Vendredi 17 Février @ VIPress.net

Quel scénario pour sauver le fabricant de Drams japonais Elpida ?

Semiconducteurs>Japon>Restructurations>Stratégie
17/02/2012 16:23:29 :


Le fabricant de mémoires Drams japonais Elpida Memory vient de reconnaître que les négociations avec les pouvoirs publics japonais et les institutions financières nipponnes dont la DBJ (banque de développement du Japon) pour lui permettre de faire face à ses échéances financières début avril n’étaient pas sûres d’aboutir dans les délais, laissant planer le doute d’un défaut de paiement du fabricant de mémoires mettant en cause sa survie ; un accord de fusion avec l’Américain Micron, rendu hypothétique avec la disparition récente du p-dg de l’entreprise américaine, des rumeurs d’une reprise des discussions avec Toshiba montrent que tout sera tenté pour sauver l’entreprise.

Ces agitations autour d’Elpida, qui doit trouver 92 milliards de yens (1,2 milliard de dollars) pour avril, convergent vers le même constat résumé par DramExchange : « Elpida n’est pas Qimonda » et tout doit être fait pour sauver l’entreprise. Technologiquement et financièrement, Qimonda, filiale d’Infineon, était fragilisé par rapport à ses concurrents et les pertes qui s’amoncelaient ne lui laissaient d’autre issu que de disparaître. Pour Elpida, le constat est tout autre, selon DramExchange, pour qui sa technologie est proche des ténors coréens. Elpida a déjà démarré la production de masse de Drams standards en technologie 30 nm et s’apprête, au deuxième trimestre, à tester une production en technologie 25 nm. Pour les Drams version « mobile », Elpida est déjà également en production 30 nm. En terme de parts de marché, au quatrième trimestre 2011, Elpida détenait 12% du marché des Drams de commodité et 17% du marché des Drams « mobile ».

Technologiquement, Elpida est une pépite que personne n’a intérêt à laisser tomber. D’autant qu’il ne serait pas favorable aux clients de se retrouver dans la main des deux fournisseurs coréens qui verraient ainsi leur pouvoir de négociation renforcé. Alors, Micron, Toshiba, ou tout autre solution serait meilleure pour l’industrie électronique que de voir Elpida disparaître corps et bien. Une convergence d’intérêt qui plaide pour une sortie de crise par le haut pour le fabricant de mémoires japonais.

Pour son troisième trimestre fiscal clos fin décembre, Elpida Memory a publié un chiffre d’affaires en chute de 38,4% sur un an et en baisse de 6,6% par rapport au trimestre précédent, à 95,8 milliards de yens (1,26 milliard de dollars). Dans ce contexte, Elpida est resté dans le rouge avec une perte nette de 42,1 milliards de yens (553 M$), contre une perte nette de 48,9 milliards trois mois plus tôt et de 29,6 milliards de yens un an plus tôt.




© VIPRESS - Soyez le premier informé !
Mentions légales