Mauvaise séquence pour Microchip : après avoir plongé en Bourse vendredi suite à l’annonce d’un retournement de conjoncture qui ne semblent pas déceler ses confrères (voir notamment les résultats d’Intel dans cette édition), le fabricant de microcontrôleurs subit un camouflet de la part du Britannique CSR qu’il avait tenté en vain de racheter cet été. CSR se jette en effet dans les bras de Qualcomm pour 2,5 milliards de dollars en numéraire …

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CSR, fabricant de semiconducteurs britannique, spécialiste des circuits pour applications audio-vidéo, de connectivité sans fil (Bluetooth, Wi-Fi, etc.) et de localisation, avait rejeté l’offre de rachat de Microchip, la jugeant insuffisante. Mais la direction de CSR vient ce matin d’accepter celle de Qualcomm, recommandant à ses actionnaires cette transaction de 1,6 milliard de livres (2,5 milliards de dollars) en numéraire.

Pour Qualcomm, cette acquisition tombe à pic pour se développer sur deux marchés qu’il juge stratégiques : l’Internet des objets et l’info-divertissement automobile. Pour se faire, l’Américain compte sur l’expertise de CSR dans les technologies Bluetooth, Bluetooth Smart et de traitement audio, pour s’imposer dans ce qu’il appelle l’Internet de toute chose « IoE » (pour Internet of Everything).

CSR, qui a son siège à Cambridge, emploie 2130 personnes dans 11 pays pour un chiffre d’affaires de 960,7 millions de dollars en 2013.

De son côté, Qualcomm, numéro un mondial des circuits pour la téléphonie mobile et notamment pour la 3G et la 4G, a réalisé pour son exercice annuel clos le 29 septembre 2013 un chiffre d’affaires de 24,9 milliards de dollars. Sa capitalisation boursière atteint 120 milliards de dollars.

La transaction ne devrait pas être finalisée avant la fin de l’été 2015.

CSR offre un portefeuille de technologies étendu

Avec un chiffre d’affaires de 14,6 milliards de dollars au troisième trimestre (+8% sur un an; +5% en trois mois), Intel a réalisé son record de ventes pour un trimestre et s’apprête à le dépasser de 100 M$ au quatrième trimestre (14,7 milliards +/- 500 M$). Autant dire qu’il ne décèle aucun retournement de conjoncture …

Qu’en est-il alors de l’alerte de Microchip sur un possible retournement de conjoncture suite à un ralentissement de l’activité en Chine et à un amoncellement de stocks dans la chaîne de distribution ? « Nous scrutons nos marchés sans discontinuer. Avons-nous effectué une triple vérification après l’annonce de Microchip ? Evidemment nous l’avons fait et nous n’avons rien constaté d’anormal », a déclaré à la presse américaine le directeur financier d’Intel.

« Nous sommes satisfaits des progrès accomplis par l’entreprise. Il y a encore beaucoup à faire, mais nos résultats nous confortent dans l’idée que notre stratégie d’étendre nos produits sur un large spectre de nouveaux marchés à fort potentiel est la bonne », a commenté Brian Krzanich, p-dg d’Intel.

Reste que pour l’instant, la stratégie de diversification d’Intel ne se voit pas dans les chiffres. Les ventes trimestrielles de sa division Mobile and Communications Group n’ont pas dépassé 1 million de dollars et celles de sa division Internet des Objets atteignent 530 M$ (-2% en trois mois ; + 14% sur un an), soit du même ordre que celle de sa division logiciels et services (558 M$). Par comparaison, les ventes de sa branche PC atteignent 9,2 milliards de dollars (+6% en trois mois ; +9% sur un an) et celles de sa branche « centres de données) ont représenté 3,7 milliards de dollars (+5% en trois mois ; +16% sur un an).

Pour l’ensemble du trimestre, Intel a dégagé un bénéfice net de 3,3 milliards de dollars, en hausse de 19% en trois mois et de 12% sur un an. Les investissements annuels d’Intel devraient se situer cette année à 11 milliards de dollars (+/- 500 M$).

CAP'Tronic, programme national d'accompagnement des PME pour l'intégration de nouvelles solutions électroniques et logicielles dans leurs produits, a décerné ce matin à la Cité Universitaire de Paris, ses trophées de l’innovation 2014 …

Les lauréats sont les suivants :
• le trophée du produit à usage du grand public a été décerné à la société Wistiki (Paris - 75) pour son accessoire connecté permettant de retrouver ses objets grâce à une application smartphone,
• le trophée industrie & services revient à la société Arcure (Paris - 75) pour sa caméra intelligente de reconnaissance des piétons permettant la protection des zones dangereuses autour des engins de chantiers,
• le trophée de l'Eco-Innovation a été attribué à la société Echy (Champs-sur-Marne - 77) pour son luminaire hybride, permettant d’introduire la lumière du soleil à l’intérieur des bâtiments en la transportant au travers de fibres optiques,
• le trophée jeune entreprise à la société Naïo Technologies (Toulouse - 31) pour son robot de désherbage autonome des cultures maraîchères.

Et enfin le Trophée de l'innovation, décerné par les participants, a été attribué à la société Nigiloc (Dax - 40) pour son système permettant de géolocaliser son vélo ou scooter sur une application smartphone.

Fondée par le CEA et Bpifrance, et financée par le ministère de l’économie, l'association JESSICA France est chargée de la mise en œuvre du programme CAP'TRONIC. Celui-ci a pour objectif d'aider les PME françaises, quel que soit leur secteur d'activité, à améliorer leur compétitivité grâce à l'intégration de solutions électroniques et de logiciel embarqué dans leurs produits.

