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br> Au premier trimestre 2012, la production japonaise en composants et appareils électroniques a représenté 3317,203 milliards de yens (33,6 milliards d’euros), soit un recul de 6,4% par rapport au premier trimestre 2011, selon les statistiques dévoilées par la JEITA, l’association nippone des industries électroniques et des technologies de l’information.

La production de circuits intégrés au premier trimestre affiche notamment un retard de 4,6% sur un an, à 556,9 milliards de yens (5,65 milliards d’euros).

Le recul est toutefois en passe de se résorber. En mars, la production japonaise en composants et appareils électroniques a représenté 1267,8 milliards de yens (12,86 milliards d’euros), soit un recul de seulement 0,8% par rapport à mars 2011.

L’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et le CEA viennent officiellement de signer l’accord visant à former l’Institut de Recherche Technologique (IRT) de Grenoble, programme NanoElectronique ; les activités de la R&D technologique seront axées sur l’intégration 3D de circuits intégrés et de la photonique intégrée sur silicium, dans lesquelles STMicroelectronics et Mentor Graphics sont les plus impliqués.
L’intégration 3D de circuits intégrés vise à améliorer les performances par l'empilement des composants. L’objectif principal du programme des circuits intégrés 3D de l’IRT est de valider une approche globale d’intégration à travers des plateformes technologiques dédiées, qui tiennent compte de la conception, des procédés technologiques et des aspects de caractérisation.

Les technologies de la photonique intégrée sur silicium s’appliqueront tout d’abord aux transmissions de données et aux marchés de l‘informatique, puis aux capteurs et applications grand public sur les marchés par exemple de l'environnement ou de la santé.
Ainsi, les développements techniques sont menés, en premier lieu, par l'information et les applications des technologies de communications pour la transmission de données, les connexions puce-à-puce, voire même par les communications intra-puces. Comme pour d’autres applications, l’intégration du silicium devrait entraîner une diminution des coûts et une réduction de la taille des systèmes.

Il existe toujours de nombreux défis techniques à surmonter avant d’obtenir des fonctions photoniques performantes sur un circuit en silicium : fournir des outils de CAO, développer des composants spécifiques comme les sources laser, les modulateurs optiques, les photodétecteurs à large bande passante, les guides d’ondes passives, ou encore les multiplexeurs et démultiplexeurs en longueurs d'ondes. Il faut également développer des circuits électroniques génériques de haute performance afin d’activer des composants optiques, intégrer les fonctions photoniques aux fonctions électroniques, et mettre en place des essais et des techniques d’assemblage à faibles coûts. Le programme de la photonique intégrée sur silicium de l'IRT permettra de développer des technologies et des techniques afin d’élever les composants photoniques à un niveau de maturité suffisant en vue de leur commercialisation.

L’IRT NanoElectronique est soutenu par le CEA-Leti en partenariat avec des fabricants tels que STMicroelectronics, Mentor Graphics, Soitec, Schneider, ST-Ericsson, Bouygues, Presto Engineering et INEO, le pôle de compétitivité mondial Minalogic, l’Institut Polytechnique d'enseignement et de recherche de Grenoble (INP), l’Ecole de Management de Grenoble, l’université Joseph Fourier, l’Institut National Français de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA), le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l’Institut Laue-Langevin, et l’Installation Européenne de Rayonnement Synchrotron (ESRF, European Synchrotron Radiation Facility).

Implantés à Grenoble, les partenaires de l’IRT souhaitent mener des activités de R&D d’envergure internationale, partager leurs recherches avec tous les secteurs industriels, en particulier avec les petites et moyennes entreprises, mais également assurer une formation spécifique aux compétences requises dans ces domaines, et plus précisément en micro et nanoélectronique.

Selon le Nikkei, Renesas Electronics va présenter aujourd’hui une demande d’augmentation de capital de 100 milliards de yens (plus de 1 milliard d’euros) à ses trois principaux actionnaires que sont Hitachi, Mitsubishi et NEC ; le quotidien japonais croit savoir également que le fabricant de semiconducteurs nippon va présenter à ses trois géniteurs un plan de restructuration qui devrait conduire à supprimer jusqu’à 14 000 emplois et à vendre son unité de production de systèmes-sur-une-puce de Tsuruoka.

De son côté, le quotidien Yomiuri croit savoir que Hitachi, NEC et Mitsubishi vont se réunir aujourd’hui pour s’accorder sur la réponse qu’il feront à la demande d’augmentation de capital de Renesas. A suivre.

Renesas Electronics, issu du rassemblement des activités semiconducteurs hors Drams d’Hitachi et Mitsubishi, puis de NEC, a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 883,1 milliards de yens (11,1 milliards de dollars), -dont 786 milliards pour les seuls semiconducteurs-, pour l’exercice qui a pris fin le 31 mars, contre un CA de 1137,9 milliards lors de l’exercice précédent, soit un recul de 22% que le fabricant attribue principalement à l’impact des inondations en Thaïlande, à la dégradation des conditions économiques en Europe et en Chine et à la persistance d’une parité yen/dollar défavorable. Dans ce contexte, le groupe nippon a affiché une perte d’exploitation de 56,8 milliards de yens et une perte nette de 62,6 milliards (785 M$), contre un déficit de 115 milliards lors de l’exercice précédent.

Selon IHS iSuppli, le marché mondial des mémoires Drams a représenté 6,2 milliards de dollars au premier trimestre, en baisse de 4,4% par rapport aux ventes mondiales du quatrième trimestre 2011 ; le Japonais Elpida, sous administration judiciaire, est le seul des quatre ténors du marché à avoir vu ses ventes progresser en trois mois : + 0,9%, à 780 M$.

Samsung a en effet vu ses ventes de Drams reculer séquentiellement de 9,7%, à 2533 M$, tandis que celles d’Hynix ont reculé de 2,4%, à 1501 M$ et celles de Micron ont baissé de 3,4%, à 759 M$.

Si Micron s’empare d’Elpida, -comme c’est probable-, l’Américain verrait sa part de marché doubler à 24,8%, le plaçant ainsi devant Hynix (24,2%).

Selon IDC, le marché mondial des serveurs informatiques a reculé de 2,4% au premier trimestre 2012 par rapport au premier trimestre 2011, pour atteindre 11,8 milliards de dollars, soit la deuxième baisse trimestrielle sur un an de suite depuis deux ans ; en nombre d’unités, le marché mondial des serveurs a progressé de 2,7%, à 2 millions d’unités, soit le deuxième meilleur premier trimestre de l’histoire.

Au premier trimestre, le marché des serveurs est resté dominé par HP (29,3% du marché) et IBM (27,3%). Ils devancent Dell (15,6%), Oracle (6,1%) et Fujitsu (5,2%).