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br> Et de trois ! Objectif atteint pour ASML, numéro un mondial des équipements pour SC, qui après Intel et TSMC, vient d’enrôler Samsung dans son programme de co-investissement, annoncé le 9 juillet dernier, pour accélérer le passage à la prochaine génération des technologies EUV ainsi que le développement des techniques utilisant des tranches de silicium de 450 mm, deux avancées qui devraient être finalisées au cours de la seconde moitié de cette décennie ; le Néerlandais, qui souligne que les trois fabricants mondiaux de semiconducteurs vont investir collectivement 3,85 milliards d’euros en numéraire pour prendre 23% de son capital, indique qu’il ne sollicitera plus d’autres clients dans le cadre de ce programme qui lui permet également d’obtenir un financement total de 1,38 milliard d’euros de soutien à la R&D.

Désormais, le passage vers une production sur tranches de 450 mm de diamètre semble inéluctable, même si on peut s’interroger pour savoir si d’autres fabricants de semiconducteurs auront les reins suffisamment solides pour rejoindre ce trio de tête dans la production sur tranches de 450 mm.

Dernier invité au capital d’ASML, Samsung Electronics va ainsi prendre 3% du capital du numéro un mondial des équipements de lithographie pour 503 millions d’euros. De plus, le Coréen va contribuer à hauteur de 276 M€ sur cinq ans au programme de R&D du Néerlandais concernant ses prochaines générations de technologies de lithographie.

Rappelons que le 5 août, ASML avait annoncé que TSMC a rejoint le programme de co-investissement pour l’innovation qu’AMSL a ouvert à ses clients, s’engageant à investir, sur les cinq prochaines années, 276 millions d’euros en R&D portant sur la prochaine génération des technologies de lithographie ; le premier fondeur mondial apportera en outre 838 millions d’euros pour une prise de participation au capital d’ASML à hauteur de 5%.

Dès le 9 juillet, Intel avait annoncé son intention de mobiliser au total 3,3 milliards d’euros (soit 4,1 milliards de dollars) auprès du fabricant néerlandais d’équipements de lithographie pour accélérer le développement d’une filière de production en 450 mm à partir d’une lithographie EUV (extreme ultra-violet). Dans une première phase, Intel va apporter 553 M€ de fonds de R&D pour accompagner ASML dans l’accélération du développement de tels outils de production et investir 1,7 milliard d’euros en actions ASML pour prendre environ 10% du capital du champion européen. Une deuxième phase, conditionnée à l’approbation de l’accord par les actionnaires d’ASML, conduira Intel à apporter 276 M€ pour accélérer la R&D sur la lithographie EUV, ainsi que 838 M€ pour une participation supplémentaire de 5% au capital d’ASML. Intel détiendra alors 15% du capital d’ASML pour environ 2,5 milliards d’euros.

Premier groupe français de sous-traitance en électronique, Asteelflash a confirmé hier l'acquisition d'EN ElectronicNetwork, deuxième sous-traitant en Allemagne, qui compte 700 employés et dont le chiffre d'affaires a atteint 181 millions de dollars en 2011.
Cette acquisition permet à Asteelflash de renforcer significativement sa présence en Europe grâce à l'intégration de nouveaux sites de production en Allemagne. Asteelflash est déjà implanté en Europe de l'Ouest (avec des sites en France et au Royaume-Uni), aussi bien qu'en Amérique du Nord et en Asie.

ElectronicNetwork possède une usine en République tchèque et est en cours d'implantation d'une usine en Roumanie. De ce fait, Asteelflash, qui compte déjà sur une forte présence dans les pays « low-cost » tels que la Chine, la Tunisie et le Mexique, se dote désormais d'une alternative en Europe de l'Est.

Le groupe Asteelflash se renforce sur le marché allemand et consolide ses activités dans les segments stratégiques tels que industriel, défense et aéronautique, médical et automobile, les clients d'EN bénéficiant désormais des avantages d'une implantation industrielle mondiale.

« Nous accordons beaucoup d'importance au service client et souhaitons maintenir une collaboration étroite entre nos clients et nos usines afin de proposer les meilleures solutions de conception, d'ingénierie et de fabrication. Notre objectif : devenir la société EMS n° 1 en Europe », déclare Gilles Benhamou, p-dg d'Asteelflash.

Fondée en 1999, Asteelflash compte 23 sites de production basés sur quatre continents (Europe, Asie, Afrique et Amérique du Nord) avec plus de 5700 collaborateurs. Classé parmi les 15 premiers EMS mondiaux, Asteelflash a réalisé un chiffre d'affaires de 780 millions de dollars en 2011. Son offre inclut des services complets et intégrés de conception et de fabrication, allant de la création initiale à la production en volume, en passant par le prototypage, l'exécution de commandes directes et les services de post-déploiement. En début d'année, Asteelflash a acquis Catalyst Manufacturing Services, une société d'EMS américaine basée sur la côte Est des États-Unis et au Mexique.

