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br> Après une progression de seulement 0,4% en 2011, à 299,5 milliards de dollars, le WSTS, association mondiale des fabricants de semiconducteurs, table à nouveau sur un marché en hausse de 0,4% en 2012, à 300,9 milliards de dollars ; après ces deux années de surplace, l’organisation professionnelle estime que la croissance fera son retour en 2013, avec une progression des ventes mondiales de 7,2%, à 322,4 milliards, puis de 4,4%, à 336,5 milliards de dollars en 2014.

L’absence de croissance cette année incombe principalement à l’atonie des ventes de la zone Asie-Pacifique (+0,1%, à 164,2 milliards de dollars), et dans une moindre mesure au décrochage de l’Europe dont le poids devient de moins moins important selon le WSTS. Le marché européen des semiconducteurs enregistrerait en effet pour sa part sa seconde année de baisse de suite, en raison des problèmes macro-économiques du Vieux Continent. Après une baisse de 1,7% en 2011, le marché européen devrait ainsi reculer de 3,5% cette année, à 36,1 milliards de dollars, soit seulement 12% de la consommation mondiale de semiconducteurs. Un rebond est en revanche attendu au Japon (+1,7%) et surtout sur le continent américain (+3,2%).

Côté produits, le marché mondial des discrets devrait reculer de 4% cette année, à 20,5 milliards de dollars, tandis que celui de l’optoélectronique devrait s’envoler de 13,6%, à 26,2 milliards et celui des capteurs progresser de 2,5%, à 8,2 milliards. Le marché mondial des circuits intégrés devrait pour sa part reculer de 0,5%, à 245,9 milliards de dollars, plombé par les ventes de mémoires (-3,1%) et de microprocesseurs et microcontrôleurs (-1,7%), tandis que devraient progresser les consommations de circuits analogiques (+0,6%) et de circuits logiques (+2%).

Sur les quatre premiers mois de l’année, les ventes mondiales de semiconducteurs ont représenté 93,7 milliards de dollars, soit un montant inférieur de 5,9% par rapport aux ventes de janvier-avril 2011, selon les statistiques dévoilées par le WSTS ; le mois d’avril s’est toutefois terminé sur une note positive par rapport au mois de mars, avec une hausse séquentielle des ventes mondiales de 3,4%, à 24,1 milliards de dollars, soit la plus forte hausse séquentielle des ventes mensuelles depuis mai 2010.

Par rapport à avril 2011, les ventes mondiales accusent toutefois un retard de 2,9%.

Même si elle reste prudente du fait du manque de visibilité liée à la conjoncture macro-économique, l’organisation professionnelle américaine, -la SIA-, fait montre d’un optimisme mesuré, estimant que la croissance séquentielle des ventes, -même modeste-, devrait se poursuivre tout au long de l’année, avant d’afficher une progression plus soutenue en 2013 et au-delà (voir article sur les prévisions du WSTS dans cette édition).

En Europe, les ventes de semiconducteurs d’avril 2012 ont représenté 2,82 milliards de dollars, en baisse de 0,2% en un mois et en recul de 14,4% par rapport à avril 2011. Un évolution en euros serait plus probante, mais à cette heure, les statistiques mensuelles du WSTS en euros rapportées par l’ESIA n’ont pas été publiées.

Pour avril, la zone Asie-Pacifique affiche des ventes mensuelles de 13,31 milliards de dollars (+5,8% en trois mois ; -1,4% par rapport à avril 2011). Les ventes en Amériques ont représenté 4,56 milliards (+2,4% en trois mois ; -0,4% sur un an). Au Japon, les ventes de 3,38 milliards de dollars sont en retrait de 1,3% par rapport à mars 2012 et de 1,2% sur un an.

En pourcentage de leurs ventes, les stocks de semiconducteurs détenus par les fabricants de puces ont représenté 50% au premier trimestre 2011, contre 47,8% au quatrième trimestre 2011 et 46,1% au troisième trimestre ; mais pour IHS iSuppli, cette hausse s’explique davantage par une anticipation pour répondre à la demande à venir, plutôt que la conséquence d’une persistance de l’atonie de la demande.