Présents sur l'ensemble de la France, les 24 ingénieurs électroniciens CAP'tronic sont au plus près des entreprises et accessibles simplement. Ils mettent en place les expertises adaptées au projet afin de parvenir rapidement à une solution réaliste en termes de solution technologique, de délai et de coût.

En 2013, CAP'tronic aidé plus de 2700 PME appartenant aussi bien au secteur électronique qu'aux secteurs traditionnels. Les interventions prennent la forme d'informations et de veille technologique par le biais de séminaires et de conseils. L'aide de CAP'tronic peut prendre ensuite la forme d'expertise (choix technologiques, mise au point du cahier des charges...) et d'accompagnement du projet dans sa phase prototypage électronique.

CAP'tronic mobilise de nombreux experts venant de centres de compétences publics et privés en électronique. Ces centres sont des laboratoires universitaires, des écoles d'ingénieurs, des sociétés d'études électroniques du secteur privé.

Lors de la conférence Mobile 360 Series-Middle East à Dubai, l’association GSMA a annoncé que des grands opérateurs de téléphonie mobile AT&T, Etisalat, NTT DOCOMO, Telefónica et Vodafone Group, aux côtés des fabricants de cartes SIM et de modules Gemalto, Giesecke & Devrient, Morpho (Safran), Oberthur Technologies, Sierra Wireless et Telit, ont tous lancé des solutions conformes à la spécification GSMA Embedded SIM pour la fourniture « sans fil » à distance d'appareils machine-machine (M2M). L'annonce confirme que l'industrie évolue vers une spécification unique, commune et interopérable qui accélérera le marché M2M, en réduisant la fragmentation due aux solutions propriétaires …

Des opérateurs et partenaires supplémentaires dans l'écosystème, dont Ericsson, Jasper et Telenor Connexion, se sont également engagés dans le lancement.

Une étude indépendante menée par Beecham Research montre que l'adoption immédiate à travers l'industrie et le déploiement de la spécification GSMA Embedded SIM généreront une croissance supérieure de 34% pour le marché d'ici à 2020. Ceci générera environ 8,9 milliards de dollars de revenus issus des services de connectivité pour les opérateurs de téléphonie mobile rien qu'en 2020. Beecham Research estime que le marché des connexions SIM M2M intégrées pourrait couvrir 639 millions de connexions à l'échelle mondiale – une hausse d'environ 478 millions d'ici à 2020 - si la spécification technique de la GSMA est adoptée en tant que norme de fait en 2014 et 2015. Beecham Research prévoit que le secteur de l'automobile mènera cette croissance, également avec une adoption élevée dans les produits électroniques grand public.

La spécification GSMA Embedded SIM permet aux opérateurs de réseaux mobiles de fournir une connectivité évolutive, fiable et sûre pour des appareils M2M qui sont souvent hermétiquement scellés, comme dans la voiture connectée ou dans des compteurs intelligents. Elle facilite également une fourniture et une gestion sans fil pour les opérateurs, offrant ainsi une flexibilité de service aux clients finaux. « La spécification GSMA Embedded SIM promeut une architecture commune internationale qui réduira les coûts, stimulera les efficiences et accélérera davantage la croissance rapide du marché M2M, qui est prévue couvrir 244 millions de connexions internationales cette année », souligne la GSMA.

Plus d’informations sur la carte SIM intégrée de la GSMA
Téléchargez l’étude de Beecham Research

La GSMA représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile à travers le monde. Présente dans plus de 220 pays, la GSMA rassemble près de 800 opérateurs de téléphonie mobile dans le monde, ainsi que 250 sociétés dans l'écosystème mobile élargi, dont des fabricants de téléphones, des éditeurs de logiciels, des fournisseurs d'équipement, des sociétés Internet et des organismes dans les secteurs des services financiers, de la santé, des médias, des transports et des services publics.

Trois fabricants d’alimentations annoncent la formation d’un consortium industriel, l’AMP (Architects of Modern Power). Les membres fondateurs sont CUI, Ericsson Power Modules et Murata, tous d’envergure mondiale et développant des technologies avancées de conversion d’énergie pour alimentations d’architecture distribuée …

Le but de cette alliance est de créer les solutions de bout en bout d’alimentation distribuée les plus avancées, et de former un écosystème complet de matériel, logiciel et support.

« L’avènement du contrôle numérique dans les convertisseurs DC-DC et dans les régulateurs de point de charge, initié par les fabricants télécoms et datacoms face à la hausse vertigineuse du trafic IP et s’étendant désormais à d’autres industries, rend plus difficile l’approvisionnement multi-source de produits avancés de conversion d’énergie. Une vraie solution multi-source exige un haut niveau de compatibilité logicielle, incluant la compatibilité avec les commandes PMBus, avec les commandes propriétaires des contrôleurs et avec les fichiers de configuration », comment le communiqué du consortium. Le groupe AMP a été formé pour relever ces défis.

Les participants définiront des spécifications mécaniques et électriques communes pour leurs produits, entameront une standardisation des fonctions de surveillance, de contrôle et de communication, et créeront des fichiers de configuration communs pour obtenir l’interopérabilité plug-and-play entre produits de différents fabricants. Il doit en résulter la formation d’un écosystème d’alimentations de haut rendement réellement multi-sources, et une fiabilité exceptionnelle de la chaîne d’approvisionnement grâce à la continuité de la production.

Le groupe AMP annoncera son premier ensemble de standards, dédiés aux régulateurs de point de charge numériques et aux convertisseurs de bus DC-DC avancés à la conférence Electronica de Munich, du 11 au 14 novembre.