dans la situation présente, le cas de force majeure peut être invoqué à la condition que le contrat qui relie les parties soit soumis au droit français. Dans ce cas, et si ce contrat ne contient pas de clause de force majeure, il pourrait être considéré que la situation actuelle soit assimilée à une circonstance exceptionnelle, étrangère à la personne de celui qui l'éprouve, qui a eu pour résultat de l' empêcher d'exécuter les obligations prévues par son contrat ».

Par ailleurs, l’organisation professionnelle a été informée par la Direction Générale de l’Office de la Marine Marchande et des Ports en Tunisie que les activités de tous les ports maritimes de commerce tunisiens et en particulier le port de Radès (déchargement, chargement, mise à quai et enlèvement des marchandises, arrivée et départ des navires) se déroulent actuellement normalement.

ST-Ericsson, dont les résultats sont consolidés dans ceux de STMicroelectronics (voir article dans cette édition), a réalisé un chiffre d’affaires de 577 M$ au quatrième trimestre, en hausse de 2% par rapport au trimestre précédent, mais en baisse de 22% par rapport au quatrième trimestre 2009 ; le fabricant de circuits pour téléphones mobiles a, malgré tout, creusé sa perte nette qui atteint 177 M$, contre 121 M$ au troisième trimestre et 125 M$, un an plus tôt.

ST-Ericsson explique ce revers dans l’augmentation de sa perte opérationnelle (171 M$ contre 129 M$ trois mois plus tôt), par l’augmentation de ses coûts d’exploitation liée à la saisonnalité de l’activité, les effets de change et l’érosion des prix. En revanche, le fabricant a réduit ses coûts de 13 M$ lors du trimestre, grâce à son plan de restructuration qu’il estime avoir terminé en temps et en heure.

ST-Ericsson avait annoncé un premier plan de restructuration de 230 M$ fin avril 2009 qui a pris fin au deuxième trimestre 2010, ainsi qu’un deuxième plan de restructuration de 115 M$ début décembre 2009, qui vient donc de s’achever.

Globalement, ST-Ericsson aura ainsi réalisé un chiffre d’affaires annuel de 2293 millions de dollars en 2010, pour une perte nette de 591 M$. En 2009, ST-Ericsson avait réalisé un CA de 2524 M$ pour une perte nette de 539 M$.

Pour le premier trimestre 2011, ST-Ericsson anticipe une baisse séquentielle de ses ventes.

Sony a annoncé vendredi lors d’un comité d’entreprise qu’il renonçait à vendre son usine de Ribeauvillé et allait mettre en place une solution de redynamisation de son site alsacien, dans l’espoir de préserver le maximum d’emplois sur le site qui compte environ 580 personnes.

Un nouveau directeur du site, Hitoshi Miyagawa, a été nommé pour mettre en place cette nouvelle stratégie au premier semestre et trouver de nouveaux débouchés. Son action devrait s’articuler autour de trois axes : des prestations de réparation et de SAV pour les produits Sony, des prestations d’ingénierie et de production en sous-traitance. Selon l’AFP, l’accent devrait notamment être mis sur les téléphones mobiles de luxe.

Rappelons qu’en septembre 2010, estimant que les conditions économiques n’étaient plus réunies pour assurer le développement du site et le maintien de l'emploi, le président de Sony France avait décidé de rompre les négociations avec Quantum et Blaupunkt, les candidats à la reprise du site de Ribeauvillé.