On le supputait depuis des mois et c’est officiel depuis ce midi : le fondeur Globalfoundries a trouvé un accord avec IBM pour reprendre l’activité d’IBM Microelectronics : non seulement les usines, maïs également la propriété intellectuelle et les technologies liées à l’activité semiconducteurs d’IBM, ainsi que les équipes de développement technologique et les équipes commerciales d’IBM Microelectronics, division qui a représenté un chiffre d’affaires de 1,4 milliard de dollars en 2013. Cerise sur le gâteau, IBM va verser 1,5 milliard de dollars sur trois au fondeur pour qu’il reprenne cette activité déficitaire …

publicité

Globalfoundries devient également le fournisseur exclusif d’IBM pour les processeurs pour serveurs en technologies 22 nm, 14 nm et 10 nm pour les dix prochaines années.

Pour autant, IBM n’abandonne pas la recherche fondamentale dans les semiconducteurs pour soutenir l’innovation et les futurs développements de ses systèmes informatiques afin de faire face aux grandes tendances (cloud, mobile, analyse du big data, sécurité notamment). Big Blue a ainsi confirmé son programme de R&D de 3 milliards de dollars sur cinq ans concernant la recherche de technologies de semiconducteurs (voir notre article).

Globalfoundries aura d’ailleurs un accès privilégié aux résultats de ces recherches dans le cadre de sa collaboration avec IBM et le CNSE (Colleges of Nanoscale Science and Engineering) à Albany, dans l’état de New-York.

Globalfoundries va ainsi hériter de milliers de brevets appartenant à IBM, ce qui fait du fondeur le propriétaire de l’un des portefeuilles de brevets dans les semiconducteurs parmi les plus importants au monde. Dans ce cadre, le fondeur va pouvoir également développer des services de fonderie dans le domaine de la RF et des technologies d’Asic.

Côté usines, Globalfoundries reprend les usines d’IBM à East Fishkill, New York et Essex Junction, Vermont. L’essentiel du personnel sera repris, à l’exception d’une équipe pour les semiconducteurs pour serveurs qui reste chez IBM.

Globalfoundries va ainsi accroître encore un peu plus son implantation aux Etats-Unis. Le fondeur a un plan d’investissement de l’ordre de 10 milliards de dollars pour 2014-2015, dont l’essentiel sera investi dans l’Etat de NewYork, où il construit une nouvelle usine. Depuis 2009, le fondeur y aura créé 3000 emplois directs et des milliers d’emplois indirects supplémentaires.

Pour IBM, ce désengagement le conduit à une comptabiliser une perte exceptionnelle de 4,7 milliards de dollars (3,3 milliards après impôts), liée à une dépréciation d’actifs et au versement de 1,5 milliards de dollars à Globalfoundries. IBM indique également que sa division IBM Microelectronics a enregistré une perte d’exploitation de 100 millions de dollars au troisième trimestre 2014, soit un montant identique à la perte du troisième trimestre 2013.

Selon Gartner, le marché mondial des équipements pour SC devrait progresser de 17,1% cette année, à 39,16 milliards de dollars. Globalement, les investissements des fabricants de semiconducteurs dans de nouveaux équipements et de nouvelles installations devraient ainsi progresser de 11,4% en 2014, à 57,8 milliards de dollars …

Gartner a ainsi relevé de 7,1 points sa prévision des investissements globaux, en raison notamment de l’annonce par Samsung d’un projet de construction d’une usine de 14 milliards de dollars.

Tous les fabricants ne seront pas logés à la même enseigne. Les investissements des fondeurs devraient en effet progresser de 4,5% cette année, tandis que ceux des fabricants verticalement intégrés (IDMs) de circuits logiques devraient reculer de 0,3%. Les investissements des fabricants de mémoires devraient pour leur part progresser de 40% cette année. Portés par une conjoncture favorable en matière de prix des mémoires, ces fabricants en profitent en effet pour investir dans leurs usines. La sous-capacité de production actuelle dans les Drams devrait néanmoins perdurer en 2015, puis conduire à une surcapacité de production en 2016, prévient Gartner. Les investissements programmés des fabricants coréens de Drams (Samsung et Hynix) devraient en effet conduire à une augmentation des capacités de production en nombre de bits de 36% d’ici à 2016.

