Rien de nouveau sous le soleil. Sony, qui est sorti du rouge lors de son exercice clos fin mars mais dont la division électronique reste lourdement déficitaire, a présenté hier sa stratégie pour l’exercice en cours. Sous la houlette de son directeur général Kazuo Hirai, Sony a réitéré son ambition de restaurer la profitabilité de sa branche électronique en s’appuyant sur les trois piliers du groupe que sont l’image numérique, le jeu vidéo et le mobile, soit les mêmes que ceux mis en avant l’an dernier. Pour son exercice fiscal 2014 qui s’achèvera en mars 2015, ces trois activités devraient représenter 65% des ventes totales de produits électroniques du groupe et générer 80% du bénéfice d’exploitation de la branche électronique de Sony …

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Pour les mobiles (qui comprennent les smartphones et les tablettes, mais aussi les PC), Sony vise un chiffre d’affaires annuel de 1500 milliards de yens (11,3 milliards d’euros) pour l’exercice clos fin mars 2015, avec une marge d’exploitation de 4%. Dans les capteurs d’images (grand public, professionnels de type 4K, pour le médical, la sécurité, le sport, etc.), Sony vise un chiffre d’affaires de 1300 milliards de yens d’ici deux ans (9,8 milliards d’euros) avec une marge d’exploitation de plus de 10%. L’activité jeux vidéo devrait, pour sa part, atteindre 1 milliard de yens de CA d’ici 2 ans (7,5 milliards d’euros) pour une marge de 2%.

Pour son exercice clos fin mars, Sony a réalisé un chiffre d’affaires de 6800,9 milliards de yens (51,2 milliards d’euros), contre 6493,2 milliards de yens lors de l’exercice précédent, pour un bénéfice net de 43 milliards de yens, contre une perte nette de 456,7 milliards de yens un an plus tôt. Mais si Sony est sorti du rouge, il ne le doit pas à son électronique. En effet, la branche électronique du groupe a enregistré une perte d’exploitation de 134,4 milliards de yens sur un chiffre d’affaires de 4051,7 milliards de yens (30,5 milliards d’euros). En particulier, l’activité téléviseurs a vu ses ventes chuter de 840,4 milliards de yens lors de l’exercice précédent, à 581,5 milliards (4,4 milliards d’euros), avec une perte d’exploitation qui a été fortement réduite, passant de 207,5 milliards à 69,6 milliards de yens. Sony compte sortir du rouge son activité téléviseurs dès la fin de l’exercice en cours en misant sur l’amélioration de la qualité audio et vidéo de ses modèles Full HD et sur l’essor de la très haute définition (modèles 4K).

Le groupe compte également accélérer le développement de nouvelles activités, tels le médical et la sécurité et revoir également son portefeuille d’activités. Globalement, Sony compte atteindre un chiffre d’affaires de 6000 milliards de yens pour sa branche électronique d’ici deux ans avec une marge d’exploitation de 5%. Il pourrait ainsi viser un chiffre d’affaires total de 8500 milliards pour une marge de 5% au terme de l’exercice fiscal 2014, à moins qu’il ne cède d’ici là aux sirènes de ceux qui conseillent un démantèlement.

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Après avoir reculé de 2,2% en 2012, à 295 milliards de dollars, le marché mondial des semiconducteurs devrait renouer avec une croissance modeste de 3,5% cette année, selon IDC. La prévision du cabinet d’études américain s’appuie sur un panel de plus de 120 fournisseurs. L’an passé, seulement 17 entreprises avec un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard de dollars ont enregistré une croissance supérieure à 5% …

Parmi les 25 premiers fournisseurs totalisant 206 milliards de dollars de ventes (-3% par rapport à 2012), seuls 7 fabricants ont enregistré une croissance : Qualcomm, Broadcom, NXP, Nvidia, MediaTek, Apple et Sharp Electronics, selon IDC.

Par famille de produits, la palme de la croissance en 2012 revient aux capteurs et actuateurs : +11%, à 7 milliards de dollars. Les circuits dédiés (ASSP), -la plus grande catégorie de semiconducteurs avec 32% du marché total-, ont vu leurs ventes progresser de 4%, grâce aux circuits multimédia, graphiques, aux processeurs d’applications et aux circuits RF et mixtes. Grâce aux DEL et aux imageurs CMOS, le marché de l’optoélectronique a progressé de 5% pour représenter 6% des ventes totales de semiconducteurs. Les ventes de microcontrôleurs et de microprocesseurs ont reculé de 5% ; celles des mémoires ont chuté de 10% pour représenter 17% du marché des semiconducteurs. Enfin, les ventes de circuits analogiques ont décliné de 7% pour représenter 7% des ventes totales en 2012, analyse IDC.

STMicroelectronics annonce la nomination de Jean-Marc Chery, vice-président exécutif de ST, au poste nouvellement créé de directeur général du segment Solutions de traitement embarqué (Embedded Processing Solutions), ainsi qu'au poste de vice-chairman du Comité stratégique corporate dont il est membre depuis 2008. Jean-Marc Chery était jusqu'alors directeur général du secteur Numérique de ST, ainsi que de la fabrication et de la R&D des technologies de production …

Jean-Marc Chery sera à présent responsable des groupes de produits convergence numérique, microcontrôleurs, mémoire et sécurité, imagerie, ASIC BiCMOS et photonique sur silicium, ainsi que des activités de R&D technologique et de fabrication en front-end (diffusion) associées. Il conserve parallèlement la direction des opérations d’assemblage et de test, ainsi que de la qualité pour l'ensemble de ST.

