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br> Les ventes mondiales de semiconducteurs ont représenté 75,2 milliards de dollars au deuxième trimestre 2012, en baisse de 3% par rapport au deuxième trimestre 2011, en raison notamment des piètres performances des fabricants de puces européens et japonais, analyse IHS iSuppli, qui estime que, dans ce contexte, la croissance du marché mondial des semiconducteurs devrait être cette année au mieux inférieure à celle, pourtant modeste, de 1,4% en 2011.

Par rapport au premier trimestre 2012 déjà très faible, IHS iSuppli estime que les ventes du 2e trimestre n’ont progressé que de moins de 3%. Rappelons que le WSTS est moins pessimiste, évaluant à 4,7% la progression séquentielle des ventes du 2e trimestre, à 73,1 milliards de dollars (voir notre article).

Pour expliquer ce désappointement, IHS iSuppli met en avant la crise de la zone euro, le ralentissement de la croissance en Chine et le taux de chômage élevé aux Etats-Unis. Ainsi, près des deux tiers des fabricants de semiconducteurs auraient enregistré au deuxième trimestre des ventes inférieures à celles du 2e trimestre 2011. Sur les dix premiers fabricants de semiconducteurs (hors fondeurs), six sont dans ce cas et pour quatre d’entre eux la baisse est à deux chiffres (voir illustration).

L’Europe est particulièrement à la peine. Au deuxième trimestre, les ventes combinées des fabricants de puces ayant leur siège mondial en Europe ont ainsi reculé de 8,3% par rapport à avril-juin 2011, soit la plus forte chute par régions (voir illustration). Deux-tiers des fournisseurs européens ont ainsi vu leurs ventes trimestrielles chuter : c’est notamment le cas pour STMicroelectronics (-16,4% sur un an) et Infineon (-12,9%).

Pour les fournisseurs japonais, la baisse atteint 7,5% par rapport au premier trimestre 2012. Mais le deuxième trimestre est traditionnellement faible et IHS iSuppli s’attend à un rebond de leurs ventes pour le troisième trimestre.

Bon nombre de sociétés d’études de marché ont revu à la baisse cet été leurs prévisions de croissance du marché mondial des semiconducteurs pour 2012 ; The Information Network table, quant à lui, sur un recul du marché.

ABI Research s’attend également à un recul des ventes pour 2012 qui pourrait atteindre jusqu’à –5%. Le cabinet d’études table ainsi sur une poursuite de la conjoncture du premier semestre (des ventes de 142,96 milliards de dollars, en recul de 5,1% par rapport à janvier-juin 2011).

D’autres ne sont guère plus optimistes. IHS iSuppli, qui tablait avant l’été sur une progression de 4,3%, évoque désormais sans la chiffrer, une performance inférieure à celle de 2011 (+1,4%). IC Insights table au mieux sur croissance de 3%. IDC a ramené à +4,6% sa prévision de croissance pour 2012. Même le Britannique Future Horizons, pourtant généralement le plus optimiste, a réduit de +8% à + 4% sa prévision pour 2012, en raison de la poursuite de la crise de la zone euro et d’un environnement macroéconomique peu porteur. Parmi les prévisions récentes, Semico Research reste le plus optimiste avec une prévision comprise entre 6% et 8%.

L’Allemand Osram a confirmé à la mi-août son projet de construire une unité d’encapsulation de puces DEL à Wuxi, en Chine ; l’usine devrait être opérationnelle à la fin de 2013 et pourrait employer à terme 1600 personnes ; parallèlement, Osram et Samsung viennent de signer un accord global qui met fin à leurs différends sur la propriété intellectuelle concernant les brevets de DELs.

Dans le cadre de cet accord à l’amiable, les deux partenaires ont signé des accords de licences croisés sur leurs porte-feuilles de brevets respectifs dans les DELs et étudient les possibilités de développement en commun de produits à base de DELs.

Le montant de l’investissement dans l’usine chinoise d’Osram va dépasser les 100 millions d’euros sur cinq ans (un montant à trois chiffres). Osram, via sa filiale Osram Opto Semiconductors, produit actuellement des puces DEL à Ratisbonne, en Allemagne et à Penang, en Malaisie. Le marché chinois de l’éclairage général qui représente plus de 8 milliards d’euros actuellement pourrait doubler d’ici à 2020.

Osram, filiale à 100% de Siemens, est un groupe spécialisé dans l’éclairage qui emploie 40 000 personnes dans le monde, pour un chiffre d’affaires de 4,7 milliards de dollars en 2010.

L’Américain Mindspeed Technologies, spécialisé dans les semiconducteurs pour infrastructures télécoms, a annoncé fin juillet, à l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels, un plan de restructuration qui va conduire à une réduction de 15% de son effectif mondial.

Ce plan doit lui permettre de réduire ses coûts d’exploitation de 13 M$ sur une base annuelle. Mindspeed a réalisé un chiffre d’affaires de 35,5 M$ au deuxième trimestre (contre 42,2 M$ un an plus tôt) pour une perte nette de 6,9 M$. Pour le trimestre en cours, l’Américain vise une progression séquentielle de ses ventes de 0% à –6%.

Rappelons que Mindspeed a finalisé en février dernier le rachat du Britannique picoChip, spécialisé dans les semiconducteurs et les logiciels pour les femtostations de base. Le nouvel ensemble a l’ambition de devenir le leader des semiconducteurs pour les petites stations de bases pour les prochaines générations d’infrastructures de communications mobiles large bande, un marché évalué à 24 millions d’unités d’ici 2016, selon une étude de Mobile Experts. Le marché adressable de Mindspeed serait alors de 3 milliards de dollars d’ici 2016.

Le Japonais Toshiba va démarrer en octobre prochain une production de masse de diodes électroluminescentes (DELs) blanches sur une ligne de production sur tranches de 200 mm de diamètre qu’il construit sur un site de production de composants discrets dans le nord du Japon.

Toshiba va faire appel à une technologie GaN-sur-silicium développée avec Bridgelux. Destiné à des applications d’éclairage général et de rétroéclairage de téléviseurs, le marché des DELs blanches pourrait passer de 700 milliards de yens à 1000 milliards de yens à la fin de son exercice fiscal 2013 (de 9 à 12,7 milliards de dollars).

Le 9 août 2012, la Commission européenne a ouvert une enquête concernant des ententes présumées dans le secteur de la fourniture de systèmes de distribution électrique pour véhicules automobiles, également dénommés faisceaux de fils électriques, dans l’Espace économique européen (EEE) ; cette procédure s'inscrit dans le cadre d'un plus vaste effort d'enquête sur d'éventuelles ententes dans l'industrie automobile.

L’ouverture de la procédure signifie que la Commission va examiner l’affaire en cause de façon prioritaire mais ne préjuge pas de l’issue de l’enquête.

En février 2010, la Commission avait déjà procédé à des inspections dans les locaux de plusieurs producteurs de faisceaux de fils électriques.