Globalement, les investissements en équipements de production de traitement de la tranche devraient croître de 17,6% cette année, à 32,1 milliards de dollars, puis de 10,7% en 2015. Ceux pour les équipements d’assemblage et de packaging devraient croître de 12,7% cette année, à 3,2 milliards de dollars, puis de 12,3% en 2015. Ceux pour les équipements de test devraient croître de 16,8% cette année, à 2,1 milliards de dollars, puis de 13,1% en 2015.

Investissements des fabricants de semiconducteurs

La GSMA annonce la publication de directives pour le marché de l’Internet des Objets (IoT), qui précisent la manière dont les appareils et les applications devraient communiquer via les réseaux mobiles, garantissant une performance optimale et contribuant au développement de l’IoT. Ce rapport, intitulé « IoT Device Connection Efficiency Guidelines », a reçu le soutien des principaux opérateurs de téléphonie mobile comme AT&T, China Mobile, China Telecom, China Unicom, Deutsche Telekom, Orange, NTT Docomo, Telefónica, ainsi que de partenaires d'écosystème comme Sierra Wireless et Jasper …

Le rapport vise à soutenir les développeurs d’appareils et d’applications à mesure que se développe le marché de l’IoT. Les directives incluent un certain nombre de domaines de pratiques exemplaires comme l’agrégation de données dans les appareils, l’accès réseau asynchrone, l’évolutivité des applications ainsi que des conseils sur la manière de gérer le trafic de signalisation de cartes SIM désactivées ou dont l’abonnement est terminé.

« La croissance de l’Internet des Objets apporte avec elle un certain nombre de problèmes comme l’augmentation du nombre d’appareils M2M connectés et la forte demande qu’ils placeront sur les réseaux mobiles. Il est impératif que le marché de l’IoT se développe en ayant mis en place les bonnes normes et des pratiques exemplaires, réduisant les pressions inutiles sur les réseaux de téléphonie mobile à travers le monde et permettant à l’Internet des Objets de croître sans entrave », a expliqué Alex Sinclair, Directeur de la technologie à la GSMA.

Selon GSMA Intelligence, le nombre total de connexions mobiles devrait être de 7,4 milliards en 2014 et atteindre 10 milliards d’ici 2020. Les directives doivent aider les développeurs d’appareils et d’applications pour l’IoT à élargir le nombre d’appareils se connectant aux réseaux mobiles, tout en évitant les coupures de service et en garantissant une performance optimale qui permettra au final au marché de s’adapter dans un éventail diversifié de secteurs tels que l’automobile, les transport, les services publiques et la santé.

En plus des directives annoncées aujourd’hui, la GSMA entreprend également un projet visant à développer un ensemble commun de tests d’acceptation pour les appareils et applications pour l’IoT afin de s’assurer que des pratiques exemplaires soient suivies. Le projet établira un ensemble unique et standard de tests d’efficacité des connexions pour les appareils et applications pour l’IoT, permettant aux acteurs dans toute l’industrie de mettre au point et de déployer des services pour l’IoT en toute confiance.

Téléchargez le rapport « IoT Device Connection Efficiency Guidelines » et notamment les recommandations pour les fabricants de composants.


La GSMA représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile à travers le monde. Présente dans plus de 220 pays, la GSMA rassemble près de 800 opérateurs de téléphonie mobile dans le monde, ainsi que 250 sociétés dans l'écosystème mobile élargi, dont des fabricants de téléphones, des éditeurs de logiciels, des fournisseurs d'équipement, des sociétés Internet et des organismes dans les secteurs des services financiers, de la santé, des médias, des transports et des services publics.