Grâce à un effort important d'amélioration de la qualité, le groupe Asteelflash a réduit les retours client de 20%, et les défauts de fabrication et reprises internes de 50%, depuis l’introduction en octobre 2011 d’une démarche d'entreprise appelée « Asteelflash Excellence System », qui vise à promouvoir l'excellence industrielle en matière de fabrication.

Après le bond de 15% du premier trimestre, le chiffre d’affaires des sous-traitants français est resté stable au deuxième trimestre, enregistrant un gain modeste de 0,55% par rapport à janvier-mars 2012, selon l’indicateur de conjoncture du SNESE ; l’activité de la profession a donc stoppé sa progression, et s’effectue à effectif constant (-0,50% en trois mois) et avec un indice de confiance de la profession toujours en berne (50% contre 50,6% trois mois plus tôt).

« Le pessimisme est quasi général. L’atonie et la platitude des premières mesures gouvernementales n’ont pas, à ce jour, d’effet incitatif qui favoriserait la relance de la production manufacturière de proximité. Les entreprises de sous-traitance font profil bas, dans la crainte d’une nouvelle crise multiforme : attentisme des clients, pression sur les prix, allongement des délais de paiement, frilosité des banques et tensions persistantes sur les fournitures de composants. Ce contexte favorise les entreprises ayant des solutions de fabrication offshore et va attiser la curiosité de celles qui n’ont pas encore cette ressource », commente l’organisation professionnelle.



Le SNESE représente les fabricants d'électronique et services associés – 550 entreprises, principalement des PME (80% des entreprises du secteur emploient entre 20 et 99 salariés), réalisant un CA de 4,3 milliards d’euros avec un effectif de 23 600 personnes (source : INSEE 2010 - NAF 2612 Z).

Les évènements s’accélèrent : alors qu’il y a une semaine, IHS iSuppli, -qui tablait avant l’été sur une progression de 4,3% du marché mondial des semiconducteurs-, prévoyait alors sans la chiffrer, une performance inférieure à celle de 2011 (+1,4%), le cabinet d’études vient désormais d’annoncer un recul de 0,1% du marché des puces pour 2012.

Des résultats décevants au deuxième trimestre et des prévisions faiblardes pour le troisième trimestre plombées par des conditions macro-économiques pénalisantes expliquent cette funeste prévision qui verrait alors le marché des semiconducteurs reculer pour la première fois depuis 2009.

Séquentiellement, les ventes mondiales de semiconducteurs avaient reculé de 3,6% entre le premier trimestre 2012 et le quatrième trimestre 2011, ce qui correspondait à une baisse « normale » pour un premier trimestre. Mais les choses se sont ensuite gâtées : les ventes mondiales de semiconducteurs ont représenté 75,2 milliards de dollars au deuxième trimestre 2012, en baisse de 3% par rapport au deuxième trimestre 2011, et en hausse de seulement 3% par rapport au premier trimestre 2012, en raison notamment des piètres performances des fabricants de puces européens et japonais. Pour le troisième trimestre, les prévisions données par les principaux fabricants de semiconducteurs conduisent à un rebond séquentiel de 6%, ce qui est faible, analyse IHS iSuppli.

Pour 2013, le cabinet d’études avance un redressement de 9%, à la condition que l’environnement macroéconomique s’améliore. Ce qui reste à prouver.

Selon IDC, le marché mondial des PC ne devrait finalement progresser que de 0,9% cette année, à 367 millions d’unités, alors que fin juin, le cabinet d’études tablait encore sur une hausse de 5% ; les incertitudes macro-économiques, la concurrence croissante des tablettes et l’attentisme de la clientèle grand public pour les modèles intégrant Windows 8 réduiront ainsi presque à néant la croissance en 2012, même si à terme, la croissance du marché des PC n’est pas remise en cause avec une croissance annuelle moyenne de 7,1% prévue entre 2013 et 2016.

Les ventes de PC sur les marchés matures devraient ainsi reculer de 1,2% en 2012, à 153,3 millions d’unités, tandis qu’elles ne devraient croître que de 2,5% dans les marchés émergeants, à 213,9 millions d’unités.

Par type de produits, les ventes de PC de bureau devraient reculer de 1,2% cette année, à 153 millions d’unités, tandis que les ventes de PC portables devraient progresser de 2,4%, à 214,2 millions de pièces.