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br> Dans sa présentation de conjoncture la semaine dernière à Paris dans le cadre de l’EMS 2011 (*), Bill McClean, président de la société d’études IC Insights s’est voulu rassurant : s’il reconnaît que la croissance de l’industrie du semiconducteur est intimement liée à l’évolution du PIB mondial, une croissance macroéconomique mondiale comprise l’an prochain entre 3,4% et 3,7% lui laisse espérer une progression en 2012 de 7% du marché mondial des systèmes électroniques (qui consomment des composants) et de 7% également du marché des semiconducteurs.

Selon IC Insights, en dépit des défis macroéconomiques actuels, le marché mondial des systèmes électroniques devrait en effet malgré tout progresser de 6% cette année, à 1315 milliards de dollars et croître de 7% l’an prochain. Les plans de relance économique (2200 milliards de dollars au niveau mondial depuis 2009, dont 220 milliards en 2011), l’essor des smartphones qui devraient représenter un tiers des ventes de téléphones mobiles au quatrième trimestre, l’engouement des consommateurs pour les tablettes électroniques et bientôt pour les PC ultrabooks dont les ventes viendront s’ajouter et non pas se substituer à celles des tablettes, plaident pour cet optimisme mesuré. 1,6 milliard de téléphones mobiles devraient par exemple être vendus dans le monde cette année, avec un prix moyen de vente en hausse de 6% grâce aux smartphones et à un meilleur contenu semiconducteur. Toutes considérations qui permettent à Bill McClean d’assurer que la croissance à long terme du marché des circuits intégrés de 8% à 10% en volume et de 8% à 9% en valeur est intacte.

Dans le détail, le cabinet d’études estime que le marché mondial des semiconducteurs progressera en valeur de 7% en 2012, puis de 6% en 2013, 9% en 2014 et 13% en 2015. Mais si la croissance économique mondiale n’est pas au rendez-vous, le marché du semiconducteurs risque, par exemple, de reculer de 0% à –5% si le PIB mondial ne progresse que de 2,5% à 2,8%.

Concernant les investissements des fabricants de semiconducteurs, ils devraient progresser de 16% cette année, à 61,7 milliards de dollars, avant de chuter de 16% en 2012, à 52 milliards. Ramenés en pourcentage des ventes annuelles, les investissements des fabricants de semiconducteurs devraient ainsi revenir dans une fourchette de 15% à 16% entre 2012 et 2015, après avoir représenté 19% des ventes de semiconducteurs cette année.

Pour compléter ce tour d’horizon, IC Insights prévoit une hausse de 4% du marché des matériaux pour la fabrication des semiconducteurs cette année, à 45,5 milliards de dollars, après un bond de 25% en 2010.



(*) Devant le succès, de l’European Microelectronics Summit cette année, le Sitelesc, organisateur de la manifestation, a décidé de reconduire cette rencontre l’an prochain. Rendez-vous a été pris pour le prochain Sommet Européen de la Microélectronique, dont le thème reste à définir, le 27 novembre 2012.

Akka Technologies, groupe français d’ingénierie et de conseil en technologies, annonce la prise de contrôle de MBtech, une des cinq premières sociétés d’ingénierie allemandes, créée par Daimler en 1993 ; Akka acquiert 65% de la société allemande dont Daimler restera actionnaire à hauteur de 35%.

Société de services en hautes technologies spécialisée dans le secteur automobile, MBtech Group dispose d’expertises qui couvrent la totalité de la chaîne de valeur : l’ingénierie véhicule, le groupe moteur, l’électronique et le conseil. Daimler conserve une participation de 35% dans MBtech Group et garantit la pérennité de l’activité sur les 5 ans à venir pour permettre à Akka de l rendre autonome et de diversifier l’entreprise.

Fort de ses 3504 salariés, MBtech Group a réalisé un chiffre d'affaires de 300 M€ en 2010 et 350 M€ prévus pour 2011 dont 91% avec l'industrie automobile allemande. Sa rentabilité opérationnelle est de 4%.

Cette acquisition permet à Akka Technologies de se diversifier en Allemagne auprès des constructeurs automobiles et d’accélérer son développement dans l’aéronautique et le spatial, notamment auprès du groupe EADS en Allemagne.

Cette opération s’ajoute à celle d’Aeroconseil réalisée en septembre 2011, qui après avoir donné naissance au leader du secteur dans l’aéronautique transforme Akka Technologies en l’un des acteurs majeurs de l’ingénierie et du conseil en technologies en Europe. Par cette acquisition, Akka Technologies, en moins d’un an, va atteindre l’objectif moyen terme qu’il s’était fixé et doublera de taille en franchissant le cap des 900 M€ de chiffre d’affaires pro forma.

Le fabricant allemand de connecteurs Harting a terminé son exercice fiscal 2011, clos le 30 septembre dernier, sur un chiffre d'affaires de 481 millions d'euros, en hausse de 16,5% par rapport à l’exercice 2010 ; le groupe familial annonce par ailleurs un investissement de 8 M€ dans la construction d’un centre de technologie et de certification qualité de 3500 m2 qui sera implanté à Espelkamp, siège du groupe qui abrite également son unité de production.

Cette forte croissance a été obtenu notamment en Allemagne où les ventes du fabricant de connecteurs ont progressé de 24%, à 181 M€, mais également dans le reste de l’Europe (+16,4%, à 163 M€) et les autres régions du monde (voir illustration).

Pour l’année fiscale en cours, Harting s’est fixé comme objectif de stabiliser ses ventes annuelles au niveau record de 2011, malgré les turbulences macroéconomiques actuelles.

Harting va également investir 8 millions d’euros cette année dans la construction d’un centre de technologie et de certification qualité de 3500 m2 qui sera implanté à Espelkamp. Ce centre prendra en charge le développement de nouvelles technologies pour qualifier les produits (test, analyse, certification).

Enfin Harting vient de saisir la cour de justice de Cologne dans le différend qui l’oppose à son confrère Erni Electronics. Harting souhaite ainsi avoir l’assurance que sa gamme de produits Har-flex lancée en fin d’année dernière est irréprochable d’un point de vue juridique, ce que semble contester Erni malgré le retrait de sa plainte en septembre dernier.

Les géants américains General Electric et Microsoft annoncent la création d’une société commune à parts égales dans la santé ; le but est de développer et de commercialiser une plate-forme technologique ouverte et interopérable dédiée aux professionnels de la santé et de développer des applications innovantes dans le médical pour réduire les coûts des soins.

La société commune pourrait employer au départ quelque 700 personnes et sera implantée à proximité du siège de Redmond de Microsoft.

Rappelons qu’en janvier dernier, Intel et General Electric ont également créé officiellement Intel-GE Care Innovations, une société commune chargée de développer et commercialiser des technologies de santé permettant aux personnes âgées et aux patients d’être soignés à domicile quand c’est possible.