Faisant suite à sa décision du début d’année 2013 de se retirer du marché de l’électronique automobile, l’équipementier américain Johnson Controls vient de signer un accord définitif pour la cession de ses activités dans l’électronique automobile à son compatriote Visteon, dans une transaction qui atteint 265 millions de dollars. Visteon devient ainsi le troisième fournisseur mondial de l'électronique du poste de pilotage automobile, avec des ventes annuelles combinées 3 milliards de dollars …

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Ancienne filiale de Ford, l’équipementier automobile Visteon (13,8 milliards de CA en 2012 pour un effectif mondial de 22 000 personnes) estime que cette acquisition lui permet également de devenir le deuxième fournisseur mondial de solutions pour l’information du conducteur, fournissant neuf des dix premiers constructeurs automobiles mondiaux.

Pour l’année fiscale close le 30 septembre dernier, l’activité de Johnson Controls en passe d’être cédée à Visteon a représenté un chiffre d’affaires annuel de 1,3 milliard de dollars, pour un bénéfice (EBITDA) de 58 M$.

L’activité cédée fournit aux constructeurs automobiles des produits d’information du conducteur, d’info-divertissement, de connectivité, et de commande des lève-vitres, climatisation, fermeture centralisée des portes, etc.

La transaction porte sur environ 4800 employés, dont environ 1000 ingénieurs, électroniciens et designers de sept centres de recherche et de développement en Europe, Amérique du Nord et en Asie. L'entreprise a une clientèle diversifiée, avec BMW, Honda, Renault-Nissan, PSA Peugeot-Citroën et Ford représentant environ 72% de son chiffre d'affaires annuel.

Visteon annonce par ailleurs qu’il va mettre en vente sa division Visteon Interiors (tableau de bord, modules) pour se recentrer sur Visteon Electronics (information du conducteurs, audio, info-divertissement, modules de commande, etc.), ainsi que Halla Visteon Climate Control, le deuxième fournisseur mondial de composants et de systèmes de climatisation dont il détient une participation majoritaire.

En septembre 2013, Johnson Controls avait déjà finalisé la vente de son activité HomeLink à son compatriote Gentex, dans une transaction de 700 M$. HomeLink est un système de commande placé à l’intérieur de l’automobile pour piloter l’ouverture et la fermeture des portes de garage, des portails, des systèmes d’éclairage d’extérieur, des systèmes d’alarme résidentiels, etc.

Dans un entretien au quotidien Le Monde, Michel Combes, directeur général d’Alcatel-Lucent, annonce que le nombre de suppressions d’emplois en France ne sera plus de 900 postes, mais de moins de 700 emplois. Un partenariat industriel a notamment été trouvé avec Altran, qui reprend 170 ingénieurs, experts en 4G du site d’Orvault (483 personnes) …

La mobilisation des pouvoirs publics a donné des résultats concrets, souligne Michel Combes, qui fait référence au patriotisme économique réclamé par Arnaud Montebourg auprès des opérateurs et qui a conduit à divers contrats (Orange, SFR) pour l’équipementier franco-américain. D’autres contrats pourraient d’ailleurs être annoncés, laisse entendre le dirigeant.

Mais l’accord qui permet de réduire le nombre de suppression de postes concerne principalement le groupe de conseil en innovation Altran. Les groupes Altran et Alcatel-Lucent annoncent en effet officiellement un projet de partenariat industriel, en vue de créer un centre d’expertise et de services télécom sur le bassin d’emplois nantais. Dans le cadre de cet accord, ce sont environ 170 ingénieurs, experts en 4G du site d’Orvault d’Alcatel-Lucent qui seraient intégrés aux équipes de l’industrie télécoms et médias d’Altran.

« C'est une grande satisfaction pour nous de signer ce projet de partenariat avec Altran, leader mondial du conseil en innovation et de permettre ainsi à nos collaborateurs hautement qualifiés de poursuivre leur carrière dans le bassin d’emplois nantais. Par sa présence internationale et sa couverture de très nombreux secteurs d’activités, Altran apportera entre autres à nos équipes un accès à de nouvelles opportunités de développement dans l’univers des télécoms et plus largement des systèmes intelligents », a précisé Loïc le Grouiec, Directeur Opérationnel d’Alcatel-Lucent en France.

