« Contraint d’adapter sa stratégie à un marché dynamique avec de nouveaux entrants, afin de maintenir sa compétitivité », Samsung a annoncé au personnel de son centre de recherche de Sophia-Antipolis qu’il allait supprimer 90 postes sur 110 emplois. Cette restructuration dans les semiconducteurs ferait partie d’un plan mondial. A l’occasion de la publication de résultats trimestriels en retrait, Samsung, dont les ventes de semiconducteurs hors mémoires ont chuté de 31,5% en trois mois, reconnaît ce matin un affaiblissement de la demande en processeurs d’application et une correction de stocks de composants chez sa clientèle …

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Directeur du Samsung France Research Center, Moussa Belkhiter a annoncé lundi en comité d'entreprise que 90 des 110 postes de l’entité de Sophia-Antipolis seraient supprimés, soit plus de 80% de l’effectif du site, qui sera malgré tout conservé, nous apprend le site d’informations local Sophianet.com. Une première réunion avec les syndicats est prévue le 4 novembre.

Le Coréen s'était installé sur la technopole de Sophia-Antipolis en juillet 2012 en reprenant une équipe de 40 ingénieurs de conception du Britannique CSR. Samsung avait en effet racheté des opérations de développement concernant les technologies de localisation et de connectivité sans fil du fabricant britannique de semiconducteurs pour applications mobiles pour 310 M$, reprenant au niveau mondial 300 salariés de CSR. Puis, il avait embauché 70 salariés de Texas Instruments, quand l’Américain avait décidé fin 2012 de fermer son centre de R&D dédiés aux communications sans fil de Villeneuve-Loubet. L’histoire se répète donc, semant la consternation chez le personnel azuréen.

Mais le mal serait plus profond et cette mesure s’inscrirait dans un plan de restructuration global de l’activité semiconducteurs du groupe, qui toucherait d’autres pays d’Europe et les Etats-Unis. Dans la presse locale, le dirigeant de Sophia fait état d’une nécessaire adaptation à un marché dynamique avec de nouveaux entrants. Même s’ils ne sont pas cités, on pense aux circuits pour téléphones mobiles du Taïwanais MediaTek et des Chinois Spreadtrum Communications et RDA Microelectronics.

Ce matin, à la faveur de la publication de ses résultats trimestriels, Samsung n’officialise pas de plan de restructuration dans les semiconducteurs. Mais dans son communiqué, le Coréen indique que son activité circuits LSI a vu ses bénéfices reculer, en raison de la combinaison d’un affaiblissement de la demande de processeurs d’applications et d’une correction de stocks chez ses clients. Plus globalement, Samsung fait les frais d’une baisse des prix moyens des smartphones, les clients se tournant de plus en plus vers des terminaux d’entrée et de moyenne gamme. Selon Strategy Analytics, le Chinois Xiaomi est ainsi devenu au troisième trimestre, le troisième fournisseur mondial de smartphones avec 18 millions de terminaux écoulés, contre 39,3 millions pour Apple et 79,2 millions pour Samsung. Or ces concurrents n’ont pas recours aux puces du Coréen.

Chute de 31,5% des ventes de semiconducteurs hors mémoires
Globalement, les ventes de semiconducteurs du trimestre ont représenté 9890 milliards de wons (9,43 milliards de dollars de dollars), soit davantage qu’au trimestre précédent (9790 milliards) et qu’au troisième trimestre 2013 (9740 milliards). Mais cette stabilité en trois mois (+1%) incombe uniquement à la progression de 15% des ventes de mémoires (à 7930 milliards de wons). Hors mémoires, les ventes de semiconducteurs de Samsung ont ainsi chuté de 31,5%, passant de 2860 à 1960 milliards de wons (1,87 milliard de dollars). Elles atteignaient encore 3370 milliards de wons au troisième trimestre 2013.

Pour le quatrième trimestre, Samsung s’attend à une stabilité de l’équilibre entre offre et demande pour les mémoires, et à une amélioration de la performance de son activité circuits LSI grâce à une augmentation des ventes et un accroissement des processeurs d’applications réalisés en technologie 20 nm.

La présentation des résultats de Samsung dans son ensemble (écrans, téléphones mobiles, électronique grand public) est disponible ICI

Le Chinois Lenovo vient de finaliser l’acquisition de Motorola Mobility auprès de Google et revendique désormais le rang troisième fabricant mondial de smartphones. Le prix d'acquisition était d'environ 2,91 milliards de dollars, dont environ 660 M$ en numéraire et pour 750 MS de nouvelles actions ordinaires de Lenovo, qui permettent à Google de détenir environ 4,7% des parts de Lenovo …

Motorola devient une filiale détenue à 100% par Lenovo, son siège demeurant à Chicago. Avec cette acquisition, Lenovo accueille une entreprise de près de 3500 employés dans le monde, dont environ 2800 aux Etats-Unis.

« Avec les forces complémentaires de nos deux entreprises, nous espérons vendre plus de 100 millions d’appareils mobiles cette année – smartphones et tablettes – en misant sur la position de leader de la marque Lenovo en Chine, sur notre élan combiné dans les marchés émergeants, et sur l’implantation puissante de Motorola dans les marchés matures tels que les Etats-Unis », déclare Liu Jun, Executive Vice President du Lenovo Mobile Business Group.