Selon IDC, le marché des systèmes intelligents devrait passer de 1,4 milliard à 2,2 milliards d’unités entre 2014 et 2019, pour un marché qui passerait alors de 755 milliards de dollars, à plus de 1000 milliards de dollars. Le cabinet d’études définit ces systèmes intelligents comme faisant appel à un microprocesseur, une solution de connectivité et un système d’exploitation de haut niveau, mais exclut les terminaux traditionnels (PC, téléphones, serveurs et tablettes) …

Selon l’étude, ces systèmes représenteront plus d’un quart du marché total des systèmes qui combinent intelligence et systèmes embarqués (8,5 milliards d’unités en 2019).

Parmi les principaux segments du marché des systèmes intelligents, IDC distingue les systèmes d’aide à la conduite et ceux dédiés à la gestion de la consommation dans le domaine du transport, les dispositifs que l’on porte sur soi (wearables) et les systèmes d’éclairage résidentiel pour le secteur grand public, les systèmes de pathologie numérique et de métrologie virtuelle dans le secteur de la santé, et les passerelles spécifiques à un secteur industriel dans l’industrie.

Caroline Laurent a été nommée directrice de la stratégie de la Direction générale de l’armement (DGA). Elle prendra ses fonctions le 1er décembre prochain, date à laquelle elle sera élevée aux rang et appellation d’ingénieure générale hors classe de l’armement (4 étoiles). Depuis 2011, elle dirige l’unité de management « Espace et Systèmes d’Information Opérationnels» …

Elle pilote à ce titre une équipe de 450 personnes et conduit toutes les opérations d'armement et les études amont relatives à la maîtrise de l'Information, les capteurs spatiaux de renseignement, les systèmes de télécommunications et de commandement.

Caroline Laurent est diplômée de l’Ecole polytechnique (promotion 1982), de l’Ecole nationale supérieure de l’aéronautique et de l’espace (1987) et ancienne auditrice du Centre des hautes études de l’armement (2004-2005).

Dès la fin de ses études, elle intègre en 1987 la direction des Missiles et de l’Espace de la DGA où elle occupe successivement des postes de management de projets techniques, de recherche dans les domaines satellitaire, océanographique et reconnaissance spatiale.
En 1994 et 1995 elle participe à l’élaboration de la politique spatiale française et elle est responsable des programmes de recherche dans le spatial pour le ministère de l’Industrie.
En 2001 Caroline Laurent prend la direction du programme de télécommunications militaires Syracuse. De 2007 à 2011 elle dirige l’unité de management de l’ensemble des programmes aéronautiques : avions de transport, de mission, de formation ainsi que les avions de chasse en service, et représente la France au comité directeur international du programme A400M.

Nouvelle phase de turbulences pour AMD : après avoir changé de CEO en début de mois, une semaine avant la publication de ses résultats trimestriels, le fabricant américain de semiconducteurs annonce cette fois-ci un plan de restructuration qui va conduire à une réduction d’effectif de 7% …

C’est donc à Lisa Su, fraîchement nommée à la tête de l’entreprise, qu’a incombé l’annonce de cette restructuration, pour cause de mauvais résultats dans la branche « computing and graphics » (processeurs pour PC et circuits graphiques), alors que la division « entreprises, embarqué et semi-custom » se porte bien (+6% en trois mois ; +21% sur un an). La division « computing and graphics » a en effet vu ses ventes trimestrielles reculer de 6% en trois mois et de 16% sur un an. L’essentiel de la réduction d’effectif devrait intervenir avant la fin de l’année.

Globalement, AMD a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel de 1,43 milliard de dollars, contre 1,44 milliard lors du trimestre précédent et 1,46 milliard un an plus tôt, pour un bénéfice net de 17 M$, contre une perte de 36 M$ au deuxième trimestre 2014 et un bénéfice de 48 M$ au troisième trimestre 2013.

Pour le quatrième trimestre, AMD anticipe un chiffre d’affaires en baisse séquentielle de 13% (+/- 3%).