Après avoir reculé de 2,5% en 2012, le marché mondial des semiconducteurs devrait progresser de 4,9% en 2013, à 317,9 milliards de dollars, selon le bilan annuel préliminaire d’IHS. Une prévision qui fait consensus avec celle dévoilée hier le WSTS (+4,4%) et s’accorde avec celle de +5% que nous vous donnions dès le 2 janvier 2013 (voir l’article de Jean-Pierre Della Mussia) …

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Cette année, la croissance du marché a été tirée par l’essor du marché des mémoires Drams (+35%) et celui des mémoires flash NAND (+27,7%). Sans ces deux locomotives, la croissance du marché mondial des semiconducteurs aurait été nulle, reconnaît le cabinet d’études. Les ventes de mémoires ont profité à la fois d’une forte hausse des prix et de l’accroissement de la demande de capacités mémoires dans les smartphones et les tablettes.

Derrière les mémoires, les croissances sont bien plus limitées : +9,5% pour les diodes électroluminescentes ; +5,7% pour les imageurs CMOS ; +4,2% pour les circuits logiques standards ; +3,6% pour les capteurs et actuateurs et +3,5% pour les circuits analogiques dédiés. Au chapitre des plus fortes baisses, les imageurs CCD (-40,6%) dépassent les mémoires de spécialité (-19,6%), les DSP (-16,5%), les SRAM (-15,9%), les mémoires flash à architecture NOR (-14,8%) et les circuits spécifiques logiques (-11,6%).

Sans surprise également, le marché des communications sans fil a tiré la consommation de semiconducteurs (+11,7%), tandis que l’électronique industrielle a vu sa consommation de puce progresser de 10,7%. A l’inverse, le marché des semiconducteurs pour l’électronique grand public a reculé de 5,2%.

Par zones géographiques de consommation de semiconducteurs, le marché de l’Asie-Pacifique aura progressé de 8,9% en 2013, alors que le continent américain a progressé de 5%. Le marché japonais a pour sa part décliné de 7,9%. Le marché européen, qui n’est pas mentionné dans le communiqué d’IHS, se situe à n’en pas douter entre ces extrêmes.

Cette grille de lecture permet de comprendre les évolutions dans le classement des fabricants. A ce titre, sur les 150 fournisseurs suivis par IHS, 53% devraient enregistrer une croissance cette année (ce qui est objectivement peu) et 47% enregistrer une baisse de leurs ventes.

Le grand gagnant de l’année 2013 est donc à nos yeux SK Hynix (+48,7%) car sa croissance est uniquement organique. Micron, pour sa part, progresse de 109,2%, mais a bénéficié du rachat d’Elpida. En dehors des mémoires, les fabricants de processeurs pour smartphones sont également aux avant-postes (+31,6% pour Qualcomm ; +32,1% pour Mediatek). A l’opposé, les fabricants japonais enregistrent les plus forts déclins (voir illustration), à l’exception de Toshiba, bien positionné sur le marché des mémoires flash.

Après les machines de placement CMS Siplace de Siemens, les équipements de sérigraphie de DEK ! Le groupe de Hong-Kong ASM Pacific Technology (ASMPT) vient en effet de signer un accord avec le groupe Dover pour lui racheter sa filiale DEK, un spécialiste des équipements de sérigraphie pour le dépôt des crèmes à braser dans l’assemblage CMS, mais également pour les industries du semiconducteur, des cellules photovoltaïques et des piles à combustible. Le montant de l’acquisition n’a pas été révélé …

DEK emploie plus de 700 personnes à travers le monde et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 167 millions de dollars. DEK sera intégré dans la division CMS qu’ ASMPT a fondé en 2011 suite au rachat des machines de placement CMS Siplace de Siemens. Ses clients pourront ainsi bénéficier des synergies entre l’étape de pré-placement de la sérigraphie de la crème à braser et le report des boîtiers de composants CMS proprement dit.

Cette division « pré-placement » sera dirigée par Michael Brianda, l’actuel CEO de DEK, tandis que Günter Schindler, COO de Siplace prendra la direction de la division « placement » et que Günter Lauber, CEO d’ASM Assembly Systems, prendra la tête de l’unité d’affaires CMS ainsi élargie.

La production mondiale d’appareils électroniques devrait croître de 4% cette année, à 1410 milliards de dollars et atteindre 1740 milliards en 2017, soit une croissance annuelle moyenne de 5% entre 2012 et 2017, selon la dernière étude d’IC Insights. On notera que pour la première fois, le téléphone mobile détrône le PC, comme premier marché de l’électronique mondiale (hors composants) …

Ainsi les ventes mondiales de téléphones mobiles devraient représenter 247,2 milliards de dollars cette année, soit 18% des ventes mondiales de systèmes électroniques, contre 208,3 milliards pour l’industrie des PC (portables et de bureau) dont la part tombe ainsi à 15%. En 2012, les PC représentaient encore 17% du total mondial, contre 16% pour les téléphones mobiles, rappelle IC Insights. Entre 2012 et 2017, le marché des PC devrait reculer en moyenne de 0,7% par an, tandis que celui des téléphones mobiles devrait progresser de 6,3% par an, accentuant ainsi l’écart entre les deux secteurs. On retiendra également que ce sont les ventes de tablettes, d’équipements d’infrastructures de réseaux mobiles et d’équipements d’électronique médicale qui devraient progresser le plus vite cette année, même si leur poids respectifs sont moins importants que celui des PC et des téléphones mobiles.

