Agilent Technologies va se transformer en deux sociétés distinctes, chacune devant être plus à même de déployer sa stratégie de croissance : la première, qui conservera le nom d’Agilent rassemblera les activités de l’Américain dans l’instrumentation pour les sciences du vivant, le diagnostic médical et l’analyse chimique (3,9 milliards de dollars de CA), la seconde, -dont le nom reste à trouver-, sera focalisée uniquement sur le test et mesure en électronique (2,9 milliards de dollars de CA). La séparation doit être effective d’ici fin 2014 …

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La nouvelle entité pour le test et mesure en électronique, que par commodité nous appellerons EM Company, devrait réaliser pour son exercice fiscal 2013 un chiffre d’affaires de 2,9 milliards de dollars, avec une marge d’exploitation de 19%. Premier fournisseur mondial d’équipements de test et mesure pour l’électronique, EM Group réalise 17% de ses ventes en Europe, 37% sur le continent américain et 46% en Asie.

Selon Agilent, EM Company s’adresse à un marché mondial de 13 milliards de dollars, dont la croissance annuelle moyenne sur le long terme est de 3% à 4%. EM Group revendique le rang de premier fournisseur mondial en test et mesure sur les trois segments de ce marché : les télécommunications ; l’industriel, l’informatique et les semiconducteurs ; et enfin la défense et l’aéronautique. Le marché du test et mesure en télécoms représente 4 milliards de dollars et croît en moyenne de 4% à 6% par an ; celui de l’industriel, de l’informatique et des semiconducteurs représente 6 milliards et progresse en moyenne de 3% à 5% par an ; enfin, celui du test et mesure pour le militaire et l’aéronautique représente 3 milliards de dollars par an, avec une croissance faible, voire nulle.

EM Company, qui sera placée sous l’autorité de Ron Nersesian, emploie 9500 personnes dans le monde.

La séparation d’Agilent en deux entreprises indépendantes s’effectuera en distribuant aux actionnaires du groupe des actions d’EM Company.

Présentation du projet de séparation d’Agilent

A l’occasion de l’actualisation de ses prévisions de marché pour les investissements des fabricants de semiconducteurs, Gartner souligne que la production mondiale en équipements électroniques devrait croître de 2,5% cette année, à 1512 milliards de dollars, avant de progresser de 4,2% en 2014. Parallèlement, la consommation mondiale de semiconducteurs, qui a flanché de 2,6% en 2012, devrait croître de 5,2% cette année, à 315,4 milliards de dollars, puis de 5,6% en 2014 …

Ce contexte relativement positif explique l’optimisme de Gartner qui prévoit que les investissements des fabricants de semiconducteurs se ressaisiront de +14,1% en 2014, à 62,5 milliards de dollars, après un recul estimé à -6,8% pour 2013. Pour les seules dépenses en équipements de production de semiconducteurs, cela se traduit par une croissance de 15,8% l’an prochain, à 40,1 milliards de dollars, après un décrochage de 8,5% cette année, à 34,6 milliards.

Gartner estime en effet que le mauvais premier trimestre pour les ventes de semiconducteurs a freiné les ardeurs d’investissements des fabricants de puces et pointe également la faiblesse de la demande dans les téléphones mobiles qui a pénalisé les ventes d’équipements pour la fabrication en technologie 28 nm au troisième trimestre.

Pour autant, la situation devrait s’améliorer au cours des prochains mois. Globalement, le taux d’utilisation des capacités de production des fabricants de semiconducteurs, qui se situait entre 75% et 80% au premier semestre, devrait grimper aux alentours de 85% à partir de début 2014. Pour les circuits les plus avancés, ce taux devrait atteindre de l’ordre de 90% à la fin de l’année, une situation propice au déclenchement des investissements.

