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br> Les incertitudes qui pèsent sur la conjoncture macro-économique mondiale et des stocks qui ne se réduisent pas assez vite pour stimuler une nouvelle production de puces devraient conduire à une hausse de seulement 3,3% du marché mondial des semiconducteurs en 2012, à 323,2 milliards de dollars, selon IHS iSuppli.

Une faible croissance qui succèderait ainsi à une hausse de 1,25% en 2011, pour un marché qui a représenté 312,8 milliards de dollars l’an dernier. IHS iSuppli estime que la croissance du marché des semiconducteurs retrouvera un rythme plus enviable à partir de l’année prochaine : entre +6,6% et +7,9% entre 2013 et 2015 pour un marché qui atteindrait alors 397,7 milliards de dollars.

IHS iSuppli croit ainsi que la demande en semiconducteurs restera en deçà de la normale jusqu’au second trimestre 2012 et que le taux d’utilisation des capacités de production ne se redressera pas avant la mi-2012. Beaucoup d’investissements pour améliorer la productivité des usines de semiconducteurs devraient ainsi être repoussés en 2013, commente la société d’études.

Tous les semiconducteurs ne seront pas logés à la même enseigne. Tout d’abord, IHS iSuppli estime que les fondeurs s’en sortiront mieux que les IDMs (fabricants de semiconducteurs intégrés). Ensuite, les fabricants de mémoires seront à la peine, tandis que les fournisseurs de semiconducteurs pour télécoms mobiles seront les mieux lotis. Dans les mémoires, IHS iSuppli estime que le marché des Drams reculera de 16,1% cette année, après avoir plongé de 26,8% en 2011. Dans les flash NAND, les augmentations des capacités de production décidées l’an passé pour répondre à la demande des smartphones et des tablettes rendront ce secteur moins lucratif cette année.

Le gouvernement annonce la sélection de deux nouveaux Instituts de Recherche Technologique (IRT) dans le secteur du numérique ; ces deux projets, -l’un en région parisienne, l’autre en Bretagne-, vont recevoir des dotations du programme d’investissements d’avenir pour un montant total de 467 millions d’euros.

Dotée de 2 milliards d’euros, l’action « IRT » du programme d’investissements d’avenir, dont la gestion a été confiée à l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), vise à contribuer à une coopération plus efficace entre recherche académique et industriels dans des secteurs clés et remédier ainsi à une des principales faiblesses du système français de recherche et d’innovation : la France qui dispose d’une recherche publique au plus haut niveau, ne parvient pas suffisamment à transformer cette excellence académique en potentiel de croissance. Les IRT associent au sein de nouvelles entités de recherche technologique des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, des grands groupes et des PME pour produire davantage d’innovations.

L’IRT SystemX, situé à Saclay, est dédié à l’ingénierie numérique des systèmes. Cette fondation de coopération scientifique va développer des briques technologiques permettant de piloter les systèmes complexes dont de nombreux secteurs auront besoin dans les années qui viennent : réseaux multimodaux de transports, réseaux intelligents d’énergie, systèmes de traitement de données pour la sécurité.

SystemX couronne le travail de coopération engagé depuis plusieurs années par les industriels privés et les établissements publics de recherche du plateau de Saclay (Essonne), 1er site français de sciences et technologies de l’information et de la communication (STIC). Un montant de 336 M€ sera affecté à SystemX, constitué d’une dotation non consommable de 290 millions d’euros et d’une dotation consommable de 46 millions d’euros.

L’IRT B-COM est dédié aux réseaux et aux contenus de l’Internet du futur. Cette fondation de coopération scientifique couvrira à la fois les aspects liés aux réseaux (convergence entre réseaux fixes et mobiles) et ceux liés aux contenus (réalité virtuelle, réalité augmentée), avec des applications dans le domaine de la santé (imagerie multi-modalité, télémédecine).

Situé principalement à Rennes (Ille-et-Vilaine) avec des sites secondaires à Brest (Finistère) et Lannion (Côtes-d’Armor), B-COM vient renforcer l’excellence bretonne en matière de numérique et de télécommunications puisque la Bretagne concentre un tiers de la R&D française dans le domaine des STIC. B-COM bénéficiera d’une dotation totale de 131 millions d’euros, dont 100 millions d’euros en dotation non consommable et 31 millions d’euros en dotation consommable.