L’étude d’IC Insights évalue également la consommation de semiconducteurs de ces différents secteurs. Là encore, le téléphone mobile prend le relais du PC comme premier consommateur de puces. Les ventes de semiconducteurs pour téléphones mobiles devraient représenter cette année 24% des ventes mondiales de puces, contre 22% pour les PC. L’an passé, les proportions respectives étaient de 22% et 25%. Entre 2012 et 2017, la consommation de puces devrait croître en moyenne de 12,9% par an pour les téléphones mobiles, tandis qu’elle devrait demeurer stable pour les PC. Les plus fortes croissances sur la période sont prévues pour les réseaux mobiles (+17,9% par an) et pour les tablettes électroniques (+15,3%).

La Commission européenne investit 3,3 millions d’euros dans le projet scientifique Ultrawire dédié à un nouveau type de conducteur électrique ultra performant en cuivre. Piloté par l’Université de Cambridge, ce projet scientifique vise à développer le cuivre ultra-conducteur, un matériau composite contenant moins de 1% de nano carbone intégré dans plus de 99% de cuivre. Sa conductivité électrique à température ambiante est deux fois supérieure à celle du cuivre pur …

Pour mener à bien ce projet, un consortium composé de 14 sociétés industrielles et universités vient de signer un contrat de financement d'une valeur de 3,3 millions d’euros dans le cadre du programme FP7 de la Commission européenne. L’objectif est de voir démarrer d’ici trois ans une production industrielle « pilote » du cuivre ultra-conducteur. Ce nouveau matériau permettrait d’améliorer le rendement de nombreuses applications industrielles dans l’énergie, les TIC ou encore l’automobile, et ainsi de réduire leur consommation énergétique. A terme, le poids et la taille des moteurs électriques, des transformateurs, des éoliennes et des câbles électriques pourraient être réduits de moitié.

Les groupes français Nexans et PSA sont parties prenantes de ces recherches.
« Cette technologie n'est qu'au stade précoce de développement et il reste beaucoup d'obstacles à surmonter, mais le cuivre ultra-conducteur pourrait entraîner un changement radical dans le rendement potentiel d’une tonne de cuivre », indique John Schonenberger, directeur général de l'Institut européen du cuivre.

Plus d’infos sur le projet Ultrawire

Le gouvernement annonce le lancement d’un appel à projets sur les services numériques innovants au bénéfice du système de soins. Une enveloppe de 80 millions d’euros est dédiée au programme « Territoire de soins numérique » dans le cadre des Investissements d’avenir …

Le programme « Territoire de soins numérique » a pour but de favoriser l’émergence de « territoires d’excellence » pilotes en matière d’usage du numérique, au service de l’amélioration et de la modernisation du système de soins. Les projets, ciblés sur quelques territoires, seront portés par les agences régionales de santé (ARS).

Ce programme permettra d’expérimenter les services et technologies les plus innovants pour garantir, sur un territoire, une coordination optimale de tous les acteurs de santé (établissements de santé, EHPAD, maisons de santé, laboratoires, pharmacies, professionnels de santé…), centrée sur la prise en charge du patient (prise de rendez-vous dématérialisée, géo-localisation des équipes mobiles, gestion et disponibilité des lits…).

Il constitue un volet important de la feuille de route du gouvernement sur le numérique présentée par le Premier ministre le 28 février dernier. Il s’inscrit également dans l’ambition du gouvernement de développer une filière industrielle d’avenir dans le domaine des services de l’Hôpital numérique, qui constitue un des 34 plans de la « Nouvelle France Industrielle ».
La gestion de ce premier appel à projets est confiée au Fonds national pour la société numérique (FSN) géré par la Caisse des dépôts et consignations pour le compte de l’État.

L’appel à projets sera clos le 3 mars 2014 à midi. Télécharger l’appel à projets

Le Parisien Sequans Communications, spécialisé dans les circuits intégrés 4G, vient d’annoncer une collaboration avec le Chinois Huawei, un fournisseur d’infrastructure de réseaux 4G qui a le vent en poupe, dans le but de développer la maturité de la technologie eMBMS (evolved multimedia broadcast multicast service), également connue sous le nom de Broadcast LTE …

Cette technologie permet aux opérateurs de réseaux mobiles de réduire le coût de la fourniture de contenus qui réclament beaucoup de bande passante (vidéos notamment) en effectuant la transmission en une seule fois à de multiples utilisateurs sur les réseaux 4G.
Les deux partenaires viennent de conduire des tests d’interopérabilité faisant appels aux équipements d’infrastructures de l’équipementier chinois et aux semiconducteurs LTE « eMBMS-capable » de Sequans.

Rappelons que la banque publique d’investissement vient d’investir 8,6 millions de dollars dans Sequans Communications, cette nouvelle opération portant sa participation autour de 10% dans le capital de la start-up. Au troisième trimestre, Sequans a réalisé un chiffre d’affaires de 4,1 M$, en hausse de 73% en trois mois, mais en baisse de près de moitié par rapport au troisième trimestre 2012. Sa perte nette a atteint 8,8 M$, contre 9,1 M$ au deuxième trimestre 2013 et 5,8 M$, il y a un an.