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br> Après avoir reculé de 7,88% en 2009, le chiffre d’affaires des sous-traitants français aura progressé de 17,25% en 2010, avec une activité pour le quatrième trimestre en progression de 12,28% par rapport au troisième trimestre, selon l’indicateur de conjoncture du SNESE ; cette croissance s’effectue avec un effectif stable (+0,38% par rapport à 2010), mais la chute de l’indice de confiance des sous-traitants (54,9% d’avis positifs, contre 57,1% trois mois plus tôt) inquiète l’organisation professionnelle.

« Les incertitudes pesant sur les marchés traditionnels sont compensées par l’émergence de la nouvelle demande qui permet de valoriser la fabrication par les activités amont (conception, industrialisation) et aval (intégration, supply chain). Mais la pénurie de composants, qui persiste, occasionne des dégâts directs (dégradation des trésoreries, dégradation du résultat du fait de l’impossibilité de pouvoir répercuter la totalité de l’augmentation des prix sur les factures clients) et des dommages collatéraux qui vont perturber durablement la vie des entreprises : dégradation de la relation clients, perte de confiance envers les fournisseurs, réorganisation des pratiques d’achat, etc.) », commente le SNESE.

Côté financier, la note de solvabilité baisse pour tous les segments de la filière électronique, sauf pour la fabrication de composants électroniques actifs qui enregistre deux trimestres consécutifs de hausse. La note des adhérents du SNESE baisse aussi, mais reste encore 0,6 points au-dessus de la note de l’ensemble de la filière.

Coup dur pour Intel : alors qu’il s’apprêtait à fêter la finalisation du rachat de la division Wireless d’Infineon, le numéro un mondial des semiconducteurs vient d’identifier un défaut de conception dans les jeux de circuits Cougar Point utilisés pour les dernières versions de ses processeurs Sandy Bridge ; l’arrêt de la production de la version actuelle du jeu de circuits va amputer de 300 M$ les ventes du fabricant pour le premier trimestre, et le rappel des puces défectueuses et le correctif en production va lui coûter 700 millions de dollars.

Le problème identifié par Intel concerne les ports SATA qui peuvent se dégrader à terme, risquant d’impacter les performances voire le fonctionnement des disques durs et des lecteurs de DVD. Intel indique qu’il sera en mesure de commencer à livrer à ses clients la version corrigée de son jeu de circuits plus tard dans le mois, avant une reprise de la production en volume pour les jeux de circuits Cougar Point au mois d’avril.

Ce contretemps intervient alors qu’Intel vient de finaliser l’acquisition de la division circuits pour téléphones mobiles de l’Allemand Infineon. Annoncée le 30 août dernier, cette acquisition a été réalisée pour un montant de 1,4 milliard de dollars en numéraire. 3500 anciens salariés d’Infineon vont ainsi rejoindre une nouvelle compagnie baptisée Intel Mobile Communications, dont le siège sera implanté à Neubiberg, près de Munich, en Allemagne.

L’ancienne division Wireless Solutions d’Infineon comprenait également des activités tuners TV, circuits de réception satellite, transistors de puissance RF pour l’amplification dans les stations de bases de réseaux mobiles : toutes activités qui restent chez Infineon.

Pour sa part, Intel compte sur cette acquisition pour accélérer son positionnement sur les plate-formes de traitement de données toujours connectées pour un grand nombre de marchés (PC, automobile, smartphones, tablettes électroniques, téléviseurs connectés, etc.). Pour accélérer le développement d’une offre 4G LTE, Intel compte sur l’expertise d’Infineon dans la 2G et la 3G, ainsi que sur son savoir-faire dans les technologies Wi-Fi et WiMAX.

Globalement, Intel compte investir cette année 8,2 milliards de dollars dans la R&D, contre une estimation de 7,3 milliards prévue avant l’acquisition des circuits de téléphonie mobile d’Infineon.

Ce ne sera pas encore pour cette fois-ci : l’an passé, le marché mondial des semiconducteurs n’a pas réussi à franchir la barre des 300 milliards de dollars, en dépit d’une hausse de 31,8%, à 298,3 milliards, selon les statistiques de la SIA ; les ventes de décembre ont d’ailleurs reculé de 3% par rapport à novembre, à 25,2 milliards, affichant néanmoins une hausse de 12,2% par rapport à décembre 2009.