De son côté, Cyril Roger, directeur général délégué du groupe Altran en charge de la France et de l’Europe du Sud, déclare : « Ce projet de partenariat avec Alcatel-Lucent concrétise notre stratégie de développement visant à mettre à disposition de nos clients des compétences uniques, sur des sujets complexes, pour des marchés mondiaux. Avec l’apport des experts d’Alcatel-Lucent du site d’Orvault, nous complétons notre présence sur le marché d’avenir que représente la 4G et nous donnons de l’avance à nos clients avec une offre sans égale sur le marché ».

Mobilisation syndicale à Orvault

Google ne lésine pas sur les moyens sur s’imposer comme un futur acteur majeur de la maison connectée. En témoigne, le montant de 3,2 milliards de dollars déboursé pour le rachat de la start-up américaine Nest Labs, spécialisée dans les thermostats et les détecteurs de fumée connectés …

Certes, le fondateur de la start-up aurait été l’un des concepteurs de l’iPod d’Apple. Mais tout de même : Nest Labs, qui ne publie pas de chiffre d’affaires, n’a commercialisé son premier thermostat connecté intelligent qu’en octobre 2011, et son détecteur anti-incendie qu’en octobre 2013.

« Grâce à Google, Nest Labs sera encore mieux positionné pour concevoir des produits simples, intelligents, qui rendent la vie plus facile à la maison et qui ont un impact sur le monde », a déclaré Tony Fadell, fondateur de Nest Labs, qui continuera de diriger la société.
Une menace pour la confidentialité des données de l’usager ?

A l’automne dernier, lors d’un séminaire organisé par Freescale Semiconductor sur l’Internet des Objets, les intervenants, et Schneider Electric en particulier, assuraient que le suivi fin de la consommation électrique d’un foyer permettait de déterminer avec précision l’activité de l’usager à l’intérieur de son domicile (voir notre article). Nul doute qu’avec ce type d’acquisitions, Google saura bientôt tout de nos vies. A moins que de ce côté-ci de l’Atlantique (les produits de Nest Labs ne sont pas commercialisés chez nous), le législateur se décide à cloisonner fournisseurs d’objets connectés et opérateurs indépendants de places de marché de données partagées et ouvertes pour l’IoT. Ces prestataires garantiraient alors l’intégrité de l’information et la sécurité et la confidentialité des données. Les débats ne font que commencer.

L’Américain Exar, un fournisseur de composants analogiques et signaux mixtes hautes performances et de solutions de gestion des données, vient de racheter son compatriote Stretch, une entreprise fabless spécialisée dans les processeurs configurables par logiciels pour le marché de la vidéosurveillance …

Stretch a développé ce qu’il considère comme le premier processeur avec bloc de logique programmable embarqué, pour les applications dans le traitement vidéo, la vision industrielle et les applications sans fil.

Cette acquisition permet à Exar de disposer d’une technologie pour fournir des solutions haute définition de transmission de données analogiques et numériques entre la caméra de surveillance et le dispositif de réception des données sur des distances jusqu’à 1000 m, assure l’acquéreur.

Pour le trimestre clos le 29 décembre dernier, le fabricant américain de circuits analogiques Linear Technology a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel de 334,6 M$, en recul de 1,7% par rapport au trimestre précédent, et en hausse de 9,6% par rapport à celui du même trimestre de l’exercice précédent. Son bénéfice net de 104,8 M$ recule de 2,9% en trois mois, et progresse de 17,9% par rapport au même trimestre de l’exercice précédent …

Ce trimestre est traditionnellement faible pour le fournisseur américain, étant donnée les pratiques d’achats pour les marchés de l’automobile et de l’industriel pour le trimestre de décembre. Si ses ventes pour l’automobile ont continué de croître modestement, ses ventes pour l’industriel ont reculé, conduisant à une baisse séquentielle de 1,7%. Toutefois, le rapport commandes sur facturations du trimestre a été supérieur à l’unité, permettant au fabricant américain d’envisager une hausse séquentielle de ses ventes de 3% à 6% pour le trimestre en cours.