Ces deux projets viennent s’ajouter aux six IRT déjà lauréats et dont la sélection avait été annoncée le 9 mai 2011 :
· IRT AESE (l’aéronautique, l’espace et les systèmes embarqués),
· IRT Jules Verne (les matériaux composites),
· IRT Lyon Biotech (l’infectiologie),
· IRT M2P (les matériaux, la métallurgie et les procédés),
. IRT Nanoelec (la nano-électronique),
. IRT Railenium (les infrastructures ferroviaires).

Pour le quatrième trimestre 2011, le fabricant coréen d’écrans plats LG Display vient de publier un chiffre d’affaires trimestriel de 6610 milliards de wons (5,9 milliards de dollars), en hausse de 5% en trois mois et de 2% sur un an ; en surface d’écrans LCD livrée, ses ventes ont progressé séquentiellement au quatrième trimestre de 4%, à 8,41 millions de m2, mais le prix moyen du mètre-carré de LCD vendu par LG a à nouveau baissé, passant de 747 dollars au deuxième trimestre, à 705 dollars au troisième trimestre et 684 dollars au quatrième trimestre.

En augmentant ses ventes, le Coréen, qui estime avoir gagné des parts de marché, a également réduit ses pertes. Il affiche ainsi une perte nette trimestrielle de 6 milliards de wons (5,3 M$), contre une perte de 688 milliards trois mois plus tôt et de 268 milliards au quatrième trimestre 2010.

En valeur, son chiffre d’affaires par applications se décompose comme suit : LCD pour téléviseurs (47%), pour moniteurs (20%), pour PC portables (13%), pour smartbooks (9%) et pour autres terminaux mobiles (11%).

Sur l’ensemble de 2011, le chiffre d’affaires de LG Display a été à peu près stable, à 24 291 milliards de wons (21,6 milliards de dollars).

Pour le trimestre en cours, LG s’attend à une stabilité de ses livraisons en volume par rapport au quatrième trimestre 2011, ainsi qu’à une stabilisation des prix pour les LCD. Le Coréen explique en effet que ses clients vont devoir regarnir leurs stocks. Pour autant, LG Display ne se prononce pas sur une poursuite de la hausse de la demande dans un contexte macro-économique mondial dégradé.

Le fabricant de semiconducteurs japonais Renesas Electronics vient d’annoncer son retrait du marché des circuits d’affichage pour écrans LCD de grande taille à partir du 31 mars prochain (les productions en cours seront poursuivies jusqu’à fin mars 2013) ; cette décision stratégique ne concerne pas les circuits de commande pour petits et moyens LCD qui restent au catalogue du fabricant nippon.

Concernant les circuits de commande pour grands LCD, le ralentissement de la croissance du marché des LCD pour téléviseurs et la chute des prix ont conduit Renesas dans l’impossibilité de restaurer la profitabilité de l’activité à court terme, malgré une réduction de ses coûts de production dans ce domaine.

Parallèlement, Renesas, qui publie un chiffre d’affaires trimestriel de 222,9 milliards de yens pour une perte nette de 2,4 milliards, révise à la baisse ses prévisions annuelles pour l’exercice qui prendra fin le 31 mars. Le Japonais table désormais sur un CA annuel de 885 milliards de yens (11,6 milliards de dollars), contre une prévision précédent de 968 milliards et un CA de 1137,9 milliards lors de l’exercice précédent. Sa perte nette devrait atteindre 57 milliards de yens (747 M$), contre 115 milliards lors de l’exercice précédent.

Spécialisé dans le développement de cœurs de microprocesseurs qui équipent notamment bon nombre de tablettes et de smartphones, le Britannique ARM vient de publier pour 2011 un chiffre d’affaires annuel de 785 M$, en hausse de 24% par rapport à 2010 (+21%, à 491,8 M£ en livres sterling) ; lors du quatrième trimestre, ses ventes ont progressé sur un an de 21%, à 217 M$ (+21%, à 137,8 M£).

L’an passé, le bénéfice imposable annuel du Britannique a progressé de 37%, à 229,7 M£.
Etant donné ses revenus de licences élevés pour le quatrième trimestre et la baisse séquentielle de 10% des ventes de semiconducteurs au quatrième trimestre, ARM estime que ses revenus atteindront environ 200 M$ au premier trimestre 2012. Pour l’ensemble de 2012, si la situation macro-économique ne se détériore pas de façon significative, le Britannique estime être en mesure de réaliser un chiffre d’affaires de l’ordre de 860 M$.

Fin décembre, ARM employait 2116 personnes dans le monde (soit 227 de plus qu’au début 2011), dont 870 personnes au Royaume-Uni, 555 aux Etats-Unis, 246 en Europe continentale, 306 en Inde et 139 dans la zone Asie-Pacifique.