Ainsi, les ventes du quatrième trimestre 2010 ont reculé de 4% par rapport au troisième trimestre 2010, à 75,5 milliards de dollars (+12,2% sur un an).

Pour l’ensemble de 2010, la zone Asie-Pacifique a consommé 54% de la demande mondiale de semiconducteurs contre 18% pour le continent américain.

Pour 2011, la SIA continue à anticiper une hausse modérée du marché mondial des semiconducteurs.

Le distributeur américain Avnet vient d’annoncer officiellement l’extension de son site de commerce en ligne Avnet Express à l’ensemble de la zone EMEA, Europe, Moyen-Orient, Afrique ; ce site, qui existait déjà aux Etats-Unis et en Asie, donne accès à plus de 4,5 millions de références de composants.

www.avnetexpress.eu est destiné aux ingénieurs de conception et responsables achats tant chez les OEM que chez les sous-traitants, leur donnant ainsi l’accès aux composants stockés par le distributeur en Europe.

Les différentes filales d’Avnet Electronics Marketing EMEA (EBV Elektronik, Silica, Avnet Memec et Avnet Abacus) disposent de près de 300 accords de distribution franchisés avec des fabricants dont les composants seront également proposés à la vente sur Avnet Express.

Motorola Solutions vient de signer un accord définitif pour céder son activité modules machine-to-machine (M2M) à l’Italien Telit Wireless Solutions, un spécialiste du domaine ; les employés de l’activité concernée chez Motorola vont venir grossir les rangs de Telit dont le chiffre d’affaires atteint ainsi 180 millions de dollars.

Selon Beecham Research, ce niveau d’activité permet ainsi à Telit de prétendre à 20% du marché mondial des modules M2M.

Motorola Solutions, la branche infrastructures et entreprise de Motorola, est l’une des deux entreprises créées par la scission de Motorola en deux entités, l’autre étant Motorola Mobility, qui rassemble les téléphones mobiles et les décodeurs TV pour le grand public.

Rappelons que le Français Gemalto est un autre poids lourd du M2M : en juin 2010, le fabricant français de cartes à puce avait notamment repris pour 163 M€ en numéraire Cinterion Wireless Modules (CWM), l’ancienne division M2M de Siemens et le premier fournisseur de modules de communication sans fil pour les applications industrielles du M2M. L’activité M2M de Cinterion avait représenté un chiffre d’affaires de 145 millions d’euros en 2009.

Assystem, groupe français d'ingénierie et de conseil en innovation, a signé un accord portant sur l'acquisition à 100% de Berner & Mattner, augmentant ainsi l'offre du groupe dans le domaine des systèmes embarqués et renforçant sa présence en Allemagne.

Berner & Mattner est une société allemande spécialisée dans l'élaboration, le développement et l'évaluation de systèmes d'électronique embarquée, pour un chiffre d'affaires total de 28 millions d'euros en 2010. Créée en 1979, la société emploie actuellement 286 personnes. Son siège est situé à Munich, avec des bureaux à Cologne, Hambourg, Berlin, Stuttgart, Ingolstadt, Wolfsbourg et Vienne (Autriche). Berner & Mattner a développé des relations de longue durée avec des constructeurs sur les marchés européens de l'automobile et des transports, comme Daimler, BMW, Bombarbier et Siemens.

Avec l'acquisition de Berner & Mattner, Assystem se renforce sur le marché de l'électronique et des logiciels embarqués, pour afficher un chiffre d'affaires de l'ordre de 100 millions d'euros sur ce seul segment. Les deux sociétés bénéficient de portefeuilles clients complémentaires sur les marchés de l'aérospatial, de l'automobile, de la défense et des transports en Europe.

L'acquisition de Berner & Mattner renforce la présence d'Assystem en Allemagne, puisque le groupe y emploiera plus de 1100 personnes, pour un chiffre d'affaires de près de 100 millions d'euros.

Assystem emploie plus de 8 500 collaborateurs dans le monde et a réalisé un chiffre d'affaires de 613 millions d'euros en 2009.