En effet, au quatrième 2011, les stocks détenus par les fabricants de semiconducteurs s’étaient alourdis en raison du manque de visibilité chez les clients du fait des problèmes macro-économiques mondiaux, comme la crise de la dette en Europe, par exemple. D’ailleurs, les stocks de semiconducteurs détenus par les clients avaient été réduits, preuve de leur prudence face à la conjoncture.

Ainsi, en pourcentage de leurs ventes trimestrielles, entre le troisième et le quatrième 2011, les stocks chez les distributeurs sont passés de 41,7% à 36,9%. Chez les sous-traitants, ils sont passé de 26,7% à 24,9% de leurs ventes. Chez les fabricants de téléphones mobiles, leurs stocks de semiconducteurs sont passés de 13,8% à 9,6%. Pour les clients OEM dans le domaine du stockage, la part de leurs stocks de semiconducteurs sont passés de 21,5% à 20,8%.

Pour autant, pour le premier trimestre 2012, IHS iSuppli estime que clients regarnissent leurs stocks de semiconducteurs. Leurs prises de commande de semiconducteurs ont progressé et les ratios commandes sur facturations se rapprochent de l’unité.

Reste que malgré l’amélioration de la conjoncture, des problèmes persistent, notamment pour les mémoires. Quant au marché des circuits analogiques, il est traditionnellement moins réactif aux retournements de conjoncture, estime IHS iSuppli.

Sur le site de Sagem à Montluçon, Safran s’est doté d’une nouvelle usine dédiée à la production des centrales inertielles de navigation ; unique en Europe par sa capacité industrielle, cette entité baptisée Coriolis constitue d’ores et déjà l’unité de production la plus importante au monde dans le domaine du gyroscope résonnant hémisphérique.

Safran a investi 50 millions d’euros pour se doter de cette usine. Evolutif et modulable, cet outil industriel pourra s’adapter à l’évolution de la demande et à la montée en puissance de la nouvelle technologie du GRH (gyroscope résonnant hémisphérique). Safran estime être l’un des rares industriels au monde à maîtriser la technologie des systèmes inertiels gyrolasers et GRH pour la navigation inertielle. En France, ces systèmes stratégiques équipent les sous-marins de la Force de dissuasion nucléaire et leurs missiles ou encore le porte-avions Charles-de-Gaulle.

Une centrale de navigation inertielle est capable de mesurer la direction et la distance parcourue par un véhicule (avion, véhicule terrestre, bateau, sous-marin, etc.) et de calculer en permanence sa position à partir de ces données. Pour cela, elle utilise un ensemble de capteurs (accéléromètres mesurant l’accélération et gyroscopes mesurant la vitesse angulaire) placés selon les trois axes de cap, roulis et tangage.

Construit sur le site de Montluçon de Sagem (Safran), Coriolis occupe une surface de 19 000 m2 dont 6 000 de salles blanches où ont lieu la production et l’assemblage complexe des gyroscopes.

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a procédé, le 5 juin 2012, à un tirage au sort pour l’affectation des six nouvelles chaînes gratuites en haute définition de la télévision numérique terrestre (TNT) à l’un des deux réseaux de fréquences disponibles (R7 et R8) ; les six nouvelles chaînes seront lancées le 12 décembre 2012 avec une couverture de 25% de la population métropolitaine (Paris, Bordeaux, Marseille, Bayonne, Auxerre Sens et Troyes).

Leur déploiement, qui s’effectuera en 14 phases, s’achèvera à l’automne 2014 avec une couverture de 97% de la population métropolitaine, comme les autres multiplex de la TNT.
Les chaînes HD1 (groupe TF1), Chérie HD (groupe NRJ) et L’Equipe HD (groupe Amaury) constituent le multiplex R7. 6 ter (groupe M6), RMC Découverte (Next TV) et TVous la diversité forment le multiplex R8.