Google demeurera propriétaire de la majorité du portefeuille de brevets de la partie Motorola Mobility rachetée par Lenovo, tandis que la marque Motorola gardera la main sur ce portefeuille riche en brevets et autres propriétés intellectuelles. Motorola conservera plus de 2000 brevets et un grand nombre de licences partagées.

Lenovo est une entreprise au chiffre d’affaires de 39 milliards de dollars dont les gammes de produits intègrent les PC, les stations de travail, les serveurs, le stockage, les smart TVs et une famille de produits mobiles incluant smartphones et tablettes.

Le fabricant américain de composants passifs et de semiconducteurs discrets Vishay a réalisé au troisième trimestre un chiffre d’affaires dans la fourchette basse de ses prévisions, qu’il explique par le renchérissement du dollar et par des livraisons à la distribution moins élevées que prévu. En particulier, les distributeurs asiatiques ont réduit leurs prises de commandes auprès de Vishay, par rapport aux trimestres précédents …

Au troisième trimestre, Vishay a ainsi réalisé un CA de 638,2 M$, contre 602,9 M$ un an plus tôt, pour un bénéfice net de 27 M$, contre 32,7 M$ au troisième trimestre 2013.

Anticipant un « ralentissement temporaire des livraisons à la distribution », Vishay vise pour le quatrième trimestre un chiffre d’affaires compris entre 600 M$ et 640 M$.

Au troisième trimestre, le fondeur taïwanais UMC a réalisé un chiffre d’affaires de 35,21 milliards de dollars taïwanais (1,16 milliard de dollars), pour un bénéfice net de 96 M$. Ses revenus de fonderie ont progressé séquentiellement de 2,9%, à 33,51 milliards (le solde concerne essentiellement le photovoltaïque) et ses usines ont tourné à 93% de leur capacité de production …

Au total, durant le trimestre, UMC a traité 1,462 million de tranches (en équivalent 200 mm). En un trimestre, la part de son chiffre d’affaires réalisé pour des circuits en technologie 28 nm est passé de 1% à 3%, à comparer à 24% pour la technologie 40 nm.

Pour le quatrième trimestre, UMC prévoit de faire tourner ses usines à 90% de leur capacité de production. Le nombre de tranches traitées devrait reculer de 3% en trois mois, mais avec un prix moyen de ventes en hausse de 1%.

Sur les neufs premiers mois de l’année, UMC a investi 885 M$ et vise, pour l’ensemble de 2014, un total de 1,3 milliard de dollars, contre 1,1 milliard en 2013.

Premier fabricant mondial de composants passifs et notamment de connecteurs, TE Connectivity, vient de clore son exercice fiscal sur un chiffre d’affaires annuel de 13,91milliards de dollars, en hausse de 5% par rapport à l’exercice précédent. Son bénéfice net atteint 1781 M$, contre 1276 M$ lors de l’exercice clos fin septembre 2013 …

Pour son dernier trimestre fiscal, le fabricant de composants de connectivité et capteurs publie un chiffre d’affaires trimestriel de 3,58 milliards de dollars, en hausse de 4% par rapport au même trimestre de l’exercice précédent (+3% en croissance organique), pour un bénéfice net de 663 M$, contre 387 M$, un an plus tôt.

Pour le premier trimestre fiscal du nouvel exercice, TE Connectivity s’attend à un chiffre d’affaires compris entre 3,46 et 3,56 milliards de dollars.

Pour l’ensemble de l’exercice qui démarre, TE Connectivity, qui grâce à ses récentes acquisitions veut également se faire une place sur le marché des capteurs, vise un CA annuel compris entre 14,7 et 15,3 milliards de dollars. Durant l’exercice, TE Connectivity s’est en effet fortement renforcé en matière de capteurs avec les acquisitions de Measurement Specialties (finalisée début octobre 2014) et d’American Sensor Technologies.

Le distributeur américain Arrow Electronics publie un chiffre d’affaires trimestriel de 3,73 milliards de dollars pour sa branche composants électroniques, en hausse de 8% par rapport au troisième trimestre 2013 et de 5% sur une base ajustée. En Europe, les ventes trimestrielles de composants d’Arrow ont représenté 949,2 M$, en hausse de 3,7% par rapport au troisième trimestre 2013 et de 2,6% sur une base comparable en excluant l’impact des variations monétaires (soit le sixième trimestre de croissance sur un an de suite) …

Pour sa part, la division informatique (ECS) d’Arrow affiche un CA de 1,88 milliard de dollars, en hausse de 19% sur un an (+7% en données ajustées).

Globalement, Arrow Electronics affiche ainsi un CA consolidé de 5,61 milliards de dollars et un bénéfice net de 146,9 M$ pour le troisième trimestre 2014, à comparer à un CA de 5,05 milliards et un bénéfice net de 96,8 M$ pour le troisième trimestre 2013.

Pour le trimestre en cours, s’attendant à une saisonnalité normale des ventes, Arrow Electronics vise un CA compris entre 3,4 et 3,6 milliards de dollars en composants et entre 2,7 et 2,9 milliards dans l’informatique. Soit des ventes totales comprises entre 6,1 et 6,5 milliards de dollars pour le quatrième trimestre 2014.