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br> Connaissez-vous le taxiing ? Si vous répondez par la négative, c’est que vous n’avez pas assisté à la quatrième édition de la JTE (Journée Technique de l’Electronique) à Versailles le 5 juillet dernier, -une manifestation créée et organisée par les fournisseurs du Gixel-, ratant ainsi l’opportunité de rencontrer les acteurs d’un marché qui représentera bientôt 5 milliards de dollars par an.

Plus de 170 personnes (record battu !) ont ainsi assisté à la quatrième édition de la JTE au Palais des Congrès de Versailles, confirmant l’intérêt grandissant des ingénieurs et responsables de bureaux d’études, pour un événement purement technique qui permet de se rencontrer entre experts autour d’une thématique commune.

Cette édition était consacrée aux solutions électroniques pour le transport électrique. C’est dans ce cadre qu’a eu lieu la présentation d’Olivier Savin, directeur des programmes « green taxiing » du groupe Safran. « Le green taxiing, c’est l’invention de la marche arrière sur les avions en en motorisant les roues », a expliqué le spécialiste. Une fonction que l’on croyait opérationnelle depuis longtemps, mais en fait qui ne l’est pas encore faute de moyens techniques adaptés (il faut arracher 80 tonnes au sol en montant à 20 nœuds en 90 secondes) et d’une fiabilité du système qui doit être aussi rigoureuse que pour l’avion lui-même. D’ailleurs, Safran s’est associé à un spécialiste de l’électrique, l’Américain Honeywell, pour constituer une société commune à parts égale pour répondre à ce défi.

Actuellement en cours de développement, le système de green taxiing électrique utilisera le générateur électrique de l’APU (Auxiliary Power Unit) pour alimenter des moteurs au niveau des roues principales, permettant à l’avion de se déplacer au sol sans les moteurs principaux. Chacune des roues motrices sera équipée d’un actionneur électro-mécanique, tandis que l’électronique de puissance et l’électronique de commande donneront au pilote la maîtrise complète de la vitesse, de l’orientation et du freinage de l’avion au sol. A la clé d’importantes réduction des coûts au niveau de la consommation de carburant (le démarrage des réacteurs ne s’effectue qu’une fois que l’appareil est positionné sur la piste), de l’infrastructure au sol nécessaire au stationnement des avions et des coûts liés à l’usure des freins au carbone. Sans compter la réduction des émissions polluantes.

Honeywell et Safran ont pour objectif d’introduire ce système à compter de 2016 sur les avions neufs et en retrofit sur les avions en service (soit entre 8000 et 9000 appareils). Un marché de 5 milliards de dollars par an pourrait alors s’ouvrir à la société commune, qui n’est toutefois pas seule sur ce créneau. Pour la mise au point de leur système, Safran et Honeywell sont à la recherche de fournisseurs dans le domaine du câblage, de l’électronique de puissance et de l’électronique de commande des moteurs, etc. D’où l’intérêt d’une participation à la JTE (exposition de produits – conférences – rencontres face à face) pour tisser des liens.

Sur le même mode, les deux autres présentations centrales de la journée ont concerné les opportunités et enjeux du véhicule électrique par Patrick Bastard, directeur de l'électronique et des technologies avancées chez Renault, ainsi que les innovations du Léti sur les différentes couches des smart grids dédiées au transport électrique (technologies pour la puissance, stockage de l’énergie, communication, informations, sécurité) par Laurent Malier, directeur du Léti.

Forts de ces contacts de haut niveau, les organisateurs souhaitent réussir à convaincre un pour plusieurs grands acteurs du semiconducteurs de se joindre à eux pour la cinquième édition de la JTE en 2013.