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br> Les prises de commandes en Europe dans la distribution de composants électroniques ont reculé de 7% au quatrième trimestre par rapport au 3e trimestre 2010, selon les statistiques trimestrielles de l’IDEA, l’association internationale des distributeurs en électronique ; elles sont néanmoins supérieures de 19% à celles du quatrième trimestre 2009, dont +18% dans les semiconducteurs, +22% dans les passifs et +20% dans les composants électromécaniques et autres.

Au quatrième trimestre, les facturations sur le marché européen de la distribution de composants électroniques ont, pour leur part, reculé de 4% par rapport au troisième trimestre, mais restent supérieures de 37% par rapport à celles du quatrième trimestre 2009 : +43% dans les semiconducteurs, +31% dans les passifs et +22% dans les composants électromécaniques et autres.

Le book-to-bill de la profession (rapport commandes sur facturations) est descendu à 1,07, contre 1,13 au troisième trimestre.

« Actuellement, la demande en composants électroniques reste forte, mais le niveau de stocks dans l’ensemble de la chaîne logistique reste inférieur de 10% à 15% à la normale ; même si la disponibilité des composants s’est nettement améliorée avec des délias de livraison chez les fabricants de composants qui devraient se normaliser autour de 8 à 10 semaines, un retour pour les clients à la situation d’avant la pénurie n’est pas pour tout de suite », commente François Kurek, président du SPDEI, organisation professionnelle partie prenante de l’IDEA. Il prévoit un premier trimestre séquentiellement stable pour les distributeurs européens, suivi d’une croissance modeste pour les trois derniers trimestres de 2011.

Au passage, François Kurek évalue à 935 millions d’euros, la taille du marché français de la distribution pour 2010, un montant un peu supérieur à celui qu’il avait indiqué en novembre dernier lors des Trophées du SPDEI (voir notre article).

Les statistiques de l’IDEA proviennent des données fournies par les associations de distributeurs en France (SPDEI), Allemagne, Grande-Bretagne, Italie et pays nordiques, associations qui représentent 73% de l’activité de distribution dans leurs pays respectifs et plus de 100 distributeurs individuels.

Tout en décélérant, le marché de la distribution européenne de semiconducteurs a poursuivi sur sa lancée au quatrième trimestre, affichant une hausse de 49,8%, à 1,47 milliard d’euros, par rapport au quatrième trimestre 2009, permettant une croissance sur l’ensemble de 2010 de 53,6%, à un record de 5,9 milliards d’euros ; mais les ventes reculent de 5,7% par rapport au trimestre précédent (1560 M€), selon la DMASS, Distributors’ and Manufacturers’ Association of Semiconductor Specialists.

Pour l’organisation professionnelle, qui, rappelons-le, ne prend en compte que les semiconducteurs hors composants pour PC, le marché européen de la distribution de semiconducteurs a non seulement effacé les effets de la crise de 2008/2099, mais a même dépassé d’environ 15% le précédent record de ventes de 2007.

Par rapport à 2009, la progression des ventes pour l’ensemble de 2010 diffère grandement suivant les pays. Si le marché de l’Europe de l’Est a crû de 84,3%, à 730 millions d’euros, le marché espagnol n’a progressé que de 26%. Le marché français de la distribution de semiconducteurs a, quant à lui, progressé de « seulement » 39,6%, à 450 M€. L’Allemagne progresse de 56,4% pour atteindre 2 milliards d’euros. La Grande-Bretagne et l’Irlande ont fait moins bien que la moyenne européenne pour représenter un marché de 503 M€ en 2010. L’Italie a vu sa consommation de semiconducteurs via la distribution atteindre un montant de 617 M€, supérieur à celui du marché scandinave (502 M€).

Par types de produits, les plus fortes croissances en 2010 ont concerné les capteurs (+68%), la puissance (+66%), les circuits logiques programmables (+62%° et le circuits analogiques (+58%).

Fondée en 1989, la DMASS compte à ce jour 35 membres actifs (dont, pour les distributeurs, Anglia, Arrow, Avnet et ses filiales, dont Silica, Avnet Memec, Avnet SCS, EBV Elektronik, Future Electronics, MSC Gleichmann et Rutronik) et représente, suivant les pays, entre 80% et 85% du marché européen de la distribution.

Racheté en 2006 pour la bagatelle de 17,6 milliards de dollars par les fonds privés d’investissement Blackstone Group, Carlyle Group, Permira Funds et Texas Pacific Group, le fabricant de semiconducteurs américain Freescale Semiconductors a effectué les démarches pour faire son retour en Bourse ; l’ambition de ses actionnaires est de lever 1,15 milliard de dollars sur le marché boursier pour désendetter l’entreprise.

Après NXP Semiconductors qui a fait son retour en Bourse l’été dernier, c’est ainsi l’autre rachat d’envergure par les fonds privés d’investissements qui réintègrera le marché boursier. Ces fonds, qui ont acheté ces entreprises au mauvais moment, croyaient à l’époque faire en quelques années d’importantes plus-values. Ce n’est pas certain qu’ils puissent un jour rentrer dans leurs frais, si à moyen terme ils comptaient céder leurs acquisitions.

