Noël en surstock, Pâques en short …

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? Au troisième trimestre, les excédents de stocks dans la chaîne d’approvisionnement en semiconducteurs ont atteint 1,6 milliard de dollars, soit le double de ceux du trimestre précédent, selon les chiffres publiés hier par iSuppli. Le cabinet d’études américain parle d’un surstock quand le nombre de jours de stocks d’un trimestre dépasse la moyenne historique. Pour iSuppli, 89% de ce surstock se trouvait sur les étagères des fabricants de semiconducteurs (dont le nombre de jours de stocks a augmenté de 6% par rapport au 3e trimestre 2003) et marginalement chez les distributeurs, les sous-traitants et les clients OEM.

La mauvaise nouvelle, c’est que malgré les efforts des fabricants de puces de lever le pied sur leurs productions et de couper leurs investissement dans de nouvelles capacités de production, cet excédent de stock de désenfle pas. Il devrait encore représenter 1,5 milliard de dollars au 4e trimestre et continuer une baisse en pente douce en 2005. Certes, on est loin du surstock de 2,5 milliards de dollars du 3e trimestre 2002, mais cette incapacité à réduire les stocks en inquiétera plus d’un.

Pour renforcer ses capacités à fournir aux entreprises des services liés aux achats, IBM vient d’acquérir la société française KeyMRO, spécialisée dans les achats hors production. Celle-ci a été créée en février 2001 par Schneider Electric, Thomson et le chimiste Rhodia pour optimiser les achats hors production de ces trois groupes. KeyMRO prend en charge notamment les achats de matériels télécoms et informatiques, les services de maintenance et de réparation et, plus loin de nos préoccupations, les voyages d’affaires, les services de marketing et de publicité, etc. Selon IBM, qui n’a pas dévoilé le montant de l’acquisition, l’externalisation des achats hors production représente un marché émergeant de plusieurs milliards de dollars, tant en Europe qu’en Amérique du Nord. IBM compte optimiser l’expertise de KeyMRO avec ses propres méthodologies et technologies de conseil (traitement temps réel, outils de travail collaboratif, intégration de données, etc.).