« Avec l'appui des solides et talentueuses équipes qui composent le segment Embedded Processing Solutions, Jean-Marc aura pour missions, premièrement d'assurer un redressement rapide en termes de performances, ce qui est en cours au sein de ce segment de produits et, deuxièmement, de saisir des opportunités et d'asseoir le leadership de la société sur ce marché vaste et attrayant », a déclaré Carlo Bozotti, Président et CEO de ST.

ST a par ailleurs annoncé la nomination de Claude Dardanne, Executive Vice-President et directeur général du groupe microcontrôleurs, mémoires et sécurité, et de Benedetto Vigna, Executive Vice President et Directeur général du groupe produits analogiques, mems et capteurs, au sein du Comité stratégique corporate de ST.

Même si elles sont encore très loin de leur niveau d’il y a un an, les commandes des équipements pour la fabrication des semiconducteurs poursuivent leur remontée en avril, tant pour les machines américaines que japonaises. Elles ont de plus été supérieures aux facturations, signe que l’amélioration devrait se poursuivre …

Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,17 milliard de dollars en avril 2013, soit 6,4% de plus qu’en mars 2013 et 26,8% de moins qu’en avril 2012. Les facturations ont pour leur part augmenté de 9,3% en un mois, à 1080 M$, et ont été inférieures de 25,7% à celles d’avril 2012. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est descendu à 1,08, contre 1,11 en mars, 1,10 en février, 1,11 en janvier, 0,92 en décembre et 0,79 en novembre 2012.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 97,100 milliards de yens en mars (944 M$), en hausse de 10% par rapport à mars 2013, mais restent inférieures de 7,5% à celles d’avril 2012. Les facturations ont, pour leur part, reculé de 5% en un mois, à 87,47 milliards de yens (850 M$) et ont été inférieures de 26,7% à celles d’avril 2012. Le book-to-bill japonais est repassé au-dessus de l’unité, à 1,11, contre 0,96 en mars, 1,17 en février, 1,18 en janvier, 1,23 en décembre et 0,89 en novembre 2012.

Le Grenoblois Soitec, leader mondial des tranches SOI et spécialiste du photovoltaïque à concentration, annonce un chiffre d'affaires annuel au titre de l'exercice 2012-2013 de 262,9 millions d'euros, en baisse de 18,7% par rapport à l'exercice précédent, sous l'effet de la chute plus rapide que prévu, sur le marché électronique, des ventes de PC et autres ventes connexes. Le repli notable de la demande pour les tranches en 300 mm, la faible utilisation des capacités industrielles et la poursuite des investissements dans la R&D, ajoutés aux performances du segment énergie solaire, se sont soldés par une perte opérationnelle courante de 123,0 millions d'euros, contre 45,9 millions d'euros pour l'exercice précédent. La perte nette (part du groupe) atteint 209,5 millions d'euros après une perte de 56,3 millions d'euros pour l'exercice 2011-2012 …

Sur l'ensemble de l'exercice, le chiffre d'affaires du segment électronique a reculé de 18,8 % à 257,1 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du segment énergie solaire s'est inscrit à 5,8 millions d'euros, contre 6,8 M€ un an plus tôt.

La trésorerie disponible du groupe s'inscrivait à 130,1 millions d'euros au 31 mars 2013. Les investissements stratégiques déjà annoncés, en particulier la création d'installations de fabrication et autres structures opérationnelles pour le segment énergie solaire sont désormais terminés et Soitec ne pense pas réaliser d'autres investissements d'envergure au cours de l'exercice 2013-2014.

Soitec compte enregistrer une solide croissance à deux chiffres sur l'exercice 2013-2014. Il prévoit en effet une contribution plus équilibrée aux recettes des segments électronique et énergie solaire. S'agissant du segment électronique, la demande de produits mobiles (tablettes, téléphones mobiles) devrait, selon ses prévisions, compenser en partie le repli attendu des ventes dédiées aux PC et aux consoles de jeux. Le segment énergie solaire devrait apporter une contribution « notable » au chiffre d'affaires total du groupe.
Soitec compte poursuivre l'optimisation de sa structure des coûts en lien avec les tendances de marchés sous un programme stratégique « Soitec 2015 ». Ce programme doit conduire à un retour à la profitabilité au cours de la période.

Le groupe de distribution en ligne et par catalogue de produits électroniques et de maintenance Electrocomponents, dont la marque commerciale est RS Components, publie un chiffre d’affaires annuel de 1235,6 millions de livres (1,45 milliard d’euros) pour son exercice clos fin mars, contre 1267,4 M£ lors de l’exercice précédent. Sur une base comparable (nombre de jours ouvrés) et à monnaies constantes, ses ventes annuelles ont progressé de 0,5%. Le bénéfice imposable du distributeur a reculé de 25,3%, à 91,3 M£ …

Le distributeur, qui a introduit 70 000 nouveaux produits durant l’exercice, annonce que ses ventes annuelles en ligne ont progressé de 4%, l’eCommerce représentant ainsi 56% de ses ventes totales.

En septembre dernier, Electrocomponents a mis en place une nouvelle structure de management, qui passe d’une organisation centrée sur les pays à une organisation centrée sur les fonctions sur une base mondiale, afin de mieux servir sa base de clientèle mondiale. Cette nouvelle organisation lui a permis de réduire ses coûts de 7 M€ sur une base annualisée.

Au cours des sept premières semaines du nouvel exercice, les ventes du distributeur ont progressé de 1% par rapport à la même période de l’exercice précédent, dont +2% en Europe continentale. L’activité a été stable au Royaume-Uni.