Le mois d’août a été difficile pour les fabricants de machines pour la production de semiconducteurs. Pour les équipements américains, commandes et facturations ont reculé en un mois et sur un an. SEMI se console en espérant que les fondeurs et les fabricants de mémoires flash NAND tireront les investissements pour la fin de l’année et en 2014 (un optimisme partagé par Gartner). Pour les machines japonaises, les commandes ont progressé moins vite que les facturations en juillet …

Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,06 milliard de dollars en août 2013, soit 11,9% de moins qu’en juillet 2013, et 2,7% de moins qu’en août 2012. Les facturations ont pour leur part reculé de 10,1% en un mois, à 1080 M$, et ont été inférieures de 18,7% à celles d’août 2012. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est descendu à 0,98 en août, contre 1,00 en juillet, 1,10 en juin, 1,08 en mai, 1,08 en avril, et 1,11 en mars 2013.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 95,652 milliards de yens en août (968 M$), en hausse de 3% par rapport à juillet 2013, et supérieures de 39,9% à celles d’août 2012. Les facturations ont, pour leur part, augmenté de 5,4% en un mois, à 82,11 milliards de yens (831 M$) et ont été inférieures de 11,6% à celles d’août 2012. Le book-to-bill japonais a reculé à 1,16 en août, contre 1,19 en juillet, 1,40 en juin, 1,17 en mai, 1,11 en avril et 0,96 en mars 2013.

Spécialisé dans les équipements de dépôts de couches minces, l’Américain Veeco va investir jusqu’à 185 millions de dollars pour racheter une start-up qui a développé un équipement de dépôt de couches atomiques pour la fabrication d’écrans Oled flexibles pour téléphones mobiles. C’est l’une des applications possibles de la technologie FAST-ALD (pour Fast Array Scanning Atomic Layer Deposition) développée par Synos Technology, une start-up californienne qui emploie 50 personnes aux Etats-Unis et en Corée …

Alors que la technologie conventionnelle de dépôt de couches atomiques est lente, coûteuse et limitée à la taille de la chambre du réacteur de dépôt, la technologie de Synos permettrait de déposer des couches minces à moins de 100°C, dix fois plus rapidement que les méthodes traditionnelles et sur des surfaces sans limitation de dimensions.

La première ligne pilote qui fait appel à la technologie de Synos vient d’être installée et la production doit démarrer début 2014. Veeco estime qu’à court terme, le marché adressé par Synos pour la fabrication d’écrans organiques flexibles pour téléphones mobiles pourrait atteindre 400 millions de dollars. Selon IHS iSuppli, le marché des afficheurs Oled flexibles pourrait passer de 21 M$ en 2013, à 12 milliards de dollars en 2020. Veeco souligne également que la technologie de dépôt de Synos pourrait être utilisée dans bien d’autres domaines : afficheurs Oled de grande taille pour téléviseurs, éclairage, photovoltaïque, accumulateurs, etc.

Le prix initial du rachat est de 70 M$ et pourra grimper jusqu’à 185 M$ en fonction des performances futures réalisées par Synos. Veeco développe des équipements de dépôts (MOCVD, MBE, par faisceaux d’ions, etc.) pour la fabrication des DEL, des composants de puissance, des disques durs, des mems et des circuits intégrés pour le sans fil.

La Direction générale de l'armement (DGA) a pris livraison du premier exemplaire de la quatrième tranche de production du programme Rafale. Les 60 avions de cette tranche de production sont tous équipés en série de capteurs nouvelle génération, à savoir du radar RBE2 AESA à antenne active, du détecteur départ missile nouvelle génération (DDM NG) et de l’optronique secteur frontal "Identification et Télémétrie". L’avion est le 121e Rafale de série livré …

Le Rafale est le premier avion de combat européen en service à bénéficier de la technologie AESA (Active Electronically Scanned Array), qui permet d’améliorer significativement sa portée de détection. C’est l’aboutissement de plus de 10 ans d’efforts de R&D sur les antennes actives.

A ce jour, 180 avions de série ont été commandés par la DGA et 121 appareils livrés dans ses 3 versions : à savoir 38 monoplace embarqué « M » pour la Marine, 39 biplace « B » et 44 monoplace « C » pour l’armée de l’Air.

Les principaux industriels assurant la réalisation du Rafale sont Dassault Aviation, Thales, Safran et MBDA.