Spécialisé dans les semiconducteurs pour l’automobile, le grand public, l’industriel et les réseaux, l’Américain Freescale Semiconductor vient de clore son année fiscale sur un chiffre d’affaires de 4,458 milliards de dollars, en hausse de 27% par rapport aux 3508 M$ de 2009 ; lors du dernier trimestre, Freescale a réalisé un CA de 1182 M$, contre 1148 M$ trois mois plus tôt et 951 M$ au 4e trimestre 2009.

Pour autant Freescale est resté déficitaire avec une perte trimestrielle de 102 M$, contre 156 M$ il y a trois mois et 114 M$ un an plus tôt. Pour l’ensemble de 2010, l’Américain affiche une perte nette de 1053 M$ (malgré une perte d’exploitation ramenée à 61 M$), contre un bénéfice de 748 M$ en 2009.

Sagemcom, ancienne filiale de Safran spécialisée dans le développement de terminaux communicants à forte valeur ajoutée, annonce l’entrée à hauteur de 49% dans sa filiale de service clients TR2S de Cordon Electronics, groupe français spécialisé dans la réparation de produits de communication ; cet accord permettrait de préserver l’essentiel de l’activité des deux centres de Dinan et de Tourcoing, malgré la perte prochaine en juin 2011 d’un très important contrat avec Orange représentant 55% de l’activité de TR2S.

Néanmoins, pour faire face à cette baisse majeure et brutale d’activité, un projet de restructuration est envisagé qui concerne les fonctions « support » et qui entraînerait la suppression d’au maximum 60 emplois, sur les 377 actuellement répartis entre Dinan et Tourcoing.

Selon ce projet, Cordon Electronics, dont le siège social est à Dinan, a vocation à monter à 80% en janvier 2012, puis à 100% en juillet de la même année au capital de TR2S. Sagemcom souhaite ainsi confier progressivement son service clients à ce spécialiste européen reconnu de ce secteur.

Suite à la perte brutale d’un contrat majeur avec Orange, le groupe américain CTDI, précédemment actionnaire de l’entité de Service Clients de Sagemcom à hauteur de 49%, a préféré se retirer ; Sagemcom détient ainsi à nouveau 100% de la filiale, depuis janvier 2011. A cette occasion, l’entité qui s’appelait précédemment Nethouse Services a été rebaptisée TR2S (Test & Repair Services & Solutions).

Avec un chiffre d’affaires de plus de 1,4 milliard d’euros, Sagemcom emploie 6 000 personnes sur les cinq continents. Sagemcom opère sur les marchés du haut-débit, des télécoms et de l’énergie, et de la gestion de documents : terminaux d’impression grand public et professionnels, décodeurs de TV numérique, terminaux haut-débit et résidentiels, communication M2M, maîtrise de l'énergie et systèmes, partenariats télécoms et convergence.

Fondé en 1989 à Dinan, le groupe Cordon Electroncis est spécialisé dans la réparation de produits de communication : téléphones mobiles ou résidentiels (DECT), télécommunication industrielle (tableaux PABX), décodeurs TV, produits multimédia, écrans LCD et produits informatiques. Le groupe (dont le chiffre d'affaires consolidé sur 2009 est estimé à 94 millions d'euros) emploie plus de 900 personnes sur le sol français, chiffre qui se porte à 1200 personnes en comptant le personnel des filiales.

Thales, qui doit publier ses résultats annuels le 24 février prochain, a lancé hier un avertissement sur ses résultats, anticipant une perte opérationnelle courante proche de 100 M€, en raison notamment de charges complémentaires et provisions enregistrées sur certains contrats et activités, qui dépassent 700 M€.

Ces provisions concernent notamment l'avion de transport militaire A400 M, le contrats Meltem (patrouille maritime en Turquie) et un contrat de billettique au Danemark

Par ailleurs, dans l'avionique, la priorité donnée à la satisfaction des engagements opérationnels vis-à-vis des clients a nécessité une importante mobilisation de ressources, qui a pesé sur les résultats. De plus, Thales a procédé, sur ses ressources, à un renforcement des capacités de gestion de projets de sa filiale française Thales Security Solutions & Services, confrontée à d'importants risques sur certains contrats complexes. Enfin, les difficultés rencontrées par la filiale australienne de Thales sur le contrat de contrôle de trafic aérien Lorads III à Singapour ont également pesé.

Les prises de commandes de l'exercice 2010 ont atteint 13,1 milliards d’euros la pression attendue sur les budgets de défense en Europe ayant été partiellement compensée par la reprise progressive de l'aéronautique civile et un niveau de commandes exceptionnel dans le domaine spatial.

Le chiffre d’affaires devrait également se monter à 13,1 milliards, en progression de 2% par rapport à 2009, compte tenu notamment d'un effet change favorable (-1% à périmètre et taux de change constants).