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br> Les ventes mondiales de semiconducteurs ont représenté en août 24,3 milliards de dollars, en hausse de 0,1% par rapport à juillet 2012 et en baisse de 3,2% par rapport à août 2011, selon le WSTS ; sur les huit premiers mois de l’année, le marché mondial des semiconducteurs accuse ainsi un retard de 4,6%, à 189,46 milliards de dollars, par rapport à janvier-août 2011.

« Les ventes mondiales de semiconducteurs ont réussi à se maintenir au cours des derniers mois en dépit de fortes turbulences macroéconomiques, mais ces difficultés ont entravé notre croissance », déplore Brian Toohey, président de la SIA, l’association américaine de l’industrie des semiconducteurs. La SIA compte sur l’élection présidentielle américaine pour relancer une politique industrielle favorable à l’innovation pour accélérer le redressement du pays.

Par régions, les ventes du mois d’août, exprimées en dollars, ont progressé séquentiellement de 1% au Japon et sur le continent américain, elles ont été stables dans la zone Asie Pacifique, et ont reculé de 1,9% en Europe, à 2,77 milliards de dollars. Par rapport à août 2011, elles sont en recul dans toutes les régions du monde : -9,8% en Europe, -8,6% en Amériques, -0,7% en Asie-Pacifique, -0,3% au Japon. A cette heure, les statistiques mensuelles du WSTS exprimées en euros par l’ESIA n’ont pas encore été publiées.

Renesas Electronics annonce ce matin que 7511 salariés ont souscrit à son programme incitatif de retraite anticipée, lui permettant ainsi de réduire son effectif mondial d’environ 17% d’ici à la fin du mois.

Les candidats au départ anticipé sont donc bien plus nombreux que ne l’avait imaginé l’entreprise qui tablait jusqu’ici sur un peu plus de 5000 personnes. Mais l’entreprise japonaise assure que ces départs auront un impact limité sur ses opérations de ventes et de production.

Ce programme va coûter à l’entreprise 85 milliards de yens (843 millions d’euros) qui seront comptabilisés comme perte exceptionnelle lors de son deuxième trimestre fiscal qui vient de s’achever fin septembre. Cette réduction d’effectif permet à l’entreprise de réduire sa masse salariale de 54 milliards de yens (536 M€) sur une base annuelle.

Renesas souligne que les résultats de ce programme de retraite anticipée vont l’amener prochainement à revoir ses prévisions annuelles pour l’exercice en cours. Pour son exercice fiscal clos fin mars 2013, Renesas comptait jusqu’ici enregistrer une perte nette de 150 milliards de yens (1,9 milliard de dollars), pour un chiffre d’affaires de 868 milliards de yens (11 milliards de dollars). Lors de l’exercice clos fin mars, Renesas avait réalisé un chiffre d’affaires annuel de 883,1 milliards de yens, -dont 786 milliards pour les seuls semiconducteurs-, contre un CA de 1137,9 milliards lors de l’exercice précédent, soit un recul de 22%, pour une perte d’exploitation de 56,8 milliards de yens et une perte nette de 62,6 milliards.

Rappelons que ces derniers jours, Renesas a annoncé l’obtention de 97 milliards de yens (967 millions d’euros) de financement de ses actionnaires et de nouveaux prêts bancaires ; NEC, Hitachi et Mitsubishi apportent ainsi 49,5 milliards de yens au fabricant nippon, tandis que quatre banques japonaises lui accordent un nouveau prêt de 47,5 milliards de yens. Par ailleurs, Renesas a également pu renégocier un prêt à court terme de 161,09 milliards de yens, en un prêt à long terme du même montant, de façon à « stabiliser sa base financière nécessaire pour accélérer sa réforme structurelle ».

Pour peser sur le cours des négociations à l’approche du Conseil européen extraordinaire des 22 et 23 novembre 2012 qui sera consacré au cadre financier pluriannuel 2014-2020, la Commission européenne réitère son projet d’ investir 50 milliards d’euros dans les infrastructures stratégiques dans les secteurs des transports, de l’énergie et de l’Internet.

Lors d’une conférence de haut niveau qui vient de se tenir à Bruxelles, des dirigeants de grandes entreprises et des décideurs politiques ont apporté leur soutien la création d’un «mécanisme pour l’interconnexion en Europe», tel que proposé par la Commission européenne au titre du prochain cadre financier pluriannuel 2014-2020.

Rappelons que ce plan avait été exposé en octobre 2011 (voir notre article). Il prévoit une enveloppe de près de 9,2 milliards d’euros pour soutenir les investissements dans les réseaux à haut débit rapides et très rapides et dans les services numériques paneuropéens. Ce mécanisme doit attirer d'autres fonds privés et publics ; la Commission estime que le financement de l'infrastructure de réseau pourrait susciter des investissements d'une valeur supérieure à 50 milliards d’euros.

Les objectifs figurant dans la stratégie numérique pour l'Europe sont une connexion à un débit minimal de 30 Mbit/s pour tous, avec une proportion de foyers européens disposant d'abonnements offrant un débit supérieur à 100 Mbit/s au moins égale à 50%.

Discours des principaux intervenants.

Selon l’AFP, le tribunal de commerce de Nanterre, qui avait fixé une date butoir au 1er octobre, n’a reçu à ce jour aucune offre formelle de reprise pour le site de Technicolor d’Angers, l’usine ayant été placée en redressement judiciaire en juin dernier ; le Tribunal doit se prononcer le 11 octobre prochain sur l’avenir du site qui emploie 350 personnes.

Si aucune offre n’est déposée d’ici là, la liquidation semble inévitable. Pourtant, la presse locale tablait début septembre sur les des projets de reprise émanant des sous-traitants Eolane et Minerva (voir notre article). Mais les repreneurs potentiels semblent vouloir s’assurer d’un plan de charge transitoire de l’usine, le temps de développer leur propre clientèle sur le site. A suivre.