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br> Le groupe diversifié américain Teledyne, spécialisé dans les sous-systèmes électroniques, l’instrumentation, les télécoms, l’aéronautique, l’énergie et les systèmes de génération de puissance, vient d’annoncer l’acquisition de son compatriote LeCroy, un fabricant réputé d’oscilloscopes, d’analyseurs de protocoles et de solutions de test d’intégrité du signal ; le montant de la transaction en numéraire atteint 291 millions de dollars.

Employant 500 personnes dans le monde, LeCroy a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 178,1 millions de dollars pour son exercice fiscal clos le 2 juillet 2011. Fondé en 1964, LeCroy viendra compléter l’activité instrumentation analytique de Teledyne avec ses solutions de test et mesure en électronique. De son côté, LeCroy compte sur la technologie phosphure d’indium (InP) de Teledyne pour franchir la barre des 100 GHz de bande passante pour ses oscilloscopes haut de gamme.

Avec le rachat de Lecroy, c’est un autre fleuron de l’industrie américaine du test et mesure en électronique qui rejoint un grand groupe diversifié. Déjà, en 2010, le groupe américain Danaher avait complété sa panoplie en test et mesure pour l’électronique en finalisant le rachat de son compatriote Keithley Instruments dans une transaction en numéraire de 340 millions de dollars. Avec plus de 60 années d'expertise dans la mesure, Keithley Instruments était devenu un leader mondial dans le domaine des instruments et des systèmes de mesures électriques, dans une gamme de fréquences allant du continu aux RF (radiofréquences). Au cours des dernières années, Danaher avait déjà racheté les spécialistes du secteur Fluke, puis Tektronix. Keithley a d’ailleurs été intégré au sein de Tektronix.

Au premier trimestre, le chiffre d’affaires des sous-traitants français a fait un bond de 15,79% par rapport au quatrième trimestre 2011, selon l’indicateur de conjoncture du SNESE ; l’activité de la profession poursuit donc sa progression, après la hausse de 3,15% du quatrième trimestre, mais s’effectue à effectif constant (+0,96% en trois mois) et avec un indice de confiance de la profession dégradé (50,6% contre 52% trois mois plus tôt).



« Dans un contexte qui reste marqué par l’attentisme général, la progression de l’activité de ce premier trimestre est supérieure à celle enregistrée en 2011 sur la même période, avec une maîtrise de l’effectif, maintenu sous l’indice de référence. Les dirigeants restent sereins pour leur activité. Mais la très faible visibilité, et peut-être une confiance limitée en l’économie, limitent leur confiance pour les mois à venir et n’encourage pas à prévoir des investissements », commente l’organisation professionnelle.

Ce regain d’activité s’effectue aussi dans un climat d’attentisme face à la politique industrielle qui se sera impulsée par la nouvelle majorité. En témoigne, l’absence des perspectives d’investissements affichée par la profession (indice 0,05), dans l’attente d’y voir plus clair. « A l’aube de la mise en œuvre d’une nouvelle politique industrielle, basée sur le redressement productif, la profession maintient sa capacité à relever le défi de la relance de la production manufacturière de proximité », souligne néanmoins le SNESE.

Le SNESE représente les fabricants d'électronique et services associés – près de 600 entreprises, principalement des PME (80% des entreprises du secteur emploient entre 20 et 99 salariés), réalisant un CA de 3,5 milliards d’euros avec un effectif de 18 000 personnes.

Après avoir décroché au cours des deux derniers trimestres, le marché mondial des semiconducteurs de gestion de puissance devrait renouer avec la croissance au deuxième trimestre pour afficher une hausse séquentielle de 6,7%, à 8 milliards de dollars, selon IHS iSuppli ; une embellie qui devrait se poursuivre dans la seconde moitié de l’année.

Ce marché avait en effet décroché de 10,7% au quatrième trimestre 2011 par rapport au trimestre précédent, mettant ainsi fin à sept trimestres de croissance de suite.

Pour l’ensemble de l’année 2012, le marché mondial des semiconducteurs de gestion de puissance devrait ainsi atteindre 32,8 milliards de dollars, en hausse de 2,8% par rapport à 2011. Au cours des cinq prochaines années, la croissance annuelle moyenne de ce marché devrait atteindre 6,6%.

Les modules IGBT et les MOSFETs basse tension et haute tension constituent les deux familles de produits qui devraient croître le plus vite au cours des prochaines années.
Par applications, les semiconducteurs de gestion de puissance pour tablettes électroniques devraient voir leur consommation progresser de 30,7% entre 2011 et 2016, suivis par le marché des décodeurs TV numériques (+15,3% par an), le contrôle/commande résidentiel et des bâtiments (+13,3%), les réseaux télécoms d’entreprise pour la voix (+13,1%), les téléphones mobiles (+12,3%), les infrastructures mobiles (+11,8%) et les commutateurs de réseaux (+10%).

Spécialisé dans les logiciels de simulation et les outils pour optimiser les procédés de développement de produits, l’Américain Ansys vient de signer un accord définitif pour le rachat du Français Esterel Technologies, spécialisé dans les outils de développement de systèmes embarqués critiques ; le montant de la transaction atteint 42 millions d’euros.

Esterel Technologies est le principal fournisseur mondial d’outils de conception, de validation et de génération de code pour les applications critiques embarquées à partir de leur description formelle sous forme de modèle. Esterel Technologies est une société privée basée à Elancourt et à Boston, aux Etats-Unis, avec des agences commerciales en Allemagne, au Royaume-Uni, en Russie et en Chine. L’entreprise emploie 80 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 15 M€ en 2011.

Fondé en 1979, Ansys emploie aujourd’hui plus de 2200 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 691,4 millions de dollars pour un bénéfice net de 180,7 M$ en 2011. En août 2011, Ansys avait finalisé le rachat de son compatriote Apache Design Solutions, un spécialiste des logiciels de simulation pour produits électroniques basse consommation ; le montant de l’acquisition avait atteint 314 M$. La société s’était déjà illustrée sur le marché de la CAO électronique en rachetant, en 2008, pour 832 M$, Ansoft, un spécialiste des outils de conception et de simulation des circuits RF et